L'ÉVEIL DU MAÎTRE DU DONJON (David Kusher / Koren Shadmi)

9782344026946-L

L’ Ascension du Maître du Donjon

Gary Gygax et la création de Donjons & Dragons

Scénariste : David Kushner
Dessinateur : Koren Shadmi

Collection : Hors Collection
Format : 175 x 248 mm
144 pages
Façonnage : Cartonné
EAN/ISBN : 9782344026946
Prix : 17.50 €Acheter
A paraître le 07.03.2018
One shot

La biographie dessinée de Gary Gygax, le créateur de Donjons & Dragons

Premier jeu de rôle de l’histoire, Donjons & Dragons a tout simplement révolutionné le monde du jeu et de la culture geek contemporaine. Précurseur des premiers jeux vidéo type RPG (Role Playing Game), « D&D » pour les intimes a posé les bases d’un genre aujourd’hui incontournable et forgé toute une imagerie heroic fantasy dans l’inconscient collectif. Toujours joué à l’heure actuelle, il a surtout contribué à nourrir l’imaginaire et la créativité de générations entières de joueurs. Mais qui est Gary Gygax, le mythique créateur de ce jeu de légende ?

Cette BD documentaire vous propose de découvrir ce personnage mystérieux et emblématique de la pop culture à travers le témoignage de ceux qui l’ont connu, vous plongeant dans les coulisses de la création du jeu le plus important du XXe siècle. Un hommage graphique et narratif jusque dans sa forme puisque, à l’image du jeu lui-même, L’Ascension du maître du donjon plonge le lecteur dans une aventure vécue à la première personne. Par vos choix et vos prises de décisions, VOUS jouerez le rôle des différents protagonistes de l’histoire !

Y a peut être pas trop besoin de connaître Donjon et Dragon pour y trouver de l’intérêt, à ce truc. Quelqu’un a lu en VO ?

Nous parlions de Koren Shadmi, ce qui a valu une discussion intéressante, faisant intervenir nos Kab et Oncle Hermès préférés :

Voilà peut-être de quoi faire réagir d’autres intervenants…

Jim

Ah le jeu de rôle, le loisir le moins cher surtout maintenant ou tu peux jouer des heures, ça forge l’imagination, fait travailler ton calcul mental, ta concentration, tes talents d’acteur, bref, c’est un jeu complet et ludique pour peu q’il soit bien mené.

Pour ma part j’ai joué à de nombreux jeu entre 18 et 25 avant de faire une pause jusqu’à il y a deux ans ou je rejoue maintenant avec les amis à un rythme moins soutenue qu’avant (une partie par semaine quasiment) mais je joue à plus de jeu.

Actuellement je joue à Warhammer et Vampire, un de mes amis va faire la brigade chimérique auquel je vais jouer, et je suis entrain d’adapter l’univers du jeu COPS à l’univers de Gotham ou l’on jouera à une période sans Batman, dans un futur proche, comme pour Batman Beyond avant l’arrivée de Mc Guinniss, mais je vais garder la grande majorité des super-vilains à l’exception du Joker qui est mot.

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Ah bah voilà, je suis pas bon en calcul mental et je suis mauvais acteur, c’est peut-être pour ça que j’étais pas très doué, et que ça me barbait un poil (en fait, je crois surtout que c’est un sport collectif, et dans les sports collectifs, j’ai remarqué qu’il y avait toujours des intégristes à cheval sur les moindres règles au point d’en perdre tout sens de l’amusement, des rabat-joie, quoi…).

Plus sérieusement, tu as raison d’insister sur un point en particulier : une bonne partie dépend énormément de qui la dirige, et la qualité du « maître de jeu » fait la qualité de la rencontre. J’ai fait aussi cette expérience (en apprenant que j’étais très mauvais dans cette fonction), et c’est une des raisons qui m’ont éloigné de ce divertissement.

Jim

Moi en ce moment je joue, à D&d 5 et je masterise du star wars et du Elric.

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Diable, y a des rôlistes partout : l’invasion a déjà commencé !
:wink:

Jim

C’est le plus important. J’ai fait de super partie de cyberpunk avec un super maitres du jeu qui savait là ou il voulait nous emmener, de très mauvais Vampire à une époque.

