MME MAISEL, FEMME FABULEUSE (Saisons 1-5)

Pas vraiment un droit de naissance puisqu il faut etre éduqué pour y pretendre, et l éducation c est après la naissance, précisément.

Une partie de la plus value était accaparée par la bourgeoisie intellectuelle, en effet.

Difficile de ne pas assumer que ce n est pas sans capitalisme que cela s obtient. Difficile de denoncer comme vol de ce qui n aurait été possédé selon cette lecture que par vol en premier.

Et en effet, l epoque est à la chute de la bourgeoisie intellectuelle.

Mais pourquoi une heure de travail intellectuel ou artistique devrait être payé plus que l heure d un ouvrier ? Surtout si la plus value s extrait du travail de l ouvrier.

Il n y aura pas ici de position pleinement morale. Defendre la classe moyenne ne peut pas se faire à partir d une position morale. Proletariat, classe pauvre et classe moyenne n ont pas les mêmes intérêts de classe. Plus tôt la gauche cessera de feindre de l ignorer, mieux ce sera. Qu elle assume ses critères de répartition et les explique.

Le discours moral, cette drogue dure !

Diffusion de la série sur M6 à partir du lundi 16 septembre

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Tres conseillé.

Serie qui demontre qu on peut faire du « woke », en l occurrence avoir un perso parfait sans possibilité d évolution et faire une excellente série tout de même.

Je ne vois rien dans la programmation de M6 ?

Ca sera en streaming sur M6+.

Mwarf, aucun intérêt pour moi du coup :frowning: .
Merci Doc ^^ .

Quelqu’un n’est pas du même avis (ta « némésis »).

Comme Magnum

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En partie ça ne s oppose pas à ce que je pointais sous l appelation de personnage parfait et en partie ça tord le récit et le propos de la série.

Après la cassure avec sa manager, il y a la réconciliation et la serie finit avec ce à quoi elle a toujours aspiré, non pas la réussite et l argent, qu elle obtient au combien, mais quelqu un qui la fasse rire au petit déjeuner, bien que là ce soit le souper.

Ca s inscrit totalement dans un certain discours feministe qui affirme, et pourquoi pas, que la réalisation d une femme n est pas dans le couple et la sexualité (notamment hétéro) ni les enfants mais bien dans l épanouissement et la réalisation de soi.

Que Brevoort (c est bien lui ?) juge le perso, c est une chose et ça le concerne mais la logique du récit tel qu il se deploie ne soutient pas du tout sa lecture selon laquelle la serie elle même partagerait ce jugement là de son personnage.

Le perso parfait peut laisser le lecteur/spectateur juger de ses defauts, l important etant qu ils ne sont pas à surmonter dans le récit. Ce ne sont pas ses defauts qui l entravent.

C est une variation du personnage symptome comme lisbeth salander ou jessica jones (dans une certaine mesure) qui, brisées, ne peuvent plus s adapter au monde, ne le veulent pas non plus et au contact desquelles le monde se defera lorsqu il cherchera à les adapter, à les faire rentrer dans le rang.

Le perso parfait, immédiatement le meilleure, lui non plus n a pas à s adapter et le monde finira par ceder là encore lorsqu il le reconnaîtra pour ce qu il est : le meilleur.

Le monde se brise au contact du personnage symptome et il s adapte au contact du personnage parfait. Variation, declinaison holistique, capitaliste et success story hollywoodienne.

Peut-être, je n ai jamais vraiment vu magnum, pas assez en tout cas pour en juger.

Un cousin du « su(r)personnage » ?

Marlo a écrit: « Mais sinon le vrai chef d’œuvre de cette petite liste c’est bien entendu Mad Men. »

Tetsuo : « C’est une série remarquable mais elle a une limite assez caractéristique de la fiction américaine : celle du « surpersonnage », un héros au-dessus des autres grâce à ses facultés et son parcours, et qui prend le pas sur l’univers qui ne tourne plus qu’autours de lui* (même si Mad Men ne néglige absolument pas les autres personnages). On retrouve d’ailleurs ça - en beaucoup moins bien - dans Breaking Bad. C’est pour ça que je trouve des séries comme Treme, Les Soprano, Twin Peaks ou même Game of Thrones plus ambitieuses et supérieures, leur schéma est moins balisé… »

