MARVEL EVENTS : AVENGERS (Collectif)

[quote]COFFRET MARVEL EVENTS - AVENGERS
Auteur : Jim Shooter, Brian Michael Bendis, Mark Millar, Mike Zeck, David Finch, Steve McNiven, John Romita Jr, Olivier Coipel, Adam Kubert, Bryan Hitch, Carlos Pacheco, Brandon Peterson, divers

Découvrez une nouvelle collection d’albums dédiés aux plus grands événements de l’univers Marvel ! Ce luxueux coffret regroupe cinq sagas incontournables mettant en scène les Avengers : Les Guerres Secrètes, Avengers : La Séparation, Civil War, Avengers vs X-Men et Age of Ultron. De l’action, de l’aventure, des trahisons ainsi que de gigantesques batailles sont au programme ! Par les plus talentueux auteurs et dessinateurs de la Maison des Idées. Une lithographie exclusive et inédite des Avengers par Paul Renaud complète le programme !

1648 pages, 139,95 EUR, en librairie seulement
(Contient les épisodes US Secret Wars 1-12 ; Iron Man (1998) 84-85 ; Avengers (1963) 500-503 ; Captain America and the Falcon (2004) 5-7 ; Avengers Finale 1 ; Civil War 1-7 ; Captain America (2005) 25 ; Civil War: Choosing Sides 1 ; Civil War: The Confession 1 ; Point One 1(II) ; Avengers vs X-Men 0-12 ; Avengers (2010) 12.1 ; Age of Ultron 1-10)

SORTIE LE 12 NOVEMBRE[/quote]

Le visuel du coffret :

[quote]MARVEL EVENTS : LES GUERRES SECRÈTES
Auteurs : Jim Shooter, Mike Zeck, Bob Layton
336 pages, 26,00 EUR, en librairie seulement

Le mystérieux Beyonder décide d’organiser un gigantesque tournoi dans l’espace. Les plus grands super-héros et les plus redoutables super-vilains se battent alors pour obtenir la récompense ultime ! Les Avengers, Spider-Man, les Quatre Fantastiques et les X-Men vont tout faire pour que le Docteur Fatalis ne devienne l’être le plus puissant de l’univers ! Un album exceptionnel doté de nombreux bonus.

(Contient les épisodes US Marvel Super-Heroes’s Secret Wars 1-12, publiés précédemment dans les revues SPIDEY 66-77 ainsi que dans les albums MARVEL BEST OF : LES GUERRES SECRETES et MARVEL GOLD : LES GUERRES SECRETES)

SORTIE LE 6 JANVIER[/quote]

La critique par Blackiruah est disponible sur le site!

Lire la critique sur Comics Sanctuary

Je vais faire mon casse noisette Blacki mais pour toi c’est quoi cette « narration dense typique des années 80 »

enfin par rapport au année 70 ou 60 ? Je suis curieux parce que j’imagine qu’on a tous une période cliché énorme mais tu as l’air de décomposé plus le truc

C’est ce souci de faire des monologues trop longs pour décrire ce qui se passe. Genre pris au pif, la guêpe est dans un marais :
Bulle 1 : Pas très hospitalier le coin.
Bulle 2 : Je parie que même les lions et les tigres ont peur ici.
Bulle 3 Vas-y parle. C’est trop calme
Bulle 4 : A. Si j’étais un aigle. Je volerais sur de longues distances sans avoir besoin de m’arrêter dans ce trou.
Bulle 5 : C’est quoi ?

sachant que c’est une petite case… Ca a le don de vite me sortir de mon immersion…

Dans les années qui les précèdent, c’est encore plus condensé avec les encadrés qui sont d’autant plus présent qui décrivent tout autant l’action de la case…

Black à des soucis avec les mots ils préfèrent des récits qui ne disent rien et qui s’éternuent il ne fait souvent que lire les images.

oui je sais trop facile. Je sors.

Ce genre de choses a sur moi l’effet inverse. À savoir que ça m’immerge plus profondément. Parce qu’il y a plus de choses, que ça prend plus de temps à lire, bref, que ça me plonge carrément dans un univers. J’aime aussi beaucoup la narration des deux décennies précédentes, qui ont le même effet. J’avoue avoir un certain faible pour les choses sur-dialoguées. J’ai beaucoup moins l’impression que l’on me vend du vide.

