NOUS, LES MORTS t.1-4 (Darko Macan / Igor Kordey)

Ouais. Cette fois-ci, l’Europe est mise en avant, l’Europe des papes, d’ailleurs.
Y a en effet des dialogues bien sentis, de l’humour noir aussi (j’ai oublié de le préciser pour le premier tome) et des références amusantes (Jim, la dernière case : c’est une sculpture de style inca ? ça me dit quelque chose, mais je ne remets pas le style). Et puis un scénario plutôt dense, car entre Londres et Avignon, ça fourmille d’idée.

Je pense que même ceux qui n’aiment pas les histoires de zombies peuvent apprécier cette uchronie.

Je n’ai pas l’album sous les yeux, mais j’irai voir, si ça me dit quelque chose.

Jim

image

Le tome 3 se passe en orient. Là, je dirai que les clins d’œil sont un peu plus visibles, je trouve. Mais ça reste inclus dans l’histoire, pas rajouté pour notre plaisir ou celui de l’auteur. Et encore une fois, tant de densité dans les événements et ce que vivent les persos. D’ailleurs, ceux-ci évoluent, notamment le perso principal. C’est très intéressant.
C’est encore une fois rempli d’idées (j’ai oublié de parler d’Isaac dans le tome précédent), et les situations ne font pas rocambolesques (alors que ça pourrait largement).
C’est vraiment très bon.

image

Je decouvre cette serie avec ce tread.

Mais dis donc, pour les auteurs ça m intéresse énormément mais alors beaucoup beaucoup

1 « J'aime »

image

Cette série est vraiment une tuerie (ça va avec de toute façon).
Le dernier tome se déroule en Afrique, et si le rythme ne diminue pas, l’auteur prend le temps de se poser et de faire poser ses persos.
En fait, en finissant ce 4ème tome, je me suis dit que j’ai été trop goulu et que j’ai pas pu tout absorbé (en fait, j’ai enchaîné beaucoup plus rapidement les 4 opus que le postage de mes avis). J’ai eu l’impression de lire une conte un peu philosophique, un peu à la Candide de Voltaire (ouais, carrément, et la philo, ça me connaît ! :rofl:). Le perso principal (et pas que lui) a tellement évolué depuis les premières pages, il a tellement vécu de choses dans son couple, qu’il en ressort complètement différent. Et j’ai aussi l’impression qu’il y a un paquet de leçons à en ressortir (vis à vis du couple, des enfants, naïfs qui ne sont plus naïfs de part la vie qu’ils ont menés et parce qu’ils ont su apprendre, etc …). Je suis sûrement loin d’avoir tout analysé. Et puis toujours un peu d’humour, noir et cynique le plus souvent (j’ai pas l’impression que Macan soit catho)

Kordey navigue entre les régions du monde sans aucun problème, il enquille ça comme si c’était des papillotes. La colo est au diapason.

C’est vraiment de très haute volée (enfin, pour moi).

image

J’ai l’impression qu’il a une fibre anti-religieuse. Même si certains de ses récits touchent à des formes diverses de sacré.

Jim

ça pourrait expliquer certaines choses.

Souvent, ses histoires fonctionnent sur une forme de foi, qui est positive quand elle appartient à l’individu, mais négatif quand elle devient une institution. Ses personnages sont souvent des gens indépendants qui ont rapport flou à l’autorité et à l’allégeance qu’on peut lui prêter. C’est le cas dans Marshall Bass, un peu dans Colt & Pepper, beaucoup déjà dans ses Grendel ou même ses Tarzan (notamment le formidable Tarzan: A Tale of Mugambi, peint déjà par Kordey, où Tarzan est divinisé ce qui conduit à la ruine). Et pourtant, le sacré est présent : le culte de Grendel, les prophéties dans Star Wars… Ses personnages, même s’ils peuvent s’en défendre, ont la foi. Mais tant qu’elle reste un phénomène intime, ça va.

Jim