L'HOMME AU MASQUE DE CIRE (André de Toth)

REALISATEUR

André de Toth

SCENARISTE

Crane Wilbur, d’après l’histoire de Charles S. Belden

DISTRIBUTION

Vincent Price, Phyllis Kirk, Carolyn Jones, Paul Picerni, Charles Buchinsky…

INFOS

Long métrage américain
Genre : horreur
Titre original : House of wax
Année de production : 1953

Après une dizaine d’années de carrière, Vincent Price est devenu une star du cinéma horrifique grâce au succès de L’Homme au Masque de Cire en 1953. Alors que le monde de la série B américaine était dominé par la science-fiction, la Warner revenait là à un type de film d’horreur d’époque qui n’avait plus vraiment les faveurs du public depuis la fin des classiques de la Universal (série de longs métrages à laquelle Vincent Price participa puisqu’il fut l’Homme Invisible dans Le Retour de l’Homme Invisible en 1940). Pour concurrencer l’arrivée de la télévision, les studios misaient sur des procédés comme le relief et L’Homme au Masque de Cire a donc fait partie des tout premiers films en 3D et en couleurs.

Pour l’anecdote, le réalisateur André de Toth, plus connu pour ses westerns comme La Mission du Commandant Lex avec Gary Cooper en 1952, était borgne et il ne pouvait donc discerner les effets en trois dimensions. Contrairement aux productions à venir, les scènes réservées à la 3D ne sont pas envahissantes, elles se repèrent assez facilement et font naturellement un peu gadget (essentiellement des objets « envoyés » vers l’écran) mais elles ne distraient pas tout au long du déroulement de ce récit au suspense bien maîtrisé.

L’Homme au Masque de Cire est le remake de Masques de Cire, un film d’épouvante de Michael Curtiz avec Lionel Atwill et Fay Wray sorti en 1933. Dans les premières minutes, Vincent Price montre un visage sympathique. Il est Henry Jarrod, un artiste qui sculpte des figures de cire d’un réalisme saisissant. Jarrod est entièrement dévoué à son art et à ses statues qu’il appelle ses « enfants ». Son associé est plus pragmatique. Parce qu’il a besoin d’argent, l’homme peu scrupuleux met le feu au musée de cire pour pouvoir toucher l’argent de l’assurance. Jarrod ne se laisse pas faire et après une bagarre avec son ancien ami, il disparaît dans l’incendie.

Jarrod réapparaît pourtant quelques années plus tard. Diminué, les mains gravement brûlées, il a mis au point une méthode pour fabriquer des mannequins de cire encore plus réalistes qu’il montre dans son nouveau musée spécialisé dans l’horreur et le macabre. Au même moment, une vague de disparitions troublantes touche la ville de New-York. Avec sa prestance naturelle, Vincent Price joue impeccablement cette figure tragique, un esthète rendu fou par son incapacité à se servir de son talent naturel pour créer la beauté. Le drame qui lui est arrivé a fait de lui un être obsessionnel cachant un lourd secret…

Le musée de cire est un décor idéal pour transmettre l’angoisse dans ce genre d’histoire en particulier et les efforts conjugués du directeur de la photographie et du directeur artistique ont donné des plans de toute beauté, à l’atmosphère parfaitement travaillée. L’antre du sculpteur ressemble à un laboratoire de savant fou et les scènes nocturnes se déroulant dans une ville hantée par une silhouette meurtrière habillée de noir de pied en cap sont visuellement percutantes (tout comme la première mort qui a du en influencer plus d’un).

Aux côtés de Vincent Price, on reconnaît notamment en homme de main sourd et muet un certain Charles Buchinsky, peu de temps avant qu’il adopte pour de bon le pseudonyme de Charles Bronson. Et comme souvent en ce temps-là, la plupart des noms sont francisés en V.F. : ainsi Sue Allen (jouée par Phyllis Kirk) devient Claude et Scott Andrews (incarné par Paul Picerni) est appelé Jean !

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Frederick Cooper :

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Shelton Bryant :

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Hop, réparé :

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Basil Gogos :

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La couverture de l’adaptation en roman-photos dans la revue française Film Horreur :

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