MOTHER'S DAY (Charles Kaufman)

Horreur
Long métrage américain
Réalisé par Charles Kaufman
Scénarisé par Charles Kaufman et Warren Leight
Avec Nancy Hendrickson, Deborah Luce, Tiana Pierce, Rose Ross…
Année de production : 1980

Drôle de carrière que celle de Charles Kaufman, le frère de Lloyd Kaufman, co-fondateur de Troma Entertainment, studio spécialisé dans le cinéma underground/trash bricolé avec des bouts de ficelle et tous les fluides gluants possibles et imaginables. Comme son frangin, le bonhomme est passé par la case films pour adultes, soft et hard, avant de se reconvertir en scénariste de cartoons dans les années 80/90 (notamment sur Ghostbusters, Denis la Malice et BraveStarr). Entre les deux, Charles n’a réalisé qu’un film d’horreur, pas par intérêt pour le genre mais parce qu’il pensait que le retour sur investissement serait rapide, surtout avec une mise initiale de 115.000 dollars.

Lloyd Kaufman n’a pas participé à la production de Mother’s Day mais il en a récupéré les droits suite à la fermeture de la petite structure qui a financé le film. Et Mother’s Day a de toute façon bien sa place au sein du catalogue de la Troma

Les membres de la famille de rednecks de Mother’s Day font partie des représentants les plus dégénérés du sous-genre du backwoods horror, ces récits de survie qui se déroulent dans des campagnes reculées (et dont le titre le plus célèbre reste le Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper). Le pré-générique les présente de façon (très) percutante en les montrant massacrer un couple peu recommandable qui ne se doutait qu’ils étaient tombés sur encore plus tarés qu’eux…car la vieille maman adore voir ses idiots de fils commettre les pires atrocités…

La première partie du long métrage se concentre sur un trio d’amies, des Best Friends Forever qui se retrouvent chaque année pour un « week-end mystère » afin de renouer leurs liens et se rappeler du bon vieux temps. C’est la partie la plus légère de Mother’s Day, les filles sont attachantes et le temps passé avec elles permet de développer leur caractérisation et la force de leurs liens. Le problème, c’est qu’elles ont choisi la mauvaise forêt pour leurs deux jours de camping…

Kidnappées par les ordures consanguines (l’aîné se paye une tronche pas possible), les copines sont emmenées dans un taudis qui ressemble à une poubelle débordant de références à la pop-culture, que les frangins ingurgitent via le petit écran autant que les céréales dégueulasses qu’ils bouffent par seaux entiers. Le ton devient alors plus sombre et la scène de viol est difficilement supportable. Après une nuit infernale, les filles vont se révolter et se lancer dans une vengeance sanglante, structure qui n’est pas sans rappeler le dernier acte de La Dernière Maison sur la Gauche de Wes Craven…

Mené par l’énergie d’une Rose Ross qui se régale à interpréter l’affreuse maman, Mother’s Day est une bisserie cradingue qui a certes ses limites (principalement dues à son minuscule budget…et certains plans sont aussi flous que du Jess Franco) mais qui parvient à tenir en haleine jusqu’à une sauvage dernière partie…et un ultime plan un peu too much

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Avant son exploitation vidéo, le film a eu droit à une sortie limitée en France sous son titre belge, Les Chouchoux de Maman :

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Je me rappelle de ce film via un article sur les films trash dans un vieux Mad Movies.
Vers la fin de l’année 2000

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