NIMITZ, RETOUR VERS L'ENFER (Don Taylor)

REALISATEUR

Don Taylor

SCENARISTES

Thomas Hunter, David Ambrose, Gerry Davis et Peter Powell

DISTRIBUTION

Kirk Douglas, Martin Sheen, James Farentino, Katharine Ross, Charles Durning…

INFOS

Long métrage américain
Genre : guerre/science-fiction
Titre original : The Final Countdown
Année de production : 1980

We’re leaving together,
But still it’s farewell.
And maybe we’ll come back
To earth, who can tell?
I guess there is no one to blame
We’re leaving ground (leaving ground)
Will things ever be the same again?

It’s the final countdown.
The final countdown !

Hummmm…désolé…

The Final Countdown (Nimitz, Retour vers l’Enfer en V.F.) est la première production de Peter Douglas, l’un des quatre fistons de Kirk Douglas (il a ensuite produit La Foire des Ténèbres pour Disney et les deux Fletch avec Chevy Chase). Le sujet (après avoir traversé une étrange tempête, un porte-avions moderne est projeté dans le passé, en 1941, quelques heures avant l’attaque de Pearl Harbor) était dans l’air du temps puisque pendant la production troublée de Nimitz, Retour vers l’Enfer, un long métrage à l’intrigue similaire (mais au traitement très différent) était sorti au Japon : ainsi dans Les Guerriers de l’Apocalypse (1979) avec Sonny Chiba, des militaires se retrouvent propulsés en plein Japon féodal.

La production de Nimitz, Retour vers l’Enfer s’est faite avec la pleine coopération de l’U.S. Navy. Le film a donc pu être tourné sur le véritable USS Nimitz, une coopération qui a beaucoup apporté à la véracité, l’aspect quasi-documentaire du résultat final et à l’excellent rendu des scènes aériennes…même si ce souci du détail n’évite pas certaines redondances dans la mise en scène des opérations bien huilées à bord d’un porte-avion (qui virent par moment un petit peu trop à la démonstration).

Dans Nimitz, Retour vers l’Enfer, l’ennemi principal est l’attente, cette horloge qui avance inexorablement vers cette date fatidique. Les personnages doivent faire face à une situation qui aura des conséquences inacceptables quoi qu’ils décident de faire (avec le passage obligé des discussions sur les paradoxes temporels…classique, mais efficace).
Le scénario est joliment servi par une distribution de qualité : Kirk Douglas, qui enchaînait à cette période les films fantastiques (Holocauste 2000, Furie, Saturn 3), est impeccable en commandant confronté à une situation incroyable et les rôles secondaires (Martin Sheen, James Farentino, Katharine Ross, Charles Durning…) livrent des compositions très solides.

Misant plus sur le suspense et la psychologie que sur l’action pure, Nimitz, Retour vers l’Enfer, réalisé par Don Taylor (Les Evadés de la Planète des Singes, la version seventies de L’Île du Docteur Moreau…), maintient constamment l’intérêt grâce à ses très bons acteurs et à son intrigant concept. Je regrette tout de même un dernier acte un peu trop expédié (et un poil frustrant), avec une bonne idée (le « phénomène temporel » semble suivre le Nimitz) qui ne sera au final pas du tout développée (conséquence de nombreuses réécritures ? Avec quatre scénaristes crédités, c’est bien possible).

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Au générique de Nimitz, Retour vers l’Enfer, on retrouve un nom étonnant, celui de Lloyd Kaufman en producteur associé (et il a également enfilé l’uniforme d’un officier des communications). Lloyd Kaufman est le co-fondateur de Troma Entertainment, une société de production et de distribution indépendante spécialisée dans les films d’horreur trash à (très) petit budget. Il est, entre autres, le co-créateur du Toxic Avenger.

Aux débuts de Troma (c’était avant Toxic Avenger), les difficultés financières de sa boîte ont poussé Lloyd Kaufman à diversifier ses activités…et c’est son expérience sur Nimitz qui l’a fait jurer qu’il ne retravaillerait plus jamais pour un grand studio. Pendant le tournage, des « différences créatives » au sein de l’équipe de production ont conduit à de nombreux licenciements et à des remplacements de dernière minute. Avec son franc-parler naturel, Lloyd Kaufman a, dans le commentaire audio du Blu-ray, parlé de Don Taylor et de ses collaborateurs en des termes peu flatteurs (« lessivé et bedonnant » pour l’un, « connards peu professionnels » pour les autres), tout en louant le travail de Kirk Douglas et de son fils Peter.

2 « J'aime »

Je l’ai revu quand il est repassé, genre il y a un an ou deux. Et c’était meilleur que dans mon souvenir : plus riche, mieux caractérisé, plus prenant.

Jim

C’est dingue, quand même, tous ces gens qui refont entièrement les films afin qu’ils soient mieux que dans nos souvenirs ! ~___^

Tori.