MOON KNIGHT : les grands moments

Teaser de Moon Knight vol.1 #33 par Bill Sienkiewicz :

Teaser de Moon Knight vol.1 #35 :

Stephen Platt

MOON KNIGHT (vol.1) #5 : HISTOIRE DE FANTÔME

Edward Redditch découvre que sa mère, internée depuis des années, est déclarée morte, en ayant laissé 500 000 $ en banque. Etant recherché par la police, il décide alors de récupérer le pactole, en compagnie de deux acolytes, de manière peu conventionnelle. Les trois hommes braques la banque, mais Redditch perd les pédales et tue une employée, puis tire sur un policier qui riposte et arrive à le blesser. Il parvient quand même à rejoindre ses 2 camarades dans la voiture, et en plus de la boite à chaussures qui contient l’argent, il y a également une valise fermée à clé, qu’il finit par ouvrir. Il découvre alors un « trésor », qui rend curieux les deux autres gredins. mais il ne leur dit rien, et lors d’un arrêt à une station service, fuit en volant une voiture. Mais ses acolytes veulent leur part, et filent donc directement dans sa maison familiale, où ils sont persuadés de le retrouver.
Mais ce qu’ils ne savent, c’est que leur course-poursuite n’est pas passée sous les radars d’un certain chauffeur de taxi, Jake Lockley, qui avait tenté de les suivre, mais a fini accidenté. Frenchie qui restait à proximité le récupère et suit donc le véhicule… et Moon Knight s’introduit dans la maison. Les deux voyous étaient déjà présents, mais ne trouvent pas Redditch, et sont même à deux doigts de se faire piéger par le tir d’une arme tenue par … un squelette. Moon Knight qui comprend qu’il se passe des trucs bizarres, bluffe en disant qu’il est la police et q’uils sont cernés. Les deux tentent de se débarrasser de l’argent, mais font exploser la chaudière. Ils trouvent un chemin souterrain qui les mènent à un cimetière proche de la maison et où les attend le Chevalier de la Lune. Le héros les assomme, et découvre par la même occasion que Redditch est littéralement mort de peur et que le « trésor » était en fait l’acte de propriété de la maison. Et c’est alors qu’apparaît la mère de ce dernier, qui avait juste fui de l’asile (et donc considérée comme morte). C’est elle qui avait piégé la maison et qui a tué son fils malgré elle, même si elle est loin d’avoir réellement compris cela, pendant que Moon Knight l’emmène loin de l’habitation qui part en fumée…

Cet épisode de mars 1981 (d’après la couverture) laisse de côté le héros schizophrène, qui est presque là qu’en tant qu’observateur, si ce n’est lors d’une courte scène avec Frenchie où les deux sentent un magnétisme particulier quand il passe devant la statue de Konshu (à voir si cela sera utiliser plus tard). En dehors de cela, on est dans un épisode qui rappelle beaucoup ceux d’une série du type Il est minuit… l’heure des sorcières, avec des protagonistes « normaux », et une morale sauve.
Doug Moench présente les événements de manière non linéaire, puisque l’épisode démarre in media res dans la maison, avec Moon Knight qui essaie de comprendre ce qui se passe à l’intérieur. Puis l’épisode alterne entre ce présent, et les avènements qui ont amené à cela. Pour la partie « présent », il fait en sorte de mettre une ambiance un peu horrifique, avec des squelettes, des « fantômes », des chauves-souris, des fenêtres peintes en rouges, un cimetière,… on est dans une petite ambiance horrifique, mais qui ne manque pas d’un certain humour (pas sûr que tous les lecteurs voient un humour certain, en revanche). Cela contraste avec la partie contée qui est plus dans une style gendarmes/voleurs.
Après, je ne sais pas qu’elle est le propos de l’auteur. Il parle d’un fils qui a suivi les traces de son père. Est-ce qu’il pense qu’il est difficile de sortir de sa condition de naissance ? D’autant plus que le fiston voyait d’un bon œil de récupérer la maison familiale. Je n’irai pas plus loin dans des suppositions concernant les idées de l’auteurs, puisqu’au final, cette situation et ce genre de personnages sont assez classiques des récits d’horreur américains.

