Marvel stars #1-17

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[quote]MARVEL STARS 14
Fear itself continue ici
mensuel, 4,70 EUR, 96 pages
Warren Ellis reprend le scénario de Secrets Avengers, une série dessinée par Jamie McKelvie. Découvrez aussi trois épisodes de Hulk et Thunderbolts, liés aux événements de Fear Itself. Par Parker, Shalvey et Casagrande.
(Contient les épisodes US Secret Avengers 16 ; Hulk 38 ; Thunderbolts 159 (II-IV), 160)
SORTIE LE 2 MARS ![/quote]

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Un peu mon mag préféré, en ce moment.

Jeff Parker assure comme un chef sur Hulk, bien dynamique et avec un plan en tête. Et il assure aussi très bien sur Thunderbolts, avec un casting vraiment très vivant, un groupe dysfonctionnel qui avance, et une très bonne intégration aux gros événements Marvel. Tout se tient très bien.

Mais surtout, mon plaisir du moment, c’est Secret Avengers : les quatre épisodes de Nick spenser étaient pas mal du tout, avec une mention pour le dernier, consacré à la Black Widow, et qui posent des questions sur la vie, la mort et l’héroïsme, mais aussi sur le statut métafictionnel des héros immortels. Assez fort.
Et j’ai particulièrement apprécié le premier épisode de Warren Ellis : il parvient à rendre l’équipe plus inquiétante, sans pour autant trahir les personnages, et il balance plus d’idées SF en 22 pages que certains scénaristes en un run entier. Bref, c’est du lourd (malgré le dessin un peu raide de cet épisode). Impatient de lire la suite.

Jim

[quote=« Jim Lainé »]Et j’ai particulièrement apprécié le premier épisode de Warren Ellis : il parvient à rendre l’équipe plus inquiétante, sans pour autant trahir les personnages, et il balance plus d’idées SF en 22 pages que certains scénaristes en un run entier. Bref, c’est du lourd (malgré le dessin un peu raide de cet épisode). Impatient de lire la suite.

Jim[/quote]

L’épisode est assez épatant dans sa construction: Ellis fait passer énormément d’informations par le biais des dialogues, comme la description de la menace qu’affronte l’équipe et les enjeux de la mission. Un sens de la caractérisation des personnages efficace entre les idées SF véhiculées par le Fauve, qui sonnent justes, et le rôle de leader marqué de Steve Rogers (très belle réplique de fin d’épisode d’ailleurs). Sans oublier des scènes d’action percutantes et lisibles. Je regrette déjà qu’il ne reste plus que cinq épisodes.

J’aime beaucoup aussi. Les Secret Avengers se suivent avec plaisir, même si leur aventure souterraine arrive un peu comme un cheveu sur la soupe (à moins que cela ne fasse référence à l’arc d’avant Fear Itself, auquel cas ça m’apprendra à suivre avec plus d’assiduité) : c’est quoi cette planque, c’est qui ces gars ? Au demeurant ça n’empêche pas de suivre le récit, mais je suis resté un poil sur ma faim.
Rulk non, toujours pas. Du peu que j’en ai lu, ça ne m’a rien inspiré. Il ne se passe pas grand chose, le perso principal passe les 22 pages à comater pedant que ses ennemis s’écharpent puis s’allient contre les encore-plus-méchants. Bof.
Les Thunderbolts par contre, c’est toujours brillant. Plein de persos, des jeux d’alliances improbables et, effectivement, une intégration intelligente à l’event en cours. Ce qui en fait d’ailleurs sans doute l’une des meilleures « séries-satellites » du crossover.

**Thunderbolts **justifie l’achat de cette revue. Une série riche et vraiment fraîche au milieu des séries régulières plus « classiques ».

Le reste est également bon à lire, et je suis pour ma part content que Secret Warriors soit terminé, je n’avais vraiment pas accroché.

La ville souterraine a été fondée par l’Empire secret, visiblement une ancienne civilisation qui a abandonné la cité depuis longtemps (j’ai l’impression que c’est une idée introduite par Ellis spécifiquement pour cet épisode). Les hommes qui tentent de s’emparer de la machine de Fatalis font partie du conseil de l’ombre, une organisation criminelle introduite dans le run d’Ed Brubaker.

Merci pour ces précisions.

