Tout de suite, tu parles d’argent … pinaise, dans quel monde on vit !
Il faut bien vivre ! J’aimerais bien qu’on me demande jamais d’argent aussi
Je ne l’ai pas encore lu en entier, mais certains choix de traduction m’ont un peu gêné :
[ul]]OMAC devient l’acronyme de Organisme Métamorphosé en Armée Condensée au lieu de One Man Army Corps (alors qu’Urban a mis les couvertures originales (sans les traduire, contrairement à ce que fait Panini dans ses intégrales), où l’on voit bien les termes américains), mais comme je ne sais pas comment c’est traduit dans les autres œuvres où le terme apparaît, je peux admettre, même si on perd le sens de « One Man »./:m]
]« Buddy Blank » devient « Otto Ordinaire », et là, on perd énormément à la traduction./:m]
]Enfin, « Build-A-Friend » devient « Amie à monter »… Je ne sais pas si le double sens du verber « monter » est volontaire de la part du traducteur, mais je trouve que ce n’est pas très approprié, et change complètement le sens originel./:m][/ul]
Tori.
Je mets bien sur les dialogues dans la narration puisqu’ils y participent aussi. Et dans le Kirby anthologie, c’est le OMAC 1 qu’il y a pas un one shot.
Bah tu vois, j’essaie tout de même de segmenter les deux, à tort, sûrement.
C’est intéressant comme remarque, je trouve que c’est difficile de généraliser. Dans l’ O.M.A.C ça servait la narration car les répliques décrivaient les actions en cours, les réflexions, etc.
[quote=« Blackiruah »]
C’est intéressant comme remarque, je trouve que c’est difficile de généraliser. [/quote]
Oui, bien sûr. Les œuvres de Posy Simmonds vont dans ce sens !
Mais tu ne peux pas généraliser non plus dans l’autre sens, car quand tu prends un truc comme l’Ere des Reptiles de Delgado, c’est plus difficile d’intégrer les dialogues !
Tu as évidemment raison sur ce point ^^
[quote=« Tori »]Je ne l’ai pas encore lu en entier, mais certains choix de traduction m’ont un peu gêné :
[ul]]OMAC devient l’acronyme de Organisme Métamorphosé en Armée Condensée au lieu de One Man Army Corps (alors qu’Urban a mis les couvertures originales (sans les traduire, contrairement à ce que fait Panini dans ses intégrales), où l’on voit bien les termes américains), mais comme je ne sais pas comment c’est traduit dans les autres œuvres où le terme apparaît, je peux admettre, même si on perd le sens de « One Man »./:m]
]« Buddy Blank » devient « Otto Ordinaire », et là, on perd énormément à la traduction./:m]
]Enfin, « Build-A-Friend » devient « Amie à monter »… Je ne sais pas si le double sens du verber « monter » est volontaire de la part du traducteur, mais je trouve que ce n’est pas très approprié, et change complètement le sens originel./:m][/ul]
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Vu que le collègue sort pas de son bunker pour répondre, je vais fournir quelques pistes.
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O.M.A.C : trouver un acronyme français qui marche, et qui permette des interactions avec le texte (pour éviter les trucs à la Avengers le film, où l’on ne traduit pas « avengers », mais où l’on est bien obligé quand même de traduire « avenge » par « venger », ça me semble être le signe d’un traducteur qui fait son boulot. on peut trouver d’autres acronymes, peut-être meilleurs ou pire, mais aucun ne pourra tout garder.
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Buddy Blank : même chose : on perd une partie de la polysémie, (« buddy » le copain, qui peut fonctionner en paire avec le « build a friend », en plus, mais aussi « blank », à la fois la page blanche et la balle à blanc), mais on la perdait totalement en laissant tel quel (elle aurait échappé à 90% des lecteurs francophones). cette version a le mérite de conserver l’allitération (le premier truc perdu dans l’exercice, en général) et d’insister sur le sens « banal » de « blank », le côté moyen sans rien qui accroche.
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Build a friend : là, pour le coup, c’est une traduction quasi mot à mot. si tu rajoutes un sens grivois, c’est ton petit côté Fredo Wertham, aussi. (et c’est le problème exactement inverse des précédents, en plus)
Il s’agit pas ici de défendre un collègue qui est aussi un pote, hein, soyons clairs, (en plus, il a pas besoin d’être défendu, la qualité globale de son boulot parle pour lui) mais d’expliciter la démarche, et surtout de défendre une conception du métier. (retour à la vieille opposition traducteur sourcier versus traducteur cibliste)
On peut tout laisser ces trucs en Anglais, comme dans une scantrad, un fansub ou une édition perfect de Dragonball (bon, c’est pas en anglais dans Dragonball, mais vous saisissez le principe). Je conçois que ce soit la méthode la plus facile, la plus simple, et la plus inattaquable *a priori *(« plus facile, plus rapide, plus séduisant », tout ça), mais c’est aussi généralement la plus plate et la plus chiante, et surtout la plus hermétique au lecteur novice.
