Je n’ai pas l’impression que ça soit bien efficace.
Merci.
Jim
Je n’ai pas l’impression que ça soit bien efficace.
Merci.
Jim
Tiens, ça, ça me fait penser à un de mes films préférés d’un de mes cinéastes préférés, « The Lovers » de Tsui Hark, que j’ai revu récemment et qui m’a fait pleurer à chaque fois.
C’est une relecture de la légende chinoise des « amants papillons », plus précisément « La Romance de Liang Shanbo et Zhu Yingtai ».
Une jeune femme (hétéro) se déguise en homme pour entrer dans une école réservée au sexe masculin (on est au Moyen-Âge impérial). Un de ses condisciples (parfaitement hétéro aussi, comme en atteste son indifférence aux avances d’un collègue clairement gay) en tombe amoureux, tout en la prenant pour un homme. Lorsqu’il découvre son genre véritable, eh bien ça ne change rien. C’est une histoire d’amour fou bouleversante, qui transcende les genres et tutti quanti et qui finit tragiquement, avec moi qui chiale à chaque fois…
C est tout à fait ça. Il y a une composante fétichiste dans le desir hetero qui subvertit aussi les genres.
Ce n est pas un apanage du désir homo.
Un film de plus sur la liste des films à voir.
Mefions nous des jugements hatifs.
Que la victoire ne soit jamais définitive c est sur, mais les luttes contre le racisme, la ségrégation, les discriminations fondées sur cette appréhension du racisme ont remporté des victoires éclatantes.
Le mouvement des droits civiques aux eu s est fait sur ce modèle par exemple et non sur le modèle des identity politic.
Faisons attention à ne pas jeter des outils précieux au nom du fait qu ils n auraient pas tout régler.
Les neo antiracistes prétendent qu en rehabilitant le mot race, on arrivera à de meilleur résultat.
Perso, je n ai aucun doute que non mais reste que pour l instant ce sont des promesses sans aucun bilan pour les étayer.
Il y a aussi boys don t cry dans le genre.
Je ne suis pas spécialiste (ni du racisme, ni de l’histoire), mais il me semble avoir compris tout de même que ces avancées se sont faites en s’articulant autour de l’affirmation de la différence. Parce qu’elle permet de pointer la ségrégation non dans ce qu’elle a d’absurde, mais dans ce qu’elle a d’arbitraire, l’arbitraire étant vu ici comme anti-démocratique : « nous sommes privés de certains droits parce que nous sommes Noirs, et c’est en tant que Noirs que nous revendiquons l’égalité ».
C’est, selon moi (et ça transparaît chez certains théoriciens de l’action militante, je pense à Peter Gelderloos), une composante des luttes en général (et pas seulement pour la couleur de peau, hein : on l’étend bien sûr à la sexualité, mais aussi la religion, le statut social…), à savoir la mise en avant de la raison pour laquelle la lutte est justifiée.
Je suis d’une génération qui a eu comme premier contact avec le féminisme une affirmation de la différence. Dans la perception que j’en ai (fortement marquée par le féminisme des années 1970, que j’ai connues, même si j’étais petit), la militante mettait en avant ses différences. C’est lié bien entendu au rapport au corps / à la maternité / à l’avortement. Mais pas seulement. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’une partie de l’expression féministe tourne autour de l’effacement des différences (ça se voit concernant les polémiques sur les noms de métiers ou, plus prosaïquement, sur la tradition de la bise…). Et j’avoue que ça m’échappe.
Jim
La lutte pour l égalité des droits n est pas l identity politic qui elle se développe à partir des années 70 et milite pour des traitements différenciés (équité plutôt qu égalité ). C est sous Clinton qu elles sont intégrées à la panoplie démocrates (discrimination positive).
Si on doit chercher un antécédents théorique, ce serait, je dirais, malcom x avec la volonté de faire de la ségrégation une arme protégeant l identité noir.
Le mouvement des droits civiques ne s inscrivait dans cette logique puisqu elle ne s articulait précisément pas sur la différence mais s appuyait sur l égalité des droits
Sans doute est ce trop résumer que de le présenter ainsi. Des logiques différentes peuvent s entremeler dans un mouvement. Mais, on ne parle pas d identity politic avant les années 70, et elles se fondent sur une critique des politiques visant l égalité et le droit.
Le mouvement féministe comme le mouvement pour les droits des homosexuels ont connu plusieurs version.
Les luttes pour le pacs comme pour le mariage pour tous ont été menées au nom de l égalité des droits. La gaypride relève plutôt de l identity politic, pourrions nous dire : affirmation de la fierté de la différence. Certains homo, très peu mais cela s est vu, ont pu être contre le mariage pour tous au nom du fait que cela normalisait trop la culture homosexuelle.
Le féminisme oscille souvent entre ces deux logiques. Affirmer la différence peut amener par exemple à finalement donner raison à un rôle spécifique de la femme. Mais nier toutes différences, est ce que cela ne fragilise pas autrement ?
La difficulté côté féministe est d articuler la différence sans valider des rôles fondés sur la biologie.
Alors forcément si le débat est posé ainsi : soit c est social, soit c est biologique, ça va être compliqué d éviter les écueils. Freud en introduisant le concept d inconscient, qui n est ni social, ni biologique et en en faisant le lieu de la sexualité humaine, propose une voix qui permet de sortir de cette impasse. Freud sera donc détester des deux qui se retrouvent par contre pour disqualifier la psychanalyse.