Actuellement j’ai un bon MJ des ambitions pour mes personnages (Warhammer, je veux devenir un dieu, ca fait un assez long chemin, mais du coup ca donne une sorte de fil rouge au MJ et je joue en fonction, un barbare conteur qui narre ses propres aventures pour créér sa légende). Pour Vampire, je voulais devenir le patron de Paris, il y a du boulot, mais je ne doute pas que la seconde guerre mondial va m’aider à monter en hiérarchie. Pour le moment je suis plus en mode Lucifer (la série en patron de club qui fait des enquêtes, mais jeu pense pouvoir monter).

Bref comme tu l’as dit un bon maitre de jeu est essentiel pour un joueur et pour un maitre de jeu, de bons joueurs est tout aussi important. Le mec trop à cheval sur les règles est casse-couilles car il ne laisse aucune part à l’imagination, le mec qui joue mal son personnage est reloue aussi car tu bâtit ton intrigue sur tes personnage, un magicien qui se comporte comme un voleur ça le fait pas.

Et il faut trouver des jeux qui nous plaisent, j’ai joué à l’appel de Chtullu, je suis pas fan et les personnages joué pouvait pas se puffer, du coup la plaie de jouer à ce jeu malgré un bon MJ, depuis on a switch à Warhammer ou les fions dans une équipe sont plus faciles et n’empêche pas d’avoir une équipe, ca va beaucoup mieux, on s’en envoie plein la tronche, mais quand il faut assurer, on est une team soudé, ce que tu ne pourrais pas faire dans d’autres jeux.

Ah ça oui. C’est aussi pour ça qu’autant je trouve important de signaler que le jeu de rôle ça ne se limite pas à Donjon & Dragons et éventuellement L’Appel de Cthulhu (les deux poids lourds historiques du marché), et qu’il existe des dizaines d’autres titres, dans différents genres, pour tous les goûts, et du plus simple à prendre en main au plus velu (je pense d’un coup à Eclipse Phase :grin:)

… autant je trouve également important de dire aussi que même avec D&D, typiquement (qui reste de très loin ce que je pratique le plus, en 3.5, en 4 et plus récemment en 5), il y a moyen de faire tout un tas de choses très différentes, et de ne pas se limiter à des suites sans fin de combats bourrins — ce qu’on appelle dans le jargon du PMT (« Porte > Monstre > Trésor » répété ad lib.).

Mais ça dépend de ce que le MJ en fait, en effet (mes joueurs par exemple sont prévenus que je peux les balader des heures sans leur faire tirer l’épée, en mode « atmosphère », « enquête » et « découverte du monde »…). Et MJ, c’est un exercice assez prenant et exalttant — c’est être le scénariste, tout bêtement — mais c’est généralement du long et gros boulot de préparation… avec un risque loin d’être nul que tes joueurs (même en dehors des cas extrêmes pointés par Kab) t’envoient la moitié du truc en l’air sur une décision de leur part que tu n’avais pas vu venir. :astonished:

Vous vous en souvenez, dans un des premiers épisodes de WestWorld, de la tête de Lee quand le grand discours qu’il avait écrit, et annoncé fébrilement comme le clou de son histoire, est interrompu au bout de trois mots parce qu’un visiteur abat soudain Escaton d’une balle derrière la tête ? Peu importe à quel point Lee peut être une petite m**** par ailleurs, je crois que tous les MJ du monde qui ont vu ce passage ont sympathisé avec lui. :sweat_smile:

J’ai l’impression qu’il y a eu un renversement oui. Dans les années 80-90 ça a été la chasse aux sorcières des deux côtés de l’Atlantique, avec des accusations délirantes de satanisme, de servir de recrutement pour des sectes, etc. Maintenant les mécanismes ont largement infusé le jeu vidéo, c’est à la mode de voir des initiations dans les bibliothèques, mais on voit aussi des choses dérivées dans la pop culture — je pense au phénomène Naheulbeuk, quand même largement incompréhensible si on ne connaît rien au JdR — et la « culture de masse » ou encore la culture d’entreprise. Il y a quelques mois j’ai vu qu’Air France (si je me souviens bien) présentait désormais son programme de fidélité en termes de « points d’expérience ». Là je me suis quand même demandé dans quelle mesure on avait vraiment gagné au change. :smirk:

Ce qui reste, en revanche, j’ai l’impression, c’est ce cliché de « loisir de geek asocial » (…qui-sait-pas-parler-aux-vraies-filles). Alors que par définition c’est un loisir très social, qui nécessite de passer régulièrement des heures et des heures avec un ou des groupes de gens.