Bill Sienkiewicz est encore associé à Klaus Janson, et je trouve que l’association fonctionne encore mieux dans cette ambiance un peu sombre. On ne les voit pas trop utiliser Moon Knight, mais pour autant, le dessinateur s’amuse à le mettre dans des positions un peu varier, en jouant aussi avec sa cape.
Et puis toujours beaucoup de mouvement, la course-poursuite en voiture ou les événements dans la maison « hantée » sont dynamiques.

Un épisode de transition, qui n’apporte absolument rien au personnage, mais qui reste sympa à lire.

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Butch Guice

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MOON KNIGHT (vol.1) #6 : LES ANGES BLANCS

Le passé de Marc Spector refait une nouvelle fois surface, puisqu’un ancien ami, Joshua Mendossi, qu’il a connu pendant sa période de mercenaire lors d’un coup d’Etat en Amérique du Sud, lui demande son aide. Devenu chef de la police de l’île de Sainte-Lucie et avec des moyens insuffisant, il a besoin d’un homme non empêtré dans des considérations politiques et administratives, qui ne sera influencé par les croyances autour du vaudou, afin d’enquêter et de faire cesser la vague d’enlèvements que subit son île… du moins, la partie défavorisée de l’île. Ce serait l’oeuvre d’un ange blanc et de son armée de zuvembies.
Pour cela, Spector s’épaule de Marlène, Frenchie, mais aussi de ses amis new-yorkais, qu’il a invité pour des vacances improvisées, en remerciement de l’aide qu’ils ont apportée lors de l’affaire du Comité des 5.
Moon Knight découvre que les superstitions sont surfaites puisque les kidnappeurs sont des hommes déguisés en squelette. Il se sert donc des 2 fils de Gena comme appât, pendant que Frenchie et Crawley enquêtent et découvrent que les champs de cannes à sucre masquent une culture de pavot, mais se font vite attraper et pendre par les pieds. Les deux ados les découvrent, mais n’attendent pas qu’un kidnappé soit « transformé » en zuvembies via une seringue de drogue pour alerter Moon Knight du danger de mort de leurs deux amis et de leur emplacement. Le héros arrive à temps et de manière spectaculaire, qui est alors pris pour un vrai Ange Blanc devant le faux prêtre vaudou qui n’est autre que le propriétaire de la plantation, qui se sert des kidnappés qu’il drogue, comme esclaves.
Un combat s’engage, les hommes-squelettes s’attaquent à Moon Knight, les 2 fils de Gena aide ce dernier, libèrent Crawley et Frenchie, et incitent les « zuvembies » drogués à se réveiller. La police arrive, le Chevalier de la Lune et Mendossi poursuivent dans les dépendances, et alors que le chef de la police est à la merci du faux-prêtre vaudou, Moon Knight peut enfin payer sa dette et sauver son ami. Et l’Ange Blanc se retrouve enseveli sous des kilos de cocaïne.

Pour cet épisode d’avril 1981, je me suis demandé si Doug Moench n’avait pas voulu volontairement réunir tout son casting et donc construit l’intrigue tout autour, ce qui donnerait ce côté un peu forcé aux péripéties. J’avoue que j’ai quand même un préférence quand Moon Knight joue en équipe resserrée.
Pour cette histoire, j’ai aussi eu l’impression que l’auteur s’était inspiré du James Bond Vivre et laisser mourir, daté de 1973, puisqu’avec la drogue sur une île des Caraïbes, avec une influence vaudou, les similitudes sont bien présentes.
Quant à ce qui concerne Moon Knight, on voit toujours cette inquiétude répétée de Marlène concernant la quadruple personnalité de Spector. D’ailleurs, ses amis new-yorkais ne l’appellent que Lockley (même quand il est costume), là où la jeune femme le nomme surtout Steven et Frenchie, bien évidemment Marc, de par leur passif. Par ailleurs, Moench fait évoluer à la baisse les pouvoirs du héros en évoquant une perte de l’influence de la Lune sur sa force, la morsure du Loup-Garou ne faisant ne faisant plus effet. Un élément qui sera peut être intéressant à suivre dans les prochains épisodes.