[quote=« Benoît »]

La ville souterraine a été fondée par l’Empire secret, visiblement une ancienne civilisation qui a abandonné la cité depuis longtemps (j’ai l’impression que c’est une idée introduite par Ellis spécifiquement pour cet épisode). Les hommes qui tentent de s’emparer de la machine de Fatalis font partie du conseil de l’ombre, une organisation criminelle introduite dans le run d’Ed Brubaker.[/quote]

Non, c’est pas une invention d’Ellis. Et c’est là qu’on s’aperçoit qu’il fait ses devoirs et révise avant d’écrire un truc pour Marvel.
Précisément, l’Empire Secret est un groupuscule de survivalistes américains qu’on a vu dans des comics des années 70 et 80, des extrémistes qui pensaient (si mes souvenirs sont bons…) que l’État ne pourrait pas les protéger. D’où construction de villes souterraines, et aussi actions plus ou moins terroristes (voir les Captain America d’Englehart, où l’Empire Secret agit au niveau politique). De mémoire, je crois bien que les dernières fois que j’en ai entendu parler, c’est dans des Amazing Spider-Man de David Michelinie (et Mark Bagley peut-être) et ensuite, dans des Thunderbolts de Fabien Nicieza (et donc encore Mark Bagley). Le personnage qui se transforme en géant de charbon (Coaltar ou quelque chose du genre), je crois que c’est un survivant d’une de leurs colonies souterraines. À vérifier, ceci dit (ma mémoire étant ce qu’elle est…).

Jim

Je n’ai pas lu tout son run, mais connaissant Ellis, je pense qu’il fera tous ses épisodes sans lien avec les gros événements en cours. Tu peux les lire indépendamment. Encore plus indépendamment que les épisodes de Snyder (qui faisaient référence à Fear Itself et construisaient une histoire dans son contexte…).

La planque a été construite par l’Empire Secret, comme expliqué dans l’épisode, mais les gars, c’est des hommes de main du Conseil de l’Ombre, les ennemis des Secret Avengers depuis les premiers épisodes de Brubaker.

Je pense (mais on verra ça le mois prochain) qu’Ellis va faire six histoires séparées.
Ce qui génère souvent ce sentiment de faim.

Jim

[quote=« Jim Lainé »]
Précisément, l’Empire Secret est un groupuscule de survivalistes américains qu’on a vu dans des comics des années 70 et 80, des extrémistes qui pensaient (si mes souvenirs sont bons…) que l’État ne pourrait pas les protéger. D’où construction de villes souterraines, et aussi actions plus ou moins terroristes (voir les Captain America d’Englehart, où l’Empire Secret agit au niveau politique). De mémoire, je crois bien que les dernières fois que j’en ai entendu parler, c’est dans des Amazing Spider-Man de David Michelinie (et Mark Bagley peut-être) et ensuite, dans des Thunderbolts de Fabien Nicieza (et donc encore Mark Bagley). Le personnage qui se transforme en géant de charbon (Coaltar ou quelque chose du genre), je crois que c’est un survivant d’une de leurs colonies souterraines. À vérifier, ceci dit (ma mémoire étant ce qu’elle est…).[/quote]

Après vérif, j’ai raison et tort.
Effectivement, l’Empire Secret intervient dans des Amazing Spider-Man de Michelinie et Bagley (et de mémoire, ils sont enterrés), mais pour Charcoal, l’un des Tunderbolts, j’ai confondu avec les Imperial Forces of America. Je ne crois pas que ce soit lié, malgré le décorum impérial qu’ils partagent.

Jim

Merci pour les infos, je n’avais pas été vérifié si c’était quelque chose qui existait déjà.

[quote=« Jim Lainé »]Après vérif, j’ai raison et tort.
Effectivement, l’Empire Secret intervient dans des Amazing Spider-Man de Michelinie et Bagley (et de mémoire, ils sont enterrés), mais pour Charcoal, l’un des Tunderbolts, j’ai confondu avec les Imperial Forces of America. Je ne crois pas que ce soit lié, malgré le décorum impérial qu’ils partagent.[/quote]

En fait, t’avais raison et raison a priori :

Il semblerait bien que la branche de l’empire secret rencontrée par les T-bolts, les Forces Impériales d’Amérique, soit implantée dans la base de Cornwallis (Colorado, Etats-Unis) qui fut le siège d’origine de l’Empire Secret.
Ils partagent les mêmes leaders a priori.

Ce qui conforte ma mémoire qui me disait que Charcoal était une expérience de l’Empire Secret :wink:

Décidément, je suis trop fort.
Je m’étonne moi-même.

Jim

Je confirme la bonne santé de ce mag.

Parker profite du fait qu’il ne peut pas trop utiliser Hulk pendant FI pour faire un spotlight sur ses ennemis et c’est plutôt bien vu.
Les Thunderbolts confirme une fois de plus son excellente gestion de groupes aussi disparates et sa parfaite connaissance des persos très secondaires de l’univers Marvel.
Bref Marvel Stars, c’est carrément le mag de Parker et c’est toujours aussi agréable à lire.