Allez, j’en rajoute une dernière (?) couche. Même si ça ne va concerner que les anglophones, malheureusement (le premier épisode a été sous-titré en français mais pour les suivants c’est uniquement dans la langue de Gary Gigax).

Pour les néophytes qui se demandent à quoi ça ressemble – dans l’idéal – une partie de JdR autour d’une table, ou pour les fans qui cherchent l’inspiration ou tout simplement à dévouer quelques heures de plus (ah oui quand même) à leur loisir favori.

Comme pour le jeu vidéo, la pratique d’avoir des parties filmées en direct et diffusées sur Youtube notamment commence à se répandre. C’est… très rarement d’un grand intérêt, MAIS — il y a au moins une exception notable et hautement recommandable. Et ce n’est pas vraiment une recommandation de « niche » vu l’héneauuuurme communauté de fans qu’il y a derrière.

La particularité de Critical Role — qui diffuse en streaming live tous les jeudis soirs (heure de la Côte Ouest des USA) depuis des années, les vidéos étant ensuite mises en ligne —, c’est que le MJ et les joueurs sont tous des doubleurs de jeu vidéo et d’animation… et plutôt considérés comme des pointures dans le métier. Ce qui fait notamment qu’ils ont l’habitude de devoir se projeter dans des rôles alors même qu’ils sont seuls dans une pièce noire sans décor, costume, accessoire, parfois pas même l’image, rien. Réunissez-en huit comme ça autour d’une table et le résultat peut être assez fantastique. Ils jouaient déjà ensemble depuis des années quand Notre Sainte Mère des Geeks Felicia Day a entendu parler de leur table (via copinage de « whedonverse » :yum:) et les a « signés » pour diffusion sur sa plateforme, Geek & Sundry.

Un aperçu :

Si vous voulez plonger dedans, je recommande de commencer directement par le premier épisode de la seconde campagne, qui n’a débuté qu’ en janvier dernier. Sur la première campagne, on prend les choses en cours de route (pour la raison évoquée au-dessus) et ils mettent du temps à trouver dans leurs marques, leur rythme, dans l’exercice de la chose filmée. Mais sur la deuxième, ils sont au taquet dès le début. Soyez quand même avertis que ça peut être assez addictif et que même en se limitant à la campagne en cours vous signez pour des dizaines d’épisodes de 3h30 / 4h chaque. Ça laisse moins de temps pour lire des BD. :stuck_out_tongue:

Y’en a pas mal de ce type sur Twitch.

Quelle perspective horrifiante !

Jim

Mais tellement, j’ai encore le souvenirs de partie ou après avoir bossé 1 mois sur un scénarios au bout de 20 min de jeu, je le pose calmement et discrètement à côté de moi, et puis je pars en impropre total vu que les joueurs sont partis complètement ailleurs.

Je rajouterais aussi que certains romancier sont avant tout de gros rolliste.

L’un des exemple le plus connus est celui de Raymond Feist qui crée tout l’univers de Midkémia et des ses romans au départ pour faire une variation de D&D.

La suite on la connait Feist devient un romancier a succès avec les chroniques de Krondor et tout ce qui s’ensuit.

Une bonne partie de JdR, c’est ça :

Pour ma part, je n’ai joué qu’à du Shadowrun et du Star Wars (avec des trucs énormes sur les deux…). Mais ce n’est pas trop mon truc : comme le dit Jim,

Bon, sans compter que, comme Jim, je suis mauvais acteur…

Gamin, je dessinais (et je faisais des BD) : Ce n’est pas cher et ça forge l’imagination également… Sauf que je le faisais dans mon coin : je n’ai jamais eu franchement d’intérêt pour les activités de groupe, j’étais plutôt, justement, le geek asocial… ~___^

Tori.