Dans cet épisode, je trouve que Bill Sienkiewicz fait un peu plus dans l’épure, en éliminant des petits traits, diminuant aussi les trames. Il semble s’émanciper un peu de Neal Adams et Klaus Janson l’accompagne dans ce sens. Il ets dommage qu’on n’ait pas plus de phases de combats nocturnes, puisque cette ambiance avec les feu de camp donnait un effet fantasmagorique aux quelques cases concernées plutôt sympa.

Enfin, à noter que la couverture est signée cette fois-ci d’Earl Norem.

Edit : j’ai oublié de parler d’une dimension sociale assez forte dans cet épisode, avec une mise en avant des disparités dans les populations, ainsi que de traitements en fonction des catégories. ça se ressent depuis le début avec Moench, et là, c’est clairement évoqué et mis en avant.

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Bon, j’ai fini mon avis juste ci-dessus ce matin, suite aux déboires électriques que mon quartier a connu cette nuit. Je pense qu’il doit y avoir une influence de la Lune, puisque démarrait en même temps les 67 ans de Bill Sienkiewicz ! N’anniv’, Monsieur !

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MOON KNIGHT (vol.1) #7-8

Crawley indique à Jake Lockley qu’il a appris, d’un copain de beuverie, que la ville de Chicago risque de vivre un grand péril lors de la prochaine pleine lune, c’est à dire demain soir. Steven Grant décide donc de rejoindre la ville en mooncoptère, avec évidemment Frenchie, mais aussi Marlène et son indic. En arrivant ce fameux soir, il découvre une cité en plein chaos, avec incendie, embouteillages, émeutes…
Ce que le héros ne sait pas, c’est qu’une bande de terroristes, mené par un certain Simon, a versé une toxine dans la réserve d’eau de Chicago la veille, ce qui a rendu tous ceux qui ont bu de l’eau complètement hystériques et mortellement agressifs. Et cela, Moon Knight va le comprendre aux dépens de Frenchie, qui, en s’arrêtant dans un commissariat pour essayer d’avoir des infos sur cette affaire, va s’hydrater, ce qui va finir par perdre l’esprit au point d’envoyer s’échouer le mooncoptère dans le port. Le Chevalier de la Lune va sauver son ami de la noyade, puis, comme il est toujours fou, l’assommer et le mettre à l’abri. Il tente alors de prévenir Marlène restée à l’hôtel, mais les lignes téléphoniques sont coupées.
Par la télévision, il apprend que les terroristes, dont le meneur à un masque de loup-garou, ont lancé leurs revendications (25 millions de dollars avant le lever du jour, sinon, un poison mortel sera déversé dans l’eau) sur la place de la mairie. Les fous, les lunatiques, semblent sous son contrôle, mais malgré tout, Moon Knight l’attaque, puis le poursuit. C’est alors que le « loup-garou » fait exploser une grenade à gaz qui fait halluciner le héros, qui a alors l’impression d’être sur la lune, attaqué par des créatures, qui l’emmène dans un cratère, qui est en fait les rails d’un métro qui fonce sur lui. Il échappe de peu à ce qu’il croit être un monstre, et comprend alors qu’il est victime d’hallucinations, qu’il arrive à combattre. En s’infiltrant dans les dédales du sous-sol de Chicago, il retrouve un Crawley en excellente santé… puisque lui ne boit pas d’eau (presque un éloge à l’alcoolisme ! :innocent:)
Les deux compères se séparent, Crawley allant dans l’appartement du mec que lui avait évoqué son poto de beuverie et arrivant à mettre k-o deux sbires de Simon, et Moon Knight se rendant à l’hôtel où se trouve Marlène. Sauf que cette dernière a bu de l’eau et est à deux doigts de tuer son amant avant qu’il ne l’assomme, ne pouvant pas faire autrement. Crawley le rejoint et l’informe que le groupe de terroristes n’est plus formé que de deux personnes qui sont à la mairie. L’ultimatum arrivant à son terme, le maire a fait appel à l’armée qui a tenté de tromper Simon et son acolyte en leur envoyer des sacs remplis de gaz au lieu de dollars. Malgré tout, les deux gredins arrivent à s’enfuir en voiture, et Moon Knight, qui a réussi à s’agripper à un hélicoptère des forces de l’ordre, arrive à temps pour empêcher l’homme au masque de loup-garou de déverser un poison dans la réserve d’eau.

