Une fable sur les dangers du monde moderne et de sa main armée : les réseaux sociaux. Doug vit retranché à Castle Loch. Ancien photographe, il ne montre plus aucun cliché au public. Pourtant, quand au bord du lac, il shoote une créature étrange, il partage le cliché sur le réseau social Twister. Avec ce geste anodin à notre époque de réseaux sociaux omniprésents, il déclenche pourtant des événements qu’aucun n’est prêt à supporter. Le petit morceau de paradis qu’est Castle Loch devient un enfer alors que des légions de journalistes, d’écologistes zélés, de suspicieux ou de simples curieux débarquent pour tenter d’apercevoir la créature.
Doug vit seul dans les highland et il est bien heureux. Mais sa vie va basculer quand il va prendre une photo d’un monstre dans le loch devant chez lui et poster le tout sur Twistter. L’affaire prend des proportions gigantesques, quand la véracité des photos est prouvée.
Duhamel utilise une vraie apparition d’un monstre de Loch (comme celui de Ness par exemple) pour montrer les différents travers d’une société qui est toujours plus divisée et méfiante à l’égard du monde. Il y a quelques facilités, mais l’ensemble fonctionne plutôt bien, un petit one-shot sympathique à lire.
Bon, j’ai craqué, j’ai fini par le prendre. Et c’est succulent. Déjà, il y a la dimension comédie, la situation saugrenue qui devient incontrôlable. Et comme Duhamel écrit certaines de ses séquences sous la forme de gags à chute à l’intérieur du récit, on est donc secoué par une rafale d’éclats de rire.
Et puis, progressivement, l’intrigue se dote d’un mystère et surtout d’une tonalité plus dramatique. Et le tout se mélange avec un bonheur savoureux : on rit, mais on s’inquiète aussi. Le tout dans une histoire où les dialogues tombent toujours très juste.
Au niveau du dessin, Duhamel, dont je ne crois pas connaître les productions précédentes (mais ses deux précédents one-shots chez Bamboo me font de l’œil), parvient à naviguer dans la tradition semi-réaliste tout en jonglant sur le cadrage d’une manière très intéressante. La planche dans laquelle il décrit la cacophonie des manifestants, à l’aide de cases qui ne s’emboîtent pas, constitue une très belle trouvaille.
Très agréable découverte. Et lecture recommandée.
Il va falloir que je regarde sérieusement. Il a été bien mis en avant à sa sortie dans les librairies que je fréquente.
Je l’avais feuilleté rapidement et ça n’avait pas attiré mon attention…
Je suis passé devant, hier en librairie et je l’ai pris. Je suis vraiment trop influençable.
Ce qui m’avait bloqué en le feuilletant, c’est certainement le dessin semi-réaliste. Ce n’est pas ce que je préfère et ça reste, pour moi, le point faible de l’album avec quelques personnages ratés (la vendeuse de la boutique du coin par exemple).
Pour le reste, c’est du tout bon. C’est vraiment très drôle et il y a des gags partout, même dans les arrière-plans (l’affiche du groupe Dilsexia avec son album Fcuk the police ) . Il faudrait que je le relise rien que pour ça.