Butler est résolument du côté du genre comme construction sociale. Peggy sastre, une chercheuses en biologie évolutive, est résolument du côté biologique. Les deux considèrent la psychanalyse comme une lubie bourgeoise dépassée et invalidée par la science. Bien sur, ce n est pas la même science dont elles parlent.
J’ai du mal à savoir de quoi tu parles quand tu utilises ces mots.
Tel que tu décris ça, j’ai l’impression que les deux « camps » s’estiment mutuellement exclusifs. Alors que dans mon esprit, ça me semble complémentaire.
Comme si ça ne pouvait pas être l’un ET l’autre.
Jim
L exemple type, c est la discrimination positive, soit un traitement différencié en fonction de ton identité.
Beaucoup ont attribué la cause devl échec d hilary face a Trump à sa défense et sa promotion des identity politic.
En France, cela correspondrait à la fameuse note de terra nova conseillant au ps d abandonner le prolétariat et les classes moyennes au profit d un électorat composé de différentes portion : jeune de banlieue, lgbt, urbain etc.
En terme de discours, la différence se saisit vis à vis de à qui tu t adresses ? Est ce que l homme, ou la femme politique doit s adresser aux français ou faire un discours pour chaque part de marché électorale.
Ou ni l.un ni l autre.
Clin d’œil
Aussi, ouais, héhé…
Jim
En l’état, il deviendra certainement un fan favorite des amateurs éclairés d’horreur décomplexée et jouissive, et c’est déjà pas si mal.
C’est clair. Je l’ai vu hier soir et j’ai passé un super moment. Je n’avais pas cherché à en savoir plus sur Malignant après avoir lu ton avis, je crois même que je n’avais pas regardé la bande-annonce à l’époque et j’ai été agréablement surpris. Tu l’as bien résumé, le film a certes ses défauts mais il arrive toujours à surprendre, en brouillant les pistes au début pour ensuite développer un sujet certes déjà traité dans le cinéma d’horreur mais à sa manière particulière. Porté par une actrice étonnante, Malignant ne manque pas de plans maîtrisés, le suspense est prenant, les quelques scènes d’action proprement hallucinantes (la course-poursuite et ce qui arrive au commissariat) et le twist est juste jubilatoire (j’avais déjà mon idée mais je me suis bien fait avoir, je ne m’attendais pas du tout à la véritable nature de Gabriel). À partir de là, le métrage devient encore plus dingue, du gros n’importe quoi diraient certains (et il y a de ça), mais du n’importe quoi qui donne une bisserie complètement folle et ça, c’était juste réjouissant. Et c’est bien pour cela que les maladresses de cette généreuse série B ne m’ont absolument pas gêné…
Je l’ai vu hier soir aussi.
Je ne savais pas trop quoi attendre, et plus le film avançait, et plus je le demandais ce que je regardais. Parce que j’aime bien le cinéma de James Wan (j’ai même vu un Fast & Furious parce qu’il en était le real, et le film était super fun !) Malgré certains films mineurs, il assume ses influences, et possède une belle maîtrise de la caméra pour balancer des scènes assez dingues.
Sur Malignant, j’attendais que le duo Wan/Bishara réitère la performance des Insidious et Conjuring : de la pellicule qui contient son lot de moments bien flippants. Et ben… ce n’est pas vraiment ce qui est proposé ici.
J’avoue que j’avais peur, et finalement, Wan assume complètement ses influences ! Il avait déjà montré son goût du giallo avec Dead Silence, et ici, il retrouve cette imagerie, tout en piochant du côté de la série B à la Stuart Gordon (c’est parfois même à la limite du Z).
En gros ça ressemble à un mash up de tout et n’importe quoi (il y a du Dario Argento, du Wes Craven, un sosie de Barbara Crampton et de Linda Blair, dès effets que n’aurais pas renié un Screaming Mad George, avec tous les poncifs du genre, mais avec un gout pour le gore et les moments WTF purement jouissifs !
Il faut accepter le spectacle pour ce qu’il est : un divertissement un peu con, qui resemble parfois à un exercice de style, qui peut même ressembler à un prétexte pour condenser tout un pan du cinéma bis, mais bon sang, que c’était marrant !!
Vous me donnez tous les deux envie de le revoir, tiens…
C’est un film que je reverrai, ça c’est sûr ! Il y a d’ailleurs un plan que j’ai beaucoup aimé, parce qu’il donnait un indice au spectateur sur le pourquoi du comment, et du coup, rhaaaa… il est trop fun ce film. (Même si je ne suis pas toujours fan du jeu qui veut que pour rendre hommage au bis, il faut être tout aussi approximatif au niveau de la caractérisation des personnages et de certaines intrigues !)
Mais ouais, je le répète, il était trop fun ! (bien plus qu’un Invisible Man du collègue de Wan, que j’ai trouvé bien naze !)
Invisible Man
Ah, certes c’est un délire bien différent, mais perso je l’ai trouvé très intéressant… Et pourtant, j’étais jusque-là allergique au travail de Leigh Whannell (le nom du collègue de Wan en question, qui faisait l’acteur dans le premier « Saw » d’ailleurs, dont il avait écrit le scénar’).