C’est la première fois que Doug Moench développe un récit sur deux épisodes depuis qu’il a lancé la série. On verra si c’est une formule qu’il réutilisera, toujours est-il que cela lui permet quand même d’avoir le temps de développer son histoire et de créer plus de péripéties pour le héros. Il faut dire aussi qu’il ne perd pas de temps en mise en place, puisque dès la deuxième page, tout est lancé, et puis surtout, l’auteur utilise assez peu ses personnages secondaires : Frenchie est rapidement mis de côté, Crawley n’est là que pour relancer l’enquête et Marlène sert de caution tragi-romantique au récit. Cela dit, cela permet aussi à Bill Sienkiewicz de produire de pages magnifiques en terme d’horreur, avec une Marlène pleine de folie en protagoniste principale.
Ce diptyque permet aussi de bien mettre en avant le héros, qui reste en costume à capuche quasiment de bout en bout. Cela n’avait pas été le cas depuis un petit moment. Pour autant, Moench met de côté l’aspect schizophrène, il ne parle pas les éventuels pouvoirs qui étaient liés à la pleine lune (même si les clins d’œil à celle-ci sont nombreux, rien qu’avec le vilain) et il n’évoque aucun aspect social, même pas via une bulle égarée. On pourrait évoquer le fait que les SDF sont considérés comme des alcooliques notoires, mais cela est juste factuel (et permet un petite pointe d’humour, assez inattendue, mais bienvenue à ce moment-là du récit).

Même si Bill Sienkiewicz change d’encreur entre les deux épisodes (de Klaus Janson à Frank Giacoia), on ne ressent aucun changement qualitatif, et les deux épisodes fournissent des planches assez marquantes (celles à Marlène folle, comme évoqué plus haut). Ce qui est toujours bien marquant, c’est que tous ses personnages vivent, quelle que soit leur position. Il y a du mouvement à chaque fois, même lors d’un échange verbal basique. C’est assez épatant à observer quand on prend case par case, même quand il n’ y a pas d’action. C’est un bras, une main, des yeux … ça parait tellement évident qu’on peut oublier de le remarquer. Et puis cette expressivité des visages…

Concernant la couverture de l’épisode #7, je me suis demandé si la mise en page du texte n’était une référence à Star Wars… ou s’il y avait une référence SF plus ancienne que je ne connaissais pas. Etant donné que le dessinateur a décidé de présenter son héros sur la Lune.

A suivre dans le prochain épisode : est-ce que le nouvel hélicoptère aura un look différent de celui qui s’est écrasé dans le port de Chicago ?

(Même sur cette couverture, les mains de Moon Knight semblent bouger)

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A Comic I Worked On That Came Out On This Date



MOON KNIGHT #1 came out on May 4, 2011 and was perhaps the most off-beat incarnation of the character that had been done up to that point. Creative team Brian Michael Bendis and Alex Maleev were both big fans of the Bill Sienkiewicz take on the character, but they chose to go in a completely different direction with Marc Spector. For one thing, they moved him to the west coast, where he was working on a television series based around the mythology of his patron god Khonshu. More concretely (and commercially), rather than being plagued by alternate personalities Steven Grant and Jake Lockley, in this series, Moon Knight would channel the aspects of other super heroes that he’d spend a bunch of time with; Spider-Man, Captain America and Wolverine. In effect, he was a one-person New Avengers. At the time, the media rights to Daredevil were held by other companies, so there was a concerted push to elevate Moon Knight into a star with the hopes that the property could eventually be turned into a television series. (At the time, there was talk about launching a second Moon Knight series to be written by Jeph Loeb , but that didn’t wind up happening—though Jeph and Ed McGuinness did use Spector in a couple of issues of their HULK run.) It was wildly different than what anybody expected, but I liked it for the verve of its approach and ideas. Unfortunately, it was one of those periods where the expansion of the AVENGERS line meant that something had to give, and that something for me was MOON KNIGHT . I passed the book over to editor Stephen Wacker after the seventh issue, and Steve saw it to its eventual conclusion with #12 . It never quite connected with an audience in the same way Bendis and Maleev’s DAREDEVIL run had, which is a shame. It definitely did its own thing.

Sean Forney

Bill Sienkiewicz

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La première page officielle de Bill Sienkiewicz sur le personnage

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