MOON KNIGHT : les grands moments

MOON KNIGHT (vol.1) #9-10

Bushman s’évade de prison ! Sachant qu’il cherchera dorénavant à le tuer, Moon Knight prend les devant en enquête dans les hauteurs de la pègre. Il finit par sentir une piste et suit donc, en Jake Lockley, un sbire qui semble fuir.
Pendant ce temps, dans la villa Grant, un voleur à la mine sombre et déformée fait irruption dans la chambre de Marlène, mais fuit quand Frenchie la rejoint. mais les habitants se rendent compte qu’il a eu le temps d’enlever Samuels (le majordome) et surtout, de voler la statue de Konshu.
C’est à ce moment-là que Steven appelle, puisqu’il a perdu la trace de l’individu qu’il suivait dans un coin de rue, sa voiture abandonnée. Obnubilé par ses recherches, il prête à peine attention à ce que lui dit Marlène sur Samuels (mais elle n’évoque surtout pas le vol de la statue) et l’informe qu’il continue un peu ses recherches avant de revenir… sauf qu’il finit par trouver une bouche d’égout ouverte. Il s’y engouffre en tant que Moon Knight et finit par arriver dans un lieu étrange où sont entassées tout un tas d’objet mis en avant… quand il est attaqué par l’Homme de Minuit, qui lui explique comment il a survécu à la chute (le héros n’est pas surpris vu que son corps n’avait été retrouvé) et comment il a été défiguré par les eaux polluées par les déchets. Cherchant à se venger, il fait tomber la statue de Konshu qui se casse alors en morceaux. Un combat s’engage jusqu’à ce que les deux protagonistes découvrent qu’ils sont enfermés dans le sous-sol par Bushman, qui se servait de l’Homme de Minuit comme d’un pion.
L’homme au tatouage de tête de mort fait exploser un mur et une grande quantité d’eau se déverse sur Samuels qui pendu, attaché par les mains. Le héros finit par trouver une solution pour évacuer l’eau, et alors que l’Homme de Minuit s’est enfui, le millionnaire encapé et son majordome sont aspirés par le courant du tunnel et rejetés par un tuyau d’évacuation. Samuels rentre au manoir mais sans Moon Knight, qui pète un plomb, perd toute confiance en lui et toute identité devant la tête de la statue qu’il a réussi à sauver, et à laquelle il parle en permanence, en errant dans New York. Il est retrouvé plusieurs jours plus tard par Gena et Crawley, qui le ramène chez lui. Complètement dépressif, se considérant bidon malgré les tentatives d e réconforts de Marlène, il finit par sortir de sa torpeur quand cette dernière lui annonce que ce n’est pas la vraie statue qui a été détruite, mais une copie. il comprend alors que ce n’est pas la statue (ou le dieu qu’elle représente) qui fait ce qu’il est. Après quelques jours de repos physique et moral, et alors que Bushman en profitait pour reprendre ses activités violentes au sein de la ville, Moon Knight reprend le flambeau avec un mooncoptère flambant neuf et attaque Bushman, qui le croyait mort, à son repère de Brooklyn (info de Crawley première bourre). Le combat qui suit ramène Bushman entre les barreaux.