Jim

Ah bah tu vois, perso ça a tendance à m’énerver car le dessin et la situation est suffisamment explicite. Ca me sort de la lecture car quand j’en lis autant je me dis que l’auteur surjoue et du coup pas crédible à mes yeux (j’entends par là que je n’arrive plus à m’immerger dans l’univers)

Selon moi, c’est pas une affaire de crédibilité. Qu’un super-héros, dans une scène d’action, cause énormément ou pas du tout, je ne sais pas ce qui est le plus crédible. À mon avis, ni l’un ni l’autre. Quand ça cause trop, on a du mal à croire qu’ils aient le temps de dire autant de choses que ça. Quand ça cause pas, on a du mal à croire qu’ils ne lâchent pas un son ou un cri.
Mais surtout, en tant que lecteur mais aussi en tant qu’auteur de BD, je sais que les pages décompressées se lisent plus vite, et on ne s’accroche pas à l’histoire. Il y a quelques dizaines de minutes, j’ai regardé les pages de Karnak #2. Pas de bulles, pas d’onomatopées, on tourne les pages sans vraiment regarder. C’est pareil partout, même en franco-belge, des pages muettes, on les flippe, on les zappe.
Après, tout est question d’équilibre, de choix. Mais aussi de contraste. J’aime beaucoup les BD « lourdement » dialoguées, parce qu’elles permettent des accélérations, des silences, tout ça. Si tu veux qu’une scène de baston soit percutante et rapide, il faut l’encadrer de choses plus « bavardes », plus denses, afin de marquer une rupture. C’est comme les cases de solitude muette dans les premiers XIII, elles fonctionnent bien parce que les pages sont super remplies.
De là, je trouve que l’écriture d’aujourd’hui, avec deux bulles par page, ne permet pas d’accélération, puisque tout est déjà rapide. Un gars comme Mark Waid gère très bien tout ça, par exemple. Je suis en train de relire ses Daredevil, et je suis impressionné par sa manière d’immerger ses personnages dans des scènes de dialogues denses, puis d’annoncer des scènes de baston rapide ou d’émotion (voir : Foggy).
L’autre truc qu’il ne faut pas oublier dans la BD, c’est que c’est un média du livre. Donc de l’écrit. Car nous sommes dans une société de l’écrit (en dépit du fait que les gens lisent de moins en moins : en fait, ils lisent moins en moins d’écrit imprimé, mais ils lisent tous les jours (internet…). La BD a fourni des œuvres majeures muettes (Arzach, Gon…), mais pour l’essentiel, la BD, dans la manière dont elle est perçue par le récepteur (le lecteur), c’est de l’écrit. De là, il faut aider le regard du lecteur à se poser sur les pages, à atterrir sur les dessins. Les onomatopées sont importantes. Parce que c’est du texte.
C’est pour cela que j’aime la narration des années 1970 ou 1980, parce que le côté « bavard » sert de terreau à tous les effets (accélération, ralentissement, silences, immobilités…) et renforce les contrastes et les effets de narration. Pas besoin d’avoir des cases de guingois, des effets de cadrages ou des couleurs envahissantes, mais simplement de la narration BD.
Je suis plus impressionné par Starlin ou par le tandem Claremont / Byrne que par la narration de Bendis avec n’importe quelle vedette du dessin d’aujourd’hui. En revanche, Waid / Samnee, ouais.
Le dernier argument, c’est que je trouve aussi que c’est généreux. Je préfère qu’on m’en donne plus, voire trop.

Jim

Merci, Jim : tu me fais comprendre au moins en partie ce que j’aime dans les comics des années 80 et antérieures que je ne retrouve que rarement dans les plus récents… Ce n’est pas la seule raison, mais je n’avais pas réalisé combien ces changements de rythme étaient importants.

Tu aimes Achille Talon ? ~____^

Tori.

