Très contente d’annoncer la sortie prochaine, en octobre 2024 et dans la collection « Perspectives critiques » (PUF), d’un essai qui procède de la recherche qui a occupé mon postdoctorat ces dernières années. Entre les pages des « Nouveaux fakirs. De l’Inde fantasmée au music-hall », vous suivrez le fakir Tahra Bey, gourou de la volonthérapie, le professeur Olaf, vendeur d’horoscopes truqués ou encore Blacaman, l’hypnotiseur de reptiles, à travers les Années Folles, frappées par la Fakiromanie. En prime, vous apprendrez tous les trucs pour marcher sur une échelle de sabres, fabriquer des talismans porte-bonheur et vous transpercer les joues sans effort. Une affaire !
Un grand merci à Laurent de Sutter pour avoir permis à ce livre d’exister et aux amis précieux qui ont contribué à des traductions venues des quatre coins du monde.
Résumé : À Paris à la fin des années 1920, le spectacle et l’extraordinaire sont à l’honneur : entre les corps frénétiques de la Revue Nègre et les corps hachés menus du Grand-Guignol, ceux des fakirs, qui se multiplient, misent sur l’érotisme d’une enveloppe invincible et incorruptible. Dans les salles de music- hall, envahies de vapeurs d’encens et d’éther, les uns s’enterrent vivants tandis que les autres se percent les joues ou s’allongent sur des sabres. La foule accourt pour assister à ces scènes de douleur.
À travers la figure quasi-légendaire de Tahra Bey, «homme aux yeux étranges» à la source du Ragdalam de Hergé, c’est tout un pan oublié de l’histoire des spectacles, de la starification et de l’occultisme qui se donne à voir : ce «fakir-docteur», excellent publiciste, se fait le prosélyte d’une nouvelle pseudo-science et singe bien volontiers la Passion du Christ. C’est sans compter sur un irréductible cercle anti-fakir, mené par Paul Heuzé, qui se lance dans une guerre sans merci contre l’obscurantisme. Abus de la crédulité publique, escroqueries et fausses sciences marquent le parcours de ces nouveaux fakirs, qui n’ont rien à envier à nos gourous contemporains.
Fleur Hopkins-Loféron sur son compte LinkedIn le 3 octobre 2024 :
{ Publication en librairie }
« Les Nouveaux fakirs. De l’Inde fantasmée au music-hall » sort la semaine prochaine, le 9 pour être exacte, dans la collection « Perspectives critiques » aux PUF.
Dans cet essai, j’ai suivi à la trace certains des plus grands charlatans des années 1920, à savoir les fakirs. Ces trafiquants de mystère sont partout : ils disent la bonne aventure dans les baraques de foire, pratiquent des tours sensationnels sur les planches des music-halls, vendent des horoscopes dans le secret de leur cabinet, prédisent l’avenir aux grands de ce monde ou promettent la richesse par voie de presse. Au contact du fakir Birman, de Blacaman, du prince Nyadéo et de mon menteur favori, Tahra Bey, je raconte, avec des détails que j’espère croustillants, l’ascension de ces bonimenteurs et les raisons de leur succès. Une occasion pour moi de replonger dans ce XXe siècle si particulier, partagé entre spectacles macabres de masse, merveilleux-scientifique, douleur érotisée, manipulation de la crédulité humaine et appétence pour les pseudo-sciences.
Un avant-goût des 28 premières pages ici : LinkedIn
Si tu cliques sur le lien, tu verras que l’introduction commence en page 6, finit en page 11, la première partie arrive en page 12 et son premier chapitre en page 14.
Fleur Hopkins-Loféron sur son compte LinkedIn le 19 octobre 2024 :
{ Émission radio }
Retrouvez-moi dès 13h30 sur France Culture, et juste après en replay, pour le premier épisode de cette série en deux morceaux, produite par « Une histoire particulière », consacrée à la « Gloire et déchéance du Fakir Birman ».
À cette occasion, nous revenons sur la trajectoire fulgurante de cet astrologue et son positionnement par rapport au mouvement fakirique français, qui lui est contemporain :
Fleur Hopkins-Loféron sur son compte LinkedIn le 28 octobre 2024 :
{ Pastille TV }
Joie de voir cette pastille de « L’invitation au voyage » (Arte), enregistrée l’an dernier au Cirque d’Hiver en pleine rhinopharyngite pour corser l’expérience, être enfin diffusée ! Un cadre sublime pour parler fakirs et spectacle des corps endoloris. Avec la toujours fascinante Lalla Morte !
NB : Le Cirque de Paris (1906-1932), situé au 18-20 av. de la Motte-Piquet, et le Cirque d’Hiver, au 110 rue Amelot, sont bien deux lieux différents, même si la voix off ne le dit pas explicitement.
