Faut que je le revoie, parce que je sais qu’à chaque fois qu’on me parle de l’effet de surprise / sidération (car oui, tu n’es pas le seul), je suis en mode « ouais, bof, voilà, quoi ».
Jim
C est sur qu on ne sait pas trop quoi en dire.
Pour l instant.
Parce qu elle me trotte dans la tête
Sourire
Mouahahhahaha le petit kif. Dès la scène d’intro tu sens que tu seras pas dans un James Wan classique à coup de maison hantée et de démon qui vient attaquer la petite famille dans une ambiance un brin gothique ou proche du ciné horrifique des années 70 ricains ou anglais.
Non là tu sens que le gus il veut aller dans le bis qui tache qu’il soit américain, italien, anglais etc. Bon il donne le change au début, il joue sa partition classique et de manière maîtrisé. On s’ennuie jamais, l’horreur qui s’infiltre dans un drame social fonctionne toujours aussi bien mais déjà tu sens qu’il y a des pustules qui ressort et que ça se retient de se gratter : une photographie de plus en plus criarde, un duo de flic totalement clichés et incompétent, un boogeyman qui se construit dans une pure tradition année 80/super-vilain de comics ou bien des mises à morts grand-guignolesque abusant malheureusement trop du numérique dans ses effets sanglants. Le film semble trouver un point d’équilibre dans sa manière de montrer ses meurtres et les « visions » de Madison, moments où ta l’impression que le réal se dit « ok je suis bien là » mais c’est vite fini et dès la révélation de l’identité du tueur ça part en mode balek avec du n’importe quoi à tous les étages. Il a du avoir beaucoup de frustration à évacuer le gars Wan parce que là il met les potards assez haut. C’est ridicule, ça pompe à mort ouatmille films, c’est vulgos, grotesque, tout ce que tu veux, mais franchement je kiffe tellement c’est outrancier jusque dans sa dernière image.
Vas-y James continue comme ça. On sens que t’en a marre de faire du Conjuring, lâche toi encore et fais toi plaisir.
Ha ouais mais non. Tu jettes tout mais tu regardes au moins Conjuring. C’est le meilleur film d’horreur ricains des années 2010 et c’est pas une question de médiocrité du reste, c’est vraiment très très bon, du genre à te filer les miquettes pas possible grâce à une atmosphère parfaite et des personnages très bien écrits
C’est vrai même si un brin exagéré (ça alors) dans le film. Souvent je me suis dis que ce fut une inspiration pour beaucoup d’histoire de comics (ou de JV, je pense notamment à Batman : Arkham City qui se déroule notamment dans les runes d’une ville détruite sur laquelle on a reconstruit une partie de Gotham)
Ou des lecteurs de La part des Ténèbres
Bon, j aime beaucoup, en fait.
Tu n’es pas le premier à en vanter les mérites, mais je ne sais pas trop pourquoi, à l’époque je m’étais mis dans la tête que c’était pas terrible, certainement du fait de quelques critiques négatives qui m’ont plus marqué que les autres…
Ah mais oui que je suis bête !! Je n’ai pas lu le bouquin, mais vu son adaptation cinématographique, et ça m’était sorti de la tête (c’est le cas de le dire 
).
Voilà, il suffit de le laisser mijoter un peu.
Parce que pendant 1h20, tu regardes un slasher très moyen, et qu’à la dernière minute, le réal te balance un plan radical, un twist que tu ne mets pas tout de suite en doute tellement ce plan te sort complètement de ta torpeur ! C’est le pouvoir de l’image ! Une image que tu n’aurais pas imaginé voir en fait !
Sa réputation vient de là : la puissance évocatrice d’un plan que tu n’anticipes pas du tout et qui t’est balance en pleine face.
J’étais pareil. Le travail de Wan m’indifférait assez. Saw m’avait vaguement plu mais s’inscrivait dans une veine populaire alors qui ne me plaisait pas (le torture porn), quand au reste bon…
Sauf que ma femme est une énorme consommatrice de film d’horreur (en gros elle doit s’en mater trois ou quatre par semaine et adore faire sa sieste devant) et après l’avoir vu elle me le conseille. Du coup on se le mate sur grand écran un soir tranquille dans le noir. Au début je me dis que c’est pas mal, que la scène d’intro est bien foutue. Au bout de 20 minutes je trouve le film très beau et surtout les personnages (que ce soit le couple Wilson ou bien la famille en proie aux phénomènes) très bien écrits. Puis arrive une des scènes les plus flippantes (et la plus économe en terme visuel) du film et là c’est bon j’ai flippé pour le reste du métrage.
Nan c’est vraiment un excellent film qui va puiser dans le cinéma classique pour construire quelque chose de solide et de fort. Franchement hésite pas si tu peux le voir.
Après le lien fut facilement fait vu que je suis en train de relire le roman
Bon OK, tu m’as convaincu, là. Je vais me le faire avant même « Aquaman ».
Le 1er est vraiment excellent !
Le casting est parfait, la reconstitution l’est tout autant.
Insidious représentait plus une démonstration technique du film de trouille, il y a une certaine virtuosité dans la mise en scène de la peur chez Wan. Mais The Conjuring y intègre une véritable empathie envers les personnages
Je suis plus réservé sur le 2, qui montre les dérives d’un réalisateur qui va vers le « toujours plus », ce qui m’a sorti du film. Et la suite de sa carrière m’a confirmé qu’il avait basculé vers une certaine forme de ringardise assumée (ce qui peut être assez plaisant suivant son état d’esprit et sa tolérance au n’importe quoi )
Ne sois pas pressé pour Aquaman. Sauf si tu veux te taper un nanar pêté de thunes. (c’est certainement la raison qui fait que c’est le seul film du DCverse que j’ai vu jusqu’au bout !)
En l’occurrence… Oui !! 
Alors c’est bon !
C est ça.
Bah je m attendais à voir quelque chose tout de même.
Quelque chose d explicatif.
L image vient dénaturer le sens ici, y a rien à comprendre, il ne s agissait pas de ça, il n y avait pas de mystère.
En fait, c est assez drôle comme émotion. Et quelque part, ça pourrait même etre très bien vu.
Si je devais commenter, c est du côté de la littérature sur les travestis que j irais chercher une filiation. Genet, balzac
Honni soit qui malignant ?
Oui, je suis assez d’accord, et c’est de ce point de vue-là que je pense que ça ne passerait plus aujourd’hui. Je ne saurais dire pour Genêt ou Balzac, mais ici il y a un traitement de la question sur la thématique de la « monstruosité » (ou « monstration dérangeante », si je puis dire).
Comme chez Mantlo ?