Ben quand tu es geek social tu fais du JDR. un papier une feuille quelques dés et hop.

Déjà, « geek », c’est pas obligatoirement synonyme d’asocial (à ce titre, j’aime bien l’expression « geek social » que tu emploies, car sous son allure d’oxymore, elle jette une lumière intéressante sur le terme mais aussi sur les clichés qu’il véhicule). Le geek, c’est le fan hardcore, qui a du mal à se conformer aux conventions sociales, mais il n’est pas obligatoirement attardé ou inadapté. Le « geek » a du mal à avoir une conversation sans citer des répliques de films ou de BD, mais il a des conversations.
Là, ce que vous décrivez, c’est plutôt le « nerd », celui qui ne sort pas de chez lui, qui fait ses trucs en solo, et qui souvent se consacre à une activité de pointe. J’aurais tendance à dire (analogie que j’emprunte à Jérôme Wicky), que le « nerd » fabrique dans sa chambre le téléphone portable de demain, et le « geek » ira acheter toutes les versions dudit téléphone en se levant à trois heures du matin pour être à l’ouverture.
Le plus asocial me semble être le « nerd ».

Après, quelqu’un qui va passer toutes ses heures de loisirs à dessiner ou faire des parties de JdR se chopera des qualificatifs peu amènes de ce genre. En revanche, celui qui fait pareil, mais pour pratiquer le foot ou pour apprendre la clarinette, c’est un passionné. Y a vraiment une hiérarchie, qui tient à la perception qu’on a de l’activité en question, au fait qu’on puisse la comprendre et l’identifier (faire du foot, ça se voit, jouer de la clarinette, ça s’entend, c’est « concret », alors que dessiner ou jouer à D&D, c’est mystérieux, indéfinisssable), et au fait qu’on associe cela à des activités sociales (match, concert…). Dans le même ordre d’idée, le gars qui connaîtra par cœur les dialogues d’Indiana Jones ou citera des pages entières des X-Men de Claremont sera regardé avec des yeux emplis soit d’inquiétude soit de pitié, alors que le bonhomme qui s’exprimera pas citations de Maigret, de Poirot ou de Vautrin passera pour un passionné voire un érudit. Alors que ça procède du même cheminement mental et de la même spécialisation (qui implique des coupures et des séparations de tous ordres, sociales notamment).

Enfin, comme le souligne notre cher tonton, pratiquer le jeu de rôle implique d’avoir une capacité à la vie sociale, à l’échange, à la confrontation. Une aisance dans l’interaction avec son prochain. Alors certes, ça s’apprend (ça s’appelle… la vie), mais quand on est ado, est souvent dans un camp ou un autre, dans celui des solitaires ou dans celui des gens en groupe. Au fil du temps, ça s’affine, on fait un peu les deux, mais on a toujours une tendance plus marquée que l’autre, et dans mon cas personnel, j’ai souvent été plutôt solitaire, pratiquant des activités sportives non collectives (footing, musculation) et des loisirs en solo (le dessin, justement, l’écriture un peu).
Je crois qu’il y avait un épisode de Zot, le comic book de Scott McCloud, qui mettait en scène une partie de jeu de rôles. De mémoire (j’ai lu ça il y a des années), les mécanismes de constitution du groupe, à travers des rires et des engueulades, étaient plutôt bien rendus. Et je pense qu’effectivement, c’est une activité sociale dont la réalité dément tous les clichés (tenaces) à son égard.

Jim

Pour moi, le geek, c’est celui qui est mis à l’écart en raison de ses passions trop poussées, pointues ou bizarres… Et que ça ne dérange pas forcément d’être mis de côté, puisqu’il a son monde à lui.
Ah, et pour ajouter au côté geek/nerd, mes dessins étaient fait sur du papier « listing »… ~___^

Tori.

Ah purée, moi aussi, j’en ai utilisé plein. Mon père était informaticien et en ramenait des tonnes, que j’ai retrouvé au grenier et sur lequel j’ai travaillé longtemps…

Jim