Adaptation d’une nouvelle de Lovecraft, cet album marque l’association de Mathieu Sapin au scénario et de Patrick Pion au dessin.
Sous une couverture plutôt réussie, ce dernier propose des pages pleines d’ambiance, mais avec un petit quelque chose qui manque. Parfois des cases un peu vides, parfois des visages auxquels manqueraient des expressions plus fortes, ou un trait plus contrasté.
Le travail de Patrick Pion est étonnant. S’il a su surprendre en 1999 avec une autre adaptation, celle de TombRaider, où il s’inscrivait dans les pas de Mathieu Lauffray et d’Alex Alice, depuis lors il livre des récits où les images profondes et détaillés côtoient les cases trop esquissées (on pense à Chrome).
Ici, ce mélange ne parvient pas à véhiculer la force suggestives du maître de Providence, d’autant que l’auteur ne parvient pas à maintenir la force de son dessin qu’on voit sur les premières planches. Une déception.