[quote=« Jim Lainé »]Selon moi, c’est pas une affaire de crédibilité. Qu’un super-héros, dans une scène d’action, cause énormément ou pas du tout, je ne sais pas ce qui est le plus crédible. À mon avis, ni l’un ni l’autre. Quand ça cause trop, on a du mal à croire qu’ils aient le temps de dire autant de choses que ça. Quand ça cause pas, on a du mal à croire qu’ils ne lâchent pas un son ou un cri.
Mais surtout, en tant que lecteur mais aussi en tant qu’auteur de BD, je sais que les pages décompressées se lisent plus vite, et on ne s’accroche pas à l’histoire. Il y a quelques dizaines de minutes, j’ai regardé les pages de Karnak #2. Pas de bulles, pas d’onomatopées, on tourne les pages sans vraiment regarder. C’est pareil partout, même en franco-belge, des pages muettes, on les flippe, on les zappe.
Après, tout est question d’équilibre, de choix. Mais aussi de contraste. J’aime beaucoup les BD « lourdement » dialoguées, parce qu’elles permettent des accélérations, des silences, tout ça. Si tu veux qu’une scène de baston soit percutante et rapide, il faut l’encadrer de choses plus « bavardes », plus denses, afin de marquer une rupture. C’est comme les cases de solitude muette dans les premiers XIII, elles fonctionnent bien parce que les pages sont super remplies.
De là, je trouve que l’écriture d’aujourd’hui, avec deux bulles par page, ne permet pas d’accélération, puisque tout est déjà rapide. Un gars comme Mark Waid gère très bien tout ça, par exemple. Je suis en train de relire ses Daredevil, et je suis impressionné par sa manière d’immerger ses personnages dans des scènes de dialogues denses, puis d’annoncer des scènes de baston rapide ou d’émotion (voir : Foggy).
L’autre truc qu’il ne faut pas oublier dans la BD, c’est que c’est un média du livre. Donc de l’écrit. La BD a fourni des œuvres majeures muettes (Arzach, Gon…), mais pour l’essentiel, la BD, c’est de l’écrit. De là, il faut aider le regard du lecteur à se poser sur les pages, à atterrir sur les dessins. Les onomatopées sont importantes. Parce que c’est du texte.
C’est pour cela que j’aime la narration des années 1970 ou 1980, parce que le côté « bavard » sert de terreau à tous les effets (accélération, ralentissement, silences, immobilités…) et renforce les contrastes et les effets de narration. Pas besoin d’avoir des cases de guingois, des effets de cadrages ou des couleurs envahissantes, mais simplement de la narration BD.
Je suis plus impressionné par Starlin ou par le tandem Claremont / Byrne que par la narration de Bendis avec n’importe quelle vedette du dessin d’aujourd’hui. En revanche, Waid / Samnee, ouais.
Le dernier argument, c’est que je trouve aussi que c’est généreux. Je préfère qu’on m’en donne plus, voire trop.

Jim[/quote]

Et ben dis donc.

Je ne suis pas résolument fan des comics des années 80, à cause juste de la narration lourde parfois (mais je ne suis pas réfractaire pour autant hein), mais toute cette argumentation est profondément géniale. Bien envie de me replonger dans des trucs un peu plus vieux pour voir ça du coup!

Ceux de Greg ?
:wink:
J’adore.

[quote=« Darkythib »]
Et ben dis donc.

Je ne suis pas résolument fan des comics des années 80, à cause juste de la narration lourde parfois (mais je ne suis pas réfractaire pour autant hein), mais toute cette argumentation est profondément géniale. Bien envie de me replonger dans des trucs un peu plus vieux pour voir ça du coup![/quote]

« Génial » est sans doute bien exagéré, mais en tout cas, merci beaucoup.
:wink:
Et je n’ai pas le temps de venir beaucoup, en ce moment, mais quand je viens, et que je balance un truc, j’essaie de prendre le temps d’expliquer pourquoi.

En fait, cette réflexion, c’est pas simplement de la lecture, c’est aussi des expériences d’écriture. Par exemple, j’avais écrit un double épisode de Zembla dessiné par Jean-Jacques Dzialowski, dans Spécial Zembla, est on s’était dit « tiens, on va faire deux doubles pages avec que de la baston, pour le plaisir des yeux ». Jean-Marc Lofficier m’avait déconseillé de le faire, son argument étant que les lecteurs allaient zapper. Il a conseillé de mettre des onomatopées, mais j’étais jeune, fougueux et inconscient, et je n’en ai pas mises. Résultat, les gens zappent les pages, ne les regardent pas. Comme le duel dans la montagne à la fin du Troisième Testament. On a voulu faire les malins (enfin, surtout moi), et on s’est plantés.
Une chose qu’on oublie, nous les créateurs de BD, c’est qu’il peut nous arriver d’être lus par des gens qui ne sont pas des bédévores chevronnés. Qui n’ont pas les codes, les réflexes, l’entraînement, l’instinct. On peut être lus par des gens qui d’ordinaire lisent des « vrais » livres et à qui quelqu’un prête l’album ou le comic. Ces « nouveaux » lecteurs s’appuient sur ce qu’ils connaissent, à savoir les mots. Si on fait une séquence de cinq pages muettes, on les perd. L’accélération, le silence, la beauté des images, tout ça, ils zappent.
Ou alors faut être des méga cadors de la narration. Et là, comme j’ai cessé d’être jeune, fougueux et inconscient, et que je suis désormais vieux, fourbu et peut-être un peu sage, je n’ai pas la prétention d’être un cador de la narration.
C’est pour ça que j’essaie d’appliquer la règle suivante : si je veux une séquence sans bulle, je mets du son. L’œil s’arrêtera sur le mot qu’est l’onomatopée. Si je veux une séquence de silence, je ne la fais pas sur une planche entière, je réserve une ou deux cases avec une bulle ou un récitatif. Pas une seule planche sans au moins un mot.
C’est mon crédo. Je ne veux pas larguer mon « lecteur occasionnel ».
Je bosse pas mal avec mon pote Luca Erbetta, excellent scénariste de franco-belge pour qui j’écris les dialogues en français sur certains de ses albums. Luca est un de ces scénaristes talentueux, travailleurs mais pas assez connus. Et il a un talent évident pour l’accélération. Si l’on compte le nombre de cases de ses planches, il navigue entre huit et douze cases (il tourne autour de neuf : fourchette haute pour du franco-belge) et il gère ses accélérations notamment par la quantité de texte par page. Et il est super bon pour ça. Je conseille à tous de jeter un œil sur ses albums.
Mais vous pouvez aussi regarder Blacksad. C’est un peu pareil : scènes de dialogues qui posent les personnages et les enjeux, qui sont plus lourdes question dialogues, et scènes de baston avec moins de textes. La page « mes cauchemars avaient enfin un nom » du premier tome est à ce titre un démonstration de maîtrise de BD incroyable. Blacksad, c’est un déluge de clichés, mais c’est raconté à la perfection pour ce média-là.
La BD n’a pas de temps en soi. Elle génère le temps par la succession des cases et des bulles. Et je crois que c’est par la densité que l’immersion se fait.
Je reste également persuadé que les grands succès du franco-belge tiennent justement à cette générosité, à cette profusion. Les trucs qui vendent à cent mille exemplaires (donc là, c’est quand même du grand public), c’est des trucs bavards (Lanfeust, XIII, plein d’autres trucs qui ne me viennent pas à l’esprit), et je reste persuadé que c’est cette présence lourde de la dimension littéraire qui attire les lecteurs venus d’ailleurs, pas seulement les bédévores.

