ça dépend si « ça » est haut ou pas.
Franchement, je peux comprendre.
Ellis introduit un certain nombre d’idées cool, indubitablement… mais pour moi, finalement, c’est Millar qui les traite le mieux, dans un second temps.
Quant aux « années Stormwatch » qui ont précédé et qu’Urban a publiées, j’ai revendu le premier tome sans jamais avoir réussi à le finir. Je crois que le seul autre titre pour lequel ça m’a fait ça c’était Coffin Hill, tout de même.
Je suis quand même curieux de lire ce Nextwave… dont je ne suis pas sûr du tout, moi non plus, d’en avoir jamais entendu parler auparavant.
Ma qué ? Y a un nid !
Concernant Authority, ça fait bien une demi-douzaine d’années que je tiens le même discours.
J’ai les runs successifs d’Ellis, Millar et Brubaker en édition Panini, et si je ne peux que créditer le premier d’avoir posé les bases, je préfère ce que les autres ont bâti dessus.
C’est pas grave, il y a d’autres choses d’Ellis (y compris de la même période) que j’aime beaucoup, hein !
C’était surtout pour ça, le nid !
Je suis presque d’accord, hormis sur un point. Ellis introduit que peu d’idée dans Authority, qui n’est qu’une suite bourrin de Stormwatch (ou il introduit les idées vu dans authority).
Je vais m’évanouir.
s’évanouit pour de bon.
Ah, c’est ça le boom ? On t’a entendu jusqu’à Rambouillet !
Tu peux pas non plus tout le temps avoir bon goût.
Jim
Moi ça ne me surprend pas tant que ça : déjà, ça remonte un peu maintenant, et puis ce n’est pas le titre le plus cité quand on énumère la biblio très fournie d’Ellis. Sans compter, de surcroît, le fait que Marvel n’a strictement rien du concept par la suite…
Comme quand même un certain nombre de titres d’Ellis …
Authority, c’est une écriture, un format, un style. C’est la décompression, associée à un récit en quatre parties, à la réduction des personnages à des fonctions et à une caractérisation tendance « gros mots ». C’est effectivement bourrin, mais l’intérêt n’est pas là. L’intérêt, c’est surtout que les auteurs jouent le « test des limites » en poussant le genre super-héros dans une direction inédite.
Je crois avoir déjà comparé Authority au travail de Claremont dans la fameuse « période australienne » des X-Men, illustrée par Silvestri. Y a plein de points commun : les héros se débarrassent de leur costume, de leur identité, voire de leur nom de code, ils sont dirigés par une femme (que Jenny lance des éclairs comme Ororo n’est pas innocent à mon sens), ils adoptent une attitude proactive, s’attaquent à des régimes voyous et se déplacent par téléportation. Qu’il y ait, dans le groupe de Jenny, un Ingénieur et un Docteur n’est pas simplement une référence à Doctor Who, c’est aussi une manière d’épurer le super-héros : on a deux parodies, deux personnages sans nom de code, deux « fonctions », et on a Swift (qui demeure la plus effacée, la plus inexistante).
Tout ça crée une autre façon de faire. Contrairement à la période australienne de Claremont, Authority a fait des petits, à commencer par les autres séries chez Wildstorm (Monarchy…), puis avec Ultimates… Même une partie des Fantastic Four de Waid est passé par là (l’arc « Authoritative Action » n’a pas été baptisé par hasard), ou encore les Avengers de Busiek (dernier arc) ou de Johns.
Il y a un travail sur la forme et sur le fond qui s’apparente à un commentaire sur le genre (Stormwatch avait déjà commencé ça) et qui a marqué une période. Je dirais qu’il y a un avant et un après Authority. Et ça tient énormément à la manière de faire qu’a proposée Ellis.
Jim
Oui, il me semble t’avoir déjà vu écrire cela.
Je radote.
Jim
Un reste de ta vie de prof.
Y a de ça : quand on fréquente un forum assez longtemps, on s’aperçoit qu’on rencontre des interlocuteurs qui font des remarques auxquels on a déjà répondu, mais avec d’autres interlocuteurs. Donc on répète.
Mais c’est vachement plus marrant qu’à l’école, quand même.
Jim
Sur la forme oui, sur le fond, les personnages sont arrivés avant authority, Apollo & Midnighter sont vraiment développé dans stormwatch tout comme Hawksmoor. Le concept du docteur, de l’ingénieur, la plaie… Je trouve que Stormwatch est plus inventif tout en jouant sur des choses déjà présente comme le travaille pour les UE (très Vengeur), la corruption du chef (Xavier, qui a dit Xavier), les deux équipes d’intervention (hmmm les X-Men), d’ailleurs Stormwatch n’est qu’un X-Men reconceptualisez période Bleu et Or travaillant pour les Ue façon Avengers et comme tu le dis si bien, Authority c’est la période australienne, mais je trouve qu’elle amène moins de concept que la période précédente.
Même si sur la forme Ellis travaille le tout d’un manière jamais vu et depuis qu’on arrête pas de voir.
Par contre je ne trouve pas que les personnage se débarrasse des noms de code dans authority. Le docteur n’est pas appelé Jensen en permanence, Apollo & Midnighter sont appelé par leur noms de code, Hawksmoor n’en avait pas comme Jenny. Seul Angela ne se fait guère appelé Ingénieur.
Je les ai relus il y a peu ( les nextwave, pas les stormwatch/autorithy ça c’est prévu pour bientôt). C’est fun, débridé, bourré d’action et loufoque. Les ennemis sont haut en couleur et barrés tout comme les héros. X-51 à ma préférence dans ce casting.
Sinon je trouve aussi que la période stormwatch est plus créative ( bien que moins bien dessinée) et à ma préférence que sa suite par le même Ellis. Millar s’en sort mieux, il pousse le bouchon plus loin, c’est plus cradingue et vulgaire ( j’ai en-tête des répliques homophobes du vilain docteur ). Et en plus j’ai une préférence pour Quietly par rapport à Hitch.
Même Brubaker s’en sort mieux qu’Ellis je trouve, il pousse encore le concept un peu plus loin. Mais bon sans Ellis et stormwatch on aurait rien eu de tout ça
Tout pareil.
De même que les X-Men de Claremont sont développés avant la période australienne. Qui aurait dû influencer davantage son époque (cela dit, cette série et en particulier cette période a donné naissance à pas mal de titres Image, comme tu le soulignes).
Rien que ça, ça fait d’Authority un truc à part.
Non, pas tous, mais c’est quand même frappant que les deux qui la gardent sont en fait des parodies de figures connues.
Jim
Ah, mais c’est un titre à part qui a marqué l’histoire des comics. Sans Authority, beaucoup de choses qu’on a pu avoir chez marvel ces 20 dernières années ne seraient pas arrivée.