Le diptyque de l’été de 1981 (d’après les couverture) rappelle un peu le fonctionnement des débuts de séries Marvel des années 60, où on pouvait voir un ennemi revenir à plusieurs reprises assez rapidement (Fatalis chez les FF, Doc Ock chez l’Araignée). Doug Moench en ramène carrément deux de la première série, et de toute façon, vu l’histoire et l’animosité entre Spector et Bushman, il fallait bien s’attendre à ce qu’il revienne rapidement, même si la confrontation n’est pas vraiment à la hauteur de ce qu’il pourrait être attendu (par rapport à celle entre les deux frangins Spector, celle-ci fait pale figure)
Cela dit, l’auteur avait sûrement autre chose en tête, puisqu’il s’est plutôt attaqué à un combat intérieur. Le côté schizophrène est toujours évoqué par Marlène (qui fait d’ailleurs la même remarque moi concernant le nom par lequel on l’appelle en fonction de qui l’appelle justement), mais une fois encore, ça ne va pas plus loin. C’est surtout le lien entre le héros et son dieu (ou sa statue) et le faire avec Bushman est cohérent, puisque c’est lui qui a indirectement provoqué la rencontre entre le héros et sa déité. Je trouve intéressant qu’à partir du moment où Moon Knight pête les plombs, il retire son masque, puisque ça confirme encore plus que l’homme considère qu’il ne mérite plus de le porter, puisqu’il est « bidon ».
La pirouette de la fausse-vraie statue est un peu facile, cela dit Moench fait bien en sorte de motiver, justifier et expliciter ce retournement de situation pour le rendre assez crédible (c’est d’ailleurs ce qu’il fait souvent). Et puis la dernière scène blague suffisamment sur ce sujet, ne voulant pas montrer le héros (et le lecteur ?) pour un naïf.

Il y a assez peu de chose à préciser sur le dessin de Bill Sienkiewicz, si ce n’est que quand il s’encre lui-même, sa personnalité s’affirme un peu plus et que ses visages sont plus économes en traits.

A noter que la couverture de l’épisode #9 est réalisée par Frank Miller.

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MOON KNIGHT (vol.1) #11 : ATTRAPER UN TUEUR

Une femme sonne à la porte du manoir et demande à voir Steven Grant, puisque c’est lui qui récupère le courrier de Marc Spector (évidemment). Forcément, cela pose un problème au majordome, d’autant plus quand il annonce son nom à son patron : Isabelle Kristel. Elle a été la petite amie de Frenchie du temps où il ne s’appelait que Marc Spector. Et donc, quand les deux amoureux se retrouvent avec surprise (l’un ne l’attendant plus, l’autre ne s’attendant pas à le voir), c’est avec émotion, pleurs, incompréhension et secrets. Elle lui laisse un colis qu’il ne doit ouvrir que s’il ne la revoit pas dans les 10 jours.
6 jours plus tard, le manoir découvre qu’elle a été retrouvée assassinée. Frenchie ouvre la boite et découvre avec stupeur un pactole de 250.000 $ en petites coupures. Lockley se renseigne auprès de Crawley qui lui indique que la manière dont a été tuée Isabelle est signée Creed le Cajun, un géant doté d’une force formidable, qui évolue habituellement à la Nouvelle Orléans. Et là, le héros se souvient d’un gars qui a laissé s’échapper quelques jours avant, lors d’une transaction impliquant de la drogue. Et il s’avère que le meurtre de la femme est lié à une livraison de cocaïne déjà payée qu’elle n’aurait finalement pas faite. Frenchie est effondré, il ne reconnait son amie. Pour autant, il veut se venger et les hommes attendent les fêtes de Mardi-Gras pour se rendre en Louisiane. Très pratique pour passer inaperçu en costume de Moon Knight, et ils finissent par le retrouver dans un bar. Cependant, Creed arrive à s’échapper, mais le héros arrive à soutirer l’adresse de sa planque à l’un de ses sbires. Frenchie est le premier à arriver sur place, mais se fait tirer dessus par un autre sbire. Moon Knight intervient rapidement, et cette fois-ci, dans le combat au corps-à-corps, il ne se fait pas avoir par le cajun. C’est même Frenchie, finalement juste blessé au bras, qui donne le dernier coup, juste après avoir appris qu’Isabelle était en fait infiltrée pour démanteler le trafic de drogue.