Jim

[quote=« Blackiruah »]

Ah bah tu vois, perso ça a tendance à m’énerver car le dessin et la situation est suffisamment explicite. Ca me sort de la lecture car quand j’en lis autant je me dis que l’auteur surjoue et du coup pas crédible à mes yeux (j’entends par là que je n’arrive plus à m’immerger dans l’univers)[/quote]

Donc Bendis te sort de ta lecture ?

[quote]MARVEL EVENTS : CIVIL WAR
Auteurs : Mark Millar, Steve McNiven
312 pages, 25,00 EUR, en librairie seulement

Civil War c’est l’affrontement fratricide entre deux camps de héros : ceux qui ont accepté de se faire enregistrer auprès du gouvernement sous l’égide d’Iron Man et ceux, devenus hors-la-loi, qui ont refusé et qui se battent aux côtés de Captain America.

(Contient les épisodes US Civil War (2007) 1-7, Captain America (2005) 25, Civil War : The Confession 1, Civil War : Choosing Sides 1 publiés précédemment dans les albums MARVEL DELUXE : CIVIL WAR 1, 3 et 5)

SORTIE LE 20 AVRIL[/quote]

[quote]MARVEL EVENTS : AVENGERS VS. X-MEN
Auteurs : Brian M. Bendis, Jonathan Hickman, Ed Brubaker, Jason Aaron, Matt Fraction, John Romita Jr, Olivier Coipel, Adam Kubert, Frank Cho
392 pages, 26,00 EUR, en librairie seulement

Alors que le Phénix se dirige vers la Terre, les héros se déchirent. Les Avengers le considèrent dangereux et capable de destruction. Les X-Men de Cyclope, au contraire, estiment que les formidables capacités du Phénix pourraient permettre la naissance de nouveaux mutants et par conséquent, garantir la survie de l’espèce. Ce désaccord va entraîner une lutte acharnée entre les deux groupes.

*(Contient les épisodes US Avengers vs X-Men 0-12 publiés précédemment en kiosque et dans l’ album MARVEL DELUXE : AVENGERS VS X-MEN 1) *

SORTIE LE 11 MAI[/quote]

Oh, un événement qui, selon moi, parvient à faire plus médiocre encore que d’affreuses bouses comme Secret Invasion. Mal écrit, mal dessiné, profondément bas du front avec un script qui rabaisse tous les personnages sans exception, c’est à la fois un record de médiocrité et l’apogée de l’ère des « Architectes », qui s’y mettent en groupe pour pondre ce caca. Y a de quoi se pâmer d’admiration tellement c’est nul.

Jim

A mon avis, il y avait un concours interne, une grosse blague des scénaristes pour savoir qui allait se faire virer le plus vite, ce n’est pas possible d’enchainer autant d’Events aussi pourris d’affilé.

Je l’avais trouvé meilleur que fear itself, secret invasion ou le la bouse de remender avec red onslaught ( dont j’ai oublié le nom )pour ma part.

C’est vrai que Axis tient le haut du pavé … avec le dernier truc de Bendis !