MIRACLE SUR LA 8ème RUE (Matthew Robbins)

V1

REALISATEUR

Matthew Robbins

SCENARISTES

Brad Bird, Matthew Robbins, Brent Maddock et S.S. Wilson, d’après une histoire de Mick Garris

DISTRIBUTION

Hume Cronyn, Jessica Tandy, Frank McRae, Elizabeth Peña…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie/drame/fantastique
Titre original : Batteries not included
Année de production : 1987

Miracle sur la 8ème Rue n’est pas qu’une aimable fantaisie spielbergienne des années 80. Il y a de ça bien sûr, mais pas que…car il y a aussi de la dureté dans le quotidien des personnages rassemblés dans ce vieil immeuble menacé de destruction, la peur de lendemains incertains. Les habitants sont menacés d’expulsion par un promoteur véreux qui veut tout raser pour construire un complexe immobilier moderne. Moyennant finances, presque tout le monde a quitté les lieux…presque, car quelques habitants font de la résistance.

Dans cette demeure où Frank Riley a ouvert son café-restaurant des décennies plus tôt, personne ne veut partir : Marisa, la jeune femme seule qui s’apprête à accoucher; Mason, l’artiste qui doute de son talent; Harry, l’ancien boxeur diminué après avoir pris un coup de trop; et Frank et sa femme Faye. Faye a l’air d’une vieille femme un peu toquée, mais elle souffre d’une forme de démence qui a certainement été causée par un trauma familial, la perte de leur unique enfant. Frank et Faye sont superbement interprétés par les regrettés Hume Cronyn et Jessica Tandy (Cocoon), mariés à la ville comme à l’écran.

Devant leur refus, le promoteur envoie des voyous les déloger par la manière forte. Leur chef, Carlos, est une grande gueule qui veut s’élever au-delà de son statut en rêvant d’une vie de yuppie. Un soir, alors que tout semble perdu, un Frank désespéré demande un miracle…il ne pensait certainement pas qu’il se manifesterait sous la forme de petits extraterrestres, des formes de vie mécaniques qui se nourrissent d’électricité et qui vont se prendre d’amitié pour les habitants pour Frank, Faye et cie…

Et franchement, elles sont mignonnes comme tout, ces petites soucoupes volantes dotées de conscience. Des merveilles miniatures, très bien conçues et sources de gags savoureux et bon enfant. L’atmosphère qui se dégage de leur première scène, qui les voit voler d’une pièce à l’autre de l’appartement de Frank et Faye en quête d’une source d’énergie suivies par la vieille femme au regard émerveillé, est joliment travaillée.

Miracle sur la 8ème rue est efficacement réalisé par Matthew Robbins, un scénariste qui n’est pas passé souvent derrière la caméra et à qui l’on doit l’excellent Le Dragon du Lac de Feu. Matthew Robbins est un collaborateur de longue date de Steven Spielberg puisqu’il a co-écrit le scénario de Sugarland Express et travaillé, sans être crédité, sur celui de Rencontres du Troisième Type.

En plus de Matthew Robbins, trois autres scénaristes sont crédités au générique de ce qui était au départ une idée de Mick Garris (qui sera ensuite notamment connu pour ses nombreuses adaptations de Stephen King) pour la série anthologique Histoires Fantastiques. Parmi eux, un certain Brad Bird (Les Indestructibles) qui livrera par la suite l’un des plus beaux films d’animation des années 90 avec Le Géant de Fer. Et là encore, il sera question d’extraterrestre robotique…mais avec une différence de taille.

Toute ma jeunesse, entre clui-là et Cocoon mon coeur balance

Drew Struzan (qui fête ses 76 ans aujourd’hui) :

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