Doug Moench s’appuie cette fois-ci sur le passé d’un personnage secondaire pour son intrigue du mois de septembre 1981 (d’après la couverture). Moon Knight est donc un peu laissé au repos d’un point de vue émotionnel, et on le voit d’ailleurs beaucoup en costume. Le récit est assez classique et permet de faire découvrir aux petits Français qu’on dit aussi « Mardi-Gras » en Louisiane (cf. la couverture). Je remarque que l’auteur crée un antagonisme avec des capacités au-dessus d’un humain, mais pour autant, ne prend pas le temps (ou ne le perd pas) d’expliquer ce qu’il est, ni pourquoi il a cette force, comme on peut le voir de temps en temps dans les mensuels. On a donc un personnage-outil, et l’essentiel n’est pas là, puisque Moench préfère concentrer l’intérêt de son histoire autour des sentiments de Frenchie.
Le point technique rigolo, en début d’épisode, est l’évocation sur le nouveau mooncoptère, qui semble faire trop de bruit pour Moon Knight. Un détail qui donne un aspect « réaliste », si on peut dire cela pour une histoire de super-héros.

Côté dessin, je me demande si la mue de Bill Sienkiewicz n’est pas pour cet épisode. Son trait me semble plus affirmé et plus direct. On a une patte graphique très marquée et stylisée, d’autant plus qu’il s’encre lui-même. Mais je me demande aussi si le changement de coloriste, gérée ici par Christie Scheele, n’amène pas des effets en lien avec les coups de crayons du dessinateurs, qui n’étaient pas autant mis en avant dans les épisodes précédents.
En tout cas, une évolution à suivre dans les prochains épisodes.

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Ed Eargle

Alex Ross

Franco

Elektra et Moon Knight par Gene Espy

Lopez Espi

Rahsan Ekedal

Bill Sienkiewicz

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Moon Knight et la Question par Bill Sienkiewicz

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AMAZING SPIDER-MAN (vol.1) #220 : UN CERCUEIL POUR L’ARAIGNÉE

Le mois de septembre de l’année 1981 (d’après la couverture) compte double pour le Chevalier de la Lune, puisqu’il a droit à une deuxième rencontre avec l’Araignée, cette fois-ci dans la série amiral du tisseur.

Moon Knight empêche le braquage d’un fourgon remplit d’or, mais à la surprise des voleurs et de la police, il part avec le butin, emporté par mooncoptère de Frenchie. Visiblement, d’après ces derniers, il a viré de bord depuis plusieurs semaines, et cela se confirme avec sa présence lors d’une réunion secrète entre malfrats, qui confirme son ascension au sein de la pègre. En effet, afin de prendre la place de secrétaire du syndicat du crime local, celui-ci a organisé un concours de butin et le premier gang qui atteint 10.000.000 de dollars gagnent la mise. Et l’ex-héros est en tête avec un autre concurrent, ce qui génère forcément convoitises et suspensions dans les autres organisations criminelles.
Le lendemain, on retrouve Steven Grant au musée métropolitain, en compagnie de Marlène au vernissage d’une exposition sur les trésors royaux de Malte, quand surgissent des voleurs venus les dérober. Grant se change alors en Moon Knight, assomme les bandits et fracassent volontairement une vitrine pour s’échapper avec l’une des précieuses dagues. C’est alors qu’apparait Spider-Man, qui tente de l’empêcher de partir, tant bien que mal, si bien qu’ils poursuivent le combat sur l’échelle de l’hélico. C’est alors qu eles deux protagonistes commencent à échanger des mots au lieu des baffes. En effet, ils s’étaient préalablement accordés afin que Moon Knight infiltre le syndicat, car la qualité de secrétaire permet d’avoir accès à un grand nombre d’informations sur les plus gros gangsters des Etats-Unis. L’Araignée fait donc semblant d’être touché et son acolyte rejoint de son côté le syndicat afin d’apporter la preuve de l’atteinte de la somme minimum de butin. Cependant, l’organisateur du concours a besoin d’une dernière garantie pour s’assurer de sa loyauté : la mort de Spider-Man.
Quand Moon Knight repart pour rejoindre le Monte-en-l’air, il est suivi par un sbire d’un des chefs de gang jaloux et méfiant. Quand ce dernier voit les deux héros discuter entre eux, il les cible avec son fusil longue distance et quand il s’apprête à tirer… il est assommé par le Chevalier de la Lune. En effet, c’est Frenchie qui s’était déguisé et parlait à l’Araignée, car, de son hélico, il avait remarqué que son patron était suivi après avoir quitté le syndicat.
Moon Knight retourne voir les gangsters, avec une malle longiligne dans lequel se trouve Spider-Man. Il récupère la garde des microfilms qui contiennent tant d’informations sur les criminels, et au même moment, certains se rendent compte que le costumé dans le cercueil est vivant t est l’un des leurs. C’est alors qu’apparaît le vrai Spider-Man et les deux héros finissent par assommer tout le monde et à mettre les responsables sous les verrous.

