Animation/fantastique
Moyen métrage japonais
Ecrit et réalisé par Rintaro, Yoshiaki Kawajiri et Katsuhiro Otomo d’après des histoires de Taku Mayumura
Titre original : Meikyû monogatari
Année de production : 1987
Développé par le studio Madhouse, Manie-Manie : Les Histoires du Labyrinthe (également connu sous le titre U.S. Neo Tokyo) est un film d’animation anthologique qui se distingue d’autres productions du genre par sa durée puisque l’ensemble ne s’étend que sur 50 minutes. Aussi bien par leurs styles visuels que par les histoires qu’ils racontent, les segments n’ont à priori aucun point commun (ce qui donne à ce Manie-Manie son petit côté décousu) mais ils sont en fait inspirés de nouvelles de l’écrivain Taku Mayumura.
Labyrinthe est en quelque sorte le fil rouge de Manie-Manie : Les Histoires du Labyrinthe puisque le métrage s’ouvre et se referme sur ce voyage onirique dans un autre monde aux visuels rappelant l’univers du cirque. Rintaro (Galaxy Express 999, Metropolis…) soigne l’atmosphère surréaliste et aérienne d’une virée dans une dimension fantastique dans laquelle l’héroïne et son amusant matou sont projetés telle Alice de l’autre côté du miroir.
Plus violent, plus sombre, Le coureur est signé Yoshiaki Kawajiri (Ninja Scroll, Vampire Hunter D : Bloodlust…). Dans un monde futuriste à la Rollerball où le sport est roi, un journaliste couvre une course où tout est permis. Le champion est doté de pouvoirs psychiques qui lui permettent de se débarrasser de ses adversaires…mais l’homme ne les contrôle plus et l’issue est alors inéluctable. L’animation est fluide, la sensation de vitesse est bien restituée et le ton se fait plus angoissant jusqu’à l’étonnant final.
C’était déjà très bien et la proposition monte en puissance car le dernier chapitre est mon préféré. Un an avant Akira, Katsuhiro Otomo avait participé à deux omnibus, le second étant Robot Carnival. Dans Stoppez le travail !, Tsutomu, un employé du gouvernement, doit arrêter la construction d’une cité édifiée par des robots. Mais quelque chose s’est passé et les machines refusent catégoriquement de cesser leur activité. Du travail à la chaîne jusqu’à la surchauffe, une situation absurde qui amène le seul humain des lieux au bord de la folie…une réussite qui permet à ce moyen métrage de se conclure sur une excellente note !