NICK FURY (James Robinson / ACO)

Je me suis lu l’opus en question.
C’est difficilement lisible.
Les planches sont surchargées, trop d’infos, trop d’effets.
La volonté d’en mettre plein la vue, de fabriquer un bel objet, nuit à la narration.
Ce qui devait être un visuel attrayant devient écœurant à force d’effets photoshopés.
En outre, beaucoup de clin d’œils à la pop culture ne constituent pas un récit.
Le récit est découpé en épisodes autonomes souvent accompagnés du terme caper - un « coup » ce qui rappelle le style des titres des épisodes des séries d’espionnages des sixties, source d’inspiration des comics Nick Fury : « affair » dans the Man from UNCLE, « night » dans the Wild Wild West - les Mystères de l’Ouest.
Il y a un vague fil conducteur : l’affrontement entre le fils de Nick Fury et les agents de l’Hydra.
Tout au long de la série, il rappelle qu’il est le fils de son père comme s’il fallait légitimer la filiation dans l’esprit du lecteur : il est passé effectivement du blanc au noir et on lui a fait une tête à la Samuel Jackson rajeuni. Pour coller à l’âge supposé du personnage (bénéficiant comme papa de la formule « d’infinité » qui lui permet de conserver une apparence juvénile) ou pour éviter un éventuel conflit d’image avec l’acteur ?
Bref, une lecture qui me laisse mitigé.