Voilà un vrai épisode de transition pour la série Amazing Spider-Man, parce que celui-ci est totalement autonome, et surtout parce qu’il est écrit par un remplaçant d’un jour, Michael Fleisher, qui gérait plutôt à cette période Ghost Rider, Jonah Hex et Savage Sword of Conan (que des enfants de cœur). C’est Dennis O’Neil qui scénarisait la série depuis un peu plus d’an, et s’il était sur la fin de sa prestation, il a fourni, après ce #220, deux autres numéros.
Si on revient à l’histoire, celle-ci ressemble beaucoup à ce qu’on pouvait trouver dans les Marvel Team-up, même si ici, l’épisode est plus court, car le numéro contient un back up de 5 pages sur Tante May. Et donc, je me demande si elle n’est pas ressortie d’un tiroir de la Maison des idées, afin de faire souffler un peu le binôme O’Neil/Romita Jr. Mais on peut aussi se dire que l’editor de Moon Knight est le même que sur Amazing, à savoir toujours Dennis O’Neil, que donc il n’y a pas forcément de hasard ou de coïncidences.
Toujours est-il que même s’il semble plus habitué à des personnages mystérieux et/ou costauds, je trouve que Fleisher est bien dans le ton de Spider-Man, que ce soit dans sa manière de l’écrire et ses réparties, tout comme ce qui fait son sel quotidien, comme par exemple J. Jonah Jameson qui envoie paître Parker avec ses photos sur l’araignée, puisque la nouvelle tête de turc de l’éditeur est forcément Moon Knight. Et de la même façon, Fleisher a visiblement bien fait ses devoirs puisque, par exemple, Moon Knight arrive classiquement dans son manoir via la piscine reliée via un tunnel à une sorte de grande baignoire dans sa chambre à coucher (ce qui explique que Marlène soit toujours là au moment il arrive dans la piaule). Reste que le mooncoptère ne correspond pas au tout nouveau créé deux mois plus tôt dans la série du Chevalier de la Lune, mais on ne lui en tiendra pas rigueur.
L’intrigue est assez classique et complètement oubliable, avec un déroulé qui laisse la part aux quelques facilités de rigueur (mais explicitées) et si, pour le lecteur de Spider-Man, la supercherie a pu tenir, celui de Moon Knight sait que le héros est capable de jouer tout un tas de rôles et qu’il n’a jamais retourner sa veste dans son propre titre. Par conséquent, la supercherie ne tient pas de suite, mais reconnaissons à l’auteur de ne pas avoir essayé de nous tromper jusqu’au bout. Toujours est-il que cette fois-ci, point de super-vilain, même si les sous-fifres peuvent avoir un semblant de costard de super-vilain et pas d’organisation criminelle d’envergure, contrairement au précédent diptyque dans Spectacular Spider-Man.

Le dessin est réalisé par Bob McLeod, juste avant qu’il prenne en main les Nouveaux Mutants. Il assure qui-même l’encrage et fournit un travail qui rentre complètement dans le cadre de la production Marvel de l’époque, ni plus ni moins. Propre et solide, mais pas plus.

A noter que dans la VF produite par Lug, dans le Strange #175, il est rigolo de lire que Frenchie vouvoie Moon Knight au début, pour finir par le tutoyer.

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Simone Bianchi

Ah tiens, pas mal.

Jim

Mario Cau

Super-Team Family : Moon Knight et Hawk & Dove