Et le premier épisode des **Secret Avengers ** d’Ellis est effectivement une très bonne surprise. Un arc en 6 numéros avec des épisodes qui peuvent se lire indépendamment, aussi bien dialogués tout en n’oubliant pas l’action, ce n’est plus le genre de choses qu’on lit tous les mois sur les « grosses » séries principales si vous voyez ce que je veux dire.

Tiens moi je voulais revenir sur le mag du mois dernier, sur l’épisode de la Veuve Noire. Je dois dire que la critique de Christian Grasse ne m’a pas réellement convaincu, et surtout, je ne savais pas vraiment dans quel sens il fallait prendre cet épisode. On a tout un discours sur la mortalité, sur le rapport des super-héros à la mort, qu’ils ressuscitent souvent etc. Alors comme la mode c’était quand même de se foutre un peu de la gueule des codes des comics d’antan (la baston entre les gentils avant de se réconcilier face à une menace commune, par exemple, l’ubiquité des persos,…), j’ai été un peu le cul entre deux chaises, à essayer de voir si le ton était ironique, ou sérieux. Si ça posait un problème de fond sur le fait que les morts ont tendance à revenir un peu trop souvent, ou si justement, ça fait partie du « jeu ».
Vous avez interprété ça comment, vous?

Concernant la Veuve Noire et Ellis, c’est cet épisode à venir qui vaut le détour !

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Sans spoil-ier personne, je peux vous dire que j’ai été bluffé en le lisant : pas de temps mort là-encore ( comme dans l’épisode en VF de ce mois), une utilisation adroite du personnage et un paradoxe temporel qui justifie les motivations de cette équipe « pro-active ».

Jim a vu juste, chaque épisode du court run d’Ellis est auto-conclusif et l’anti-thèse de la décompression. Il s’en passe des choses en 22 pages !

[quote=« Vik Leroy »]Tiens moi je voulais revenir sur le mag du mois dernier, sur l’épisode de la Veuve Noire. Je dois dire que la critique de Christian Grasse ne m’a pas réellement convaincu, et surtout, je ne savais pas vraiment dans quel sens il fallait prendre cet épisode. On a tout un discours sur la mortalité, sur le rapport des super-héros à la mort, qu’ils ressuscitent souvent etc. Alors comme la mode c’était quand même de se foutre un peu de la gueule des codes des comics d’antan (la baston entre les gentils avant de se réconcilier face à une menace commune, par exemple, l’ubiquité des persos,…), j’ai été un peu le cul entre deux chaises, à essayer de voir si le ton était ironique, ou sérieux. Si ça posait un problème de fond sur le fait que les morts ont tendance à revenir un peu trop souvent, ou si justement, ça fait partie du « jeu ».
Vous avez interprété ça comment, vous?[/quote]

Je n’ai pas souvenir d’avoir lu les propos de Christian Grasse.
Faut dire que je zappe souvent le rédactionnel, que je trouve soit indigent soit de parti pris (et parfois pour s’excuser mollement d’avoir édité un truc, c’est incohérent).
À l’occasion, j’irai chercher l’épisode, pour voir.

Jim

En soi, comment tu as pris l’épisode toi? (à la limite, la note de C.G. c’est anecdotique dans ma question).

Voilà ce que j’en disais un peu plus haut :

L’épisode peut se lire à deux niveaux : d’une part la fascination de la société pour la mort (on le sait, on bouffe de la mort tous les jours, le décès de Michael Jackson a montré comment on s’en repaît avec gourmandise), multipliée par les moyens modernes d’internet, tout ça. Donc l’échange est assez intéressant, rien qu’à ce niveau-là, parce qu’il parle de la manière dont la société deshumanise ses vedettes pour en faire du merchandising.
Ensuite, ça glisse sur le rapport à la mort, et surtout au deuil. Et là, le discours est à mi-chemin. De fait, la mort d’un anonyme (en gros, nous) ou la mort d’une vedette, c’est pas traité de la même manière. C’est là qu’intervient l’anecdote du grand-père. Et ce qui est intéressant, c’est que Black Widow donne une « définition » de la mort vécue par les super-héros, comme un sommeil oublieux et douloureux, une absence froide, et ça renvoie la balle à ses interlocuteurs. C’est un beau passage.
Et l’épisode se conclut sur une réflexion méta-fictionnelle sur la nature du super-héros, comme figure mythique et objet de marketing, donc éternelle, immortelle. Le super-héros comme être inaltérable, inoxydable, qui perdure tant que la mode le porte sur le devant de la scène.
Ce qui est intéressant, c’est que ce soit fait avec Black Widow, qui n’est pas construit comme un personnage immortel, éternel ni d’une longévité particulière à la base. Ce n’est que dans les années 1990 (notamment à cause de Claremont qui la fait apparaître dans un flash-back, je crois dans Uncanny X-Men #268, ou #269, à vérifier) que le personnage a commencé à être vu comme une sorte de super-soldat russe, objet d’expériences de scientifiques qui l’ont pour ainsi dire prolongé. C’est donc une réfection tardive et assez artificielle, beaucoup moins naturelle que Captain America (sérum du super-soldat et congélation forcée), Wolverine (facteur génétique de guérison) ou Nick Fury (infinity serum). Du coup, c’est intéressant que ce soit à elle que la boss du site lui pose la question, parce que Black Widow est assurément un personnage repensé pour s’inscrire dans la durée, et dans l’histoire de la fiction.
Du coup, le personnage, et la fin de l’épisode, deviennent un commentaire sur le genre super-héros lui-même, et sur la manière dont l’histoire intra-fictionnelle (ou intra-diégétique) et l’histoire du genre sont toujours plus ou moins rectifiées rétroactivement.
Donc l’épisode parvient, de manière assez fluide et légère, à parler de la mort, de la médiatisation, et du statut de fiction des personnages.