*« C’est d’ailleurs le principal problème des films de super héros, mais ce qui me plait notamment dans le dernier Avengers (Infinity War) c’est qu’il décentre ça. »

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J’ai cité Magnum comme j’aurais pus citer des dizaines d’autres personnages de série correspondant à ce que tu décris et que tu sembles considérer comme totalement novateur alors que si on se base sur celle-ci la série n’apparait comme rien de plus qu’une nouvelle I Love Lucy
(ce qui n’est pas con en soi d’ailleurs)

Tu as bien compris que le personnage parfait est le nom que je donnais à une structure de récit. Parfait ne vise pas simplement les qualités propres du personnages mais la dynamique du récit qui ne repose pas sur l évolution du perso dans un recit qui a pourtant une résolution.

Colombo est le meilleur par exemple, mais c est un recit cyclique sans continuité, donc il ne rentre pas dans le cadre de ce dont je parle même si on peut voir un lien de parenté du fait que colombo n evolue pas et qu il y a une dimension de reconnaissance dans la résolution des rapports entre colombo et le meurtriers.

Le perso parfait court après son être mzis il n a pas à evoluer pour l atteindre, il a etre reconnu pour ce qu il est déjà depuis le début.

Comombo ne court pas après son être.

Si tu me dis que cela existe depuis longtemps, je veux bien te croire, personnellement je ne l ai decouvert que récemment.

C est possible oui. Il faudrait que je regarde de plus près et comment il distingue cela du perso principal.

Mais en effet, je vois des liens entre le super heros et donc peut-être le surpersonnage et le perso symptome et le perso parfait.

La reconnaissance qui est l aboutissement du perso parfait, ce qui mobilise l affect du recit, est presente dans le super héros également du côté du lecteur : ça c est spiderman.

Dale Cooper ? Tain peaks a une continuité et ne repose pas sur l’évolution du personnage principal qui est parfait.

Avec la reconnaissance en dynamique ? La résolution c est la reconnaissance.

Un autre perso parfait, tel que je l entends est le perso inventé par marvel dans what if

Si tu me dis que cela existe depuis longtemps, je veux bien te croire, personnellement je ne l ai decouvert que récemment.

Je ne pense pas, sans vouloir préjuger de ta pensée. A te lire je pense par contre que tu fais un distinguo entre la production actuelle et celle plus ancienne. Parce que des personnages (et donc série) comme Mrs Maisel sont l’héritière de série telle qu’I Love Lucy mais surtout, à mes yeux, des sitcoms des années 70 mettant en scène des femmes évoluant en dehors des normes sociales admises de l’époque. Je pense tout d’abord à The Mary Tyler Moore Show qui suit le parcours professionnel d’une femme célibataire (Mary Richards interprétée par Mary Tyler Moore) mais on peut citer Maude (immense Beatrice Arthur), That Girl (avec Marlo Thomas qui jouera plus tard la mère de Rachel dans Friends) voir One days at the time… (mais je connais peu l’original).

Des femmes « parfaites » et dans la norme du personnage de fiction de l’époque. A savoir des personnages et des formules figés permettant de capter n’importe quel spectateur quelque soit l’épisode et cela jusqu’à baisse de l’audience.

Peut-être que la différence avec aujourd’hui se trouve dans le modèle de production où la série ressemble de plus en plus, hélas, à de la mini-série et où beaucoup de créateur arrive à penser et créer leur show dans leur intégralité et donc avec une fin en bout. Mais personnellement je pense que c’est des cas encore très exceptionnel et que la série en tant que fiction définie dès le départ est trop souvent casse-gueule.

De fait je ne trouve pas que Mrs Maisel soit original dans son approche et dans ce qu’elle montre. Je trouve à l’inverse (et c’est d’ailleurs un des points qui fait que j’adore la série) qu’elle s’inscrit dans un courant qui a toujours existé (les années 80 nous en ont proposé, les 90’s aussi) et que, de par l’époque dans lequel elle se situe, rappelle l’importance de beaucoup d’époque et d’actrice

Intéressant.

Mais si ces persos etaient figées, il y avait une forme de continuité feuilletonnante ou on etait plutôt du côté de la formule cyclique ?

D’ailleurs…