L’équipe à l’origine du manège à sensation « Batman Incorporated » composée du scénariste Grant Morrison (Happy) et du dessinateur Chris Burnham rejoint l’éditeur Image avec un comics d’horreur en six numéros titré « Nameless ».
La mini-série se concentrera sur un homme sans nom, héros post-moderne qui a la capacité de faire le lien automatique entre les évènements à la manière de Benedict Cumberbatch dans son interprétation de Sherlock.
Morrison semble avoir trouvé son nouveau Quitely et en avoir finit pour le moment avec DC qui doit se mordre les doigts d’avoir perdu Karen, car c’est typiquement ce genre de titre qui serait aller chez Vertigo avant.
Sur le coup, matin oblige, je n’ai pas compris ton message (je me disais, mais non, le titre de la série, c’est pas « Karen » mais « Nameless », alors de quoi il parle?).
Et puis, après, j’ai percuté que tu parlais de Karen Berger
Mais oui, je suis tout à fait d’accord avec toi et je pense qu’à ce rythme, Image va manger la laine sur le dos à DC et que le catalogue Vertigo, si génial en son temps, va réellement avoir du mal à se renouveller.
Putain, mais c’est que ça donne de plus en plus envie, ce truc…
J’adore l’accroche de Burnham : « espérons que des gamins de 11 ans le volent, et que ça gâche leurs vies à tout jamais ».
C’est vrai que ça a l’air chouette. En plus, un Burnham qui a pris le temps de peaufiner ses planches, ça laisse rêveur. L’approche « analytique de Sherlock » lui va comme un gant. Il avait tendance a faire des inserts sur les menus détails dans l’action quand il prenait le temps sur Batman Incoporated, des cases dans les cases pour capter l’œil du lecteur, qui fonctionnaient bien.
Ah c’est franchement pas mal.
Je ne suis pas le plus grand fan de Morrison du monde, mais il y a certains récits que je tiens parmi mes plus enthousiasmantes lectures (et certaines autres parmi les plus chiantes). Et en général, j’aime bien Morrison sur des projets courts. Donc là, six numéros, youpi, je suis curieux.
Les deux premiers numéros sont vraiment sympa. Ça balance de l’idée en veux-tu en voilà, plaçant le récit au milieu de tous les genres (fantastique, science-fiction, horreur, thriller limite espionnage). Ça envoie du concept dans tous les coins, avec des personnages, des noms et des organisations qui semblent avoir une grande importance et pourtant qu’on oublie pour privilégier d’autres idées.
Le premier épisode est orienté poursuite et recrutement, le deuxième est teinté de « whodunnit dans l’espace », et se conclut sur l’imminente rencontre et la précision des enjeux.
C’est effectivement assez « Kirby dans l’espace », mais pas seulement. Les références sont nombreuses (aux Mayas, notamment, et ça ça fait kirbyen), mais aussi à la kabbale et à un ésotérisme de fête foraine assez agréable (c’est le mélange de tout ce fatras qui rend l’histoire alléchante).
Question dessin, Burnham jongle avec la composition des planches, sans en faire trop, restant assez quitelyen dans son approche (gros plans, notamment). C’est propre, inventif, agréable.
Bref, je ne sais pas si l’équipe parviendra à maintenir la pression sur les quatre autres numéros, mais c’est quand même assez chouette à lire, pour l’instant.
Voilà en tout cas un commentaire qui donne foutrement envie !!
Si tu n’es pas fana de tous les travaux de l’écossais, moi je le suis, aveuglément, bêtement, et inconditionnellement. J’attends donc ça de pied ferme, mais pas que : son « Annihilator » (comme une trace de sa très laborieuse et infructueuse carrière à Hollywood, ce dont il s’amuse) est tout aussi excitant, et bien sûr on aura bientôt droit à la VF de « Multiversity », ce qui me réjouit à l’avance.
Il était discret ces derniers temps (depuis la fin de son cycle batmanien, en gros), mais il revient en force, le chauve.
EDIT : c’est bien six numéros d’après le post de présentation de Jack!, en page précédente.