[quote=« Vik Leroy »]Tiens moi je voulais revenir sur le mag du mois dernier, sur l’épisode de la Veuve Noire. Je dois dire que la critique de Christian Grasse ne m’a pas réellement convaincu, et surtout, je ne savais pas vraiment dans quel sens il fallait prendre cet épisode. On a tout un discours sur la mortalité, sur le rapport des super-héros à la mort, qu’ils ressuscitent souvent etc. Alors comme la mode c’était quand même de se foutre un peu de la gueule des codes des comics d’antan (la baston entre les gentils avant de se réconcilier face à une menace commune, par exemple, l’ubiquité des persos,…), j’ai été un peu le cul entre deux chaises, à essayer de voir si le ton était ironique, ou sérieux. Si ça posait un problème de fond sur le fait que les morts ont tendance à revenir un peu trop souvent, ou si justement, ça fait partie du « jeu ».
Vous avez interprété ça comment, vous?[/quote]

Plus qu’un démontage des codes des comics d’antan (déjà, je trouve que les comics d’aujourd’hui abusent encore plus des poncifs qu’on dénonçait il y a trente ans : les retours inopinés, les bagarres entre héros, tout ça, on en a plein, c’est à croire que les super-héros n’ont pas grandi…), je pense qu’il s’agit une fois de plus d’une approche post-moderne. Par cela, j’entends un scénario qui garde en tête non seulement l’évolution des personnages et les versions diverses, parfois contradictoires, qu’ils ont connus, mais aussi les commentaires qui les ont éclairés sous des jours différents. En gros, c’est un scénario qui a conscience que l’histoire racontée est une fiction, qui admet que les lecteurs en ont conscience aussi, et qui reconnaît que ces lecteurs sont assez intelligents et perspicaces pour saisir les allusions. C’est d’autant plus subtil ici que le personnage n’a pas de grande révélation style « oh, je suis en fait le héros d’une BD de fiction », comme dans les Animal Man de Morrison ou les She-Hulk de Byrne. Là, c’est plus dissimulé (et donc plus retors). Mais le dernier échange, avant que Black Widow ne reparte, me semble du même acabit : on réfléchit à la nature du héros de comic book, un super-héros qui résiste à tous les vents.
C’est un commentaire sur le genre, et ce qui est fort, c’est que ce commentaire ne se fait pas au détriment des sentiments.
(D’une certaine manière, on retrouve cette dimension de commentaire dans l’épisode consacré à Beast, voire dans celui consacré à Valkyrie. Dans l’aventure de Beast, on a quand même un mutant caché, qui se révèle. Et c’est intéressant parce que c’est un renvoi direct au « no more mutants » de House of M, mais aussi à la logique interne des comic books de super-héros, à savoir que quand on a un pouvoir, on est beau et mince et on choisit un costume coloré. Or là, rien de cela, seulement un parlementaire qui a préféré l’action politique à l’action super-héroïque. C’est une manière pour Spencer de dire que l’on peut raconter autre chose que des histoires de héros en collants.)

Jim

En fait, et c’est ça qui est piégeant finalement, c’est qu’on a ce joli discours d’une part, qui a un sens profond, et est une belle dissertation sur le concept de la mort vue par les super-héros et le citoyen lambda, et un autre discours, comme on peut le lire chez les X-Men, qui est celui, « on s’en fout, chez nous, on ne reste pas mort bien longtemps! », que je prends juste comme étant de l’ironie d’un point de vue du code des comics, et surtout, le pire, enlève toute part d’émotion sur la mort d’un personnage. Et là, dans le discours de la Veuve, j’avoue que ça m’a un peu désarçonné, parce que ce n’est pas le discours que j’ai lu jusque là, et c’est en ça que je me suis dit: « mince, il se passe quoi là? comment je dois lire tout ça? ».
Merci pour ton analyse, Jim.