Marko
(Marko)
Août 10, 2023, 1:24
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Et aussi le fait d’avoir un Captain America noir (pas anodin) en pleine période « Black Lives Matter » (l’arc dédié au sort du jeune justicier Rage doit être l’un des plus poignants de ce double run).
Bien qu’initiée par Rick Remender , la succession de Steve Rogers par Sam Wilson en tant que Captain America trouve vraiment son envol sous la plume de Nick Spencer . Scénariste qu’il faudra de plus en plus suivre, l’auteur du génial The Superior Foes of Spider-Man , fut un des rares à utiliser intelligemment le hiatus de huit mois suite à Secret Wars pour poser un cadre prompt à de grandes histoires dans une série qui offre le meilleur d’elle-même quand le super-héros se trouve en opposition avec l’autorité. Opposé au gouvernement US mais aussi à Steve Rogers, Sam Wilson est un combattant social. Fortement ancré politiquement, puisant ses histoires dans l’actualité tout en évitant une simplicité dans le discours, la série est également un vibrant hommage au travail du regretté Mark Gruenwald . De part sa grande qualité et à l’aube d’une période noire pour les USA, cette série mérite bel et bien sa première place.
Avec le recul, je me dis qu’a trop se focaliser sur Secret Empire et la série Captain America : Steve Rogers , on a oublié qu’elle était la première et la plus importante de toute. Parce qu’à mon sens tous les éléments et le propos de Spencer doivent se voir à travers le prisme de Sam et son dur chemin de croix face à une Amérique qu’il ne reconnaît plus au point de la lâcher.
Car les séries Captain America , sous Brubaker et Remender, étaient pour l’essentiel tournées vers l’action, les métaphores politiques restant en arrière-plan, en filigrane. Là, Spencer passe de la métaphore à la représentation, et fait de cette politisation l’épine dorsale de sa prestation. Forcément, ça se voit davantage.
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