et puis c’est pas du tout une tradition, hein. Moi je trouve nuls les gens qui traduisent Yeshua par Jésus, dans la Bible, ça fait maçon portugais, c’est quand même gravement naze. Et les gens qui mangent des saucisses de Francfort sont des ploucs, c’est vachement mieux en Frankfürterwurst, ça cogne tout de suite plus. (voir aussi les empoignades de nerds autour des traductions du Seigneur Des Anneaux pour savoir s’il faut traduire les noms ou pas)
Je sais bien, je trouvais juste dommage qu’on perde l’idée de « One Man ».
Ah, tiens, je n’avais pas pensé à la balle à blanc, seulement à l’idée de la page vierge. Je trouve tout de même dommage que l’on perde cette idée.
J’aurais choisis « construit » ou « fabrique » pour éviter le jeu de mots grivois que je suis peut-être le seul à avoir vu.
Je n’attaquais pas la traduction, hein, j’étais juste un peu décontenancé par ces quelques choix (et je n’attaquais pas non plus le choix d’avoir cherché à les adapter plutôt que de les laisser non traduits : c’est juste la traduction choisie qui me semblait bizarre).
Je ne comprends toujours pas pourquoi un n final a été ajouté à Bilbo et Frodo, pour ma part…
Tori.
[quote=« Tori »]Je ne comprends toujours pas pourquoi un n final a été ajouté à Bilbo et Frodo, pour ma part…
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Si ça peut t’aider
[quote]C’est à cause du choix délibérée du traducteur du Seigneur des Anneaux que le prénom germanique Frodo est devenu Frodon mais aussi Bilbo, Bilbon. Si ce choix n’était pas vraiment contestable à l’origine, car cette francisation des prénoms germaniques hobbits anglais était possible et souhaité par J.R.R. Tolkien, leurs formes auraient dues être invariables et respectées dans toutes les traductions, ce qui n’est pas le cas. Un Bilbo Baggins fait face à Bilbon Scaquet dans les textes français, un fait incompréhensible pour la majorité des lecteurs.
S’il fallait franciser les prénoms d’origine germanique, comme Frodo en Frodon, laisser la forme anglaise Fredegar en place, au lieu du prénom français de même origine Frédégaire, est absurde.
Tolkien s’explique clairement dans l’appendice F sur l’origine et les formes des prénoms hobbits. Il raconte qu’à leurs petites filles les Hobbits donnaient habituellement des noms de fleurs ou de pierres précieuses et ils peuvent donc parfaitement être traduits, Pimpernel en Pimprenelle, Pervinca en Pervenche et ainsi de suite. Pourtant ces prénoms n’ont généralement pas été traduit de l’anglais dans les arbres généalogique de l’Appendice C. À leurs garçons les Hobbits donnaient couramment des prénoms qui n’avaient pas de réelle signification dans leur langage quotidien, le soval phare ; et pareillement quelques-uns de leurs prénoms féminin étaient de cette nature. Parmi ce type sans signification Tolkien cite Bilbo, Bungo, Polo, Lotho, Tanta, et Nina. Il y a, continue-t-il dans son exposé de l’Appendice F, inévitablement des ressemblances entre ces prénoms et ceux que nous connaissons ou que nous utilisons : par exemple Otho, Odo, Drogo, Dora, Cora. Tolkien dit qu’il a gardé intact ces prénoms, sauf que le plus souvent il les a anglicisé en changement leur terminaison. C’est ce fait de changement de terminaison que les traducteurs ont mal interprété. Il ne s’agissait pas de prénoms germaniques hobbites dont Tolkien aurait changé la terminaison mais de noms véritable en « soval phâre » (langue commune) qui par un pur hasard ressemblaient a des prénoms germaniques. Frodo est par contre un prénom que Tolkien utilise pour traduire le prénom Maura. C’est en voulant franciser à tour de bras et n’importe comment les prénoms que les traducteurs ont finalement produit dans le Seigneur des Anneaux et surtout dans l’Appendice C du même ouvrage un salmigondis indigeste et incompressible pour le lecteur francophone.
Mais pourquoi cette marque -on que l’on retrouve dans les noms d’origine germanique : Drogon, Odon, Boson ou Otton ? Tous ces noms sont historique. Par exemple, Drogon est le frère de Charles Martel, Boson est le frère d’Huges d’Arles, et Otton est le frère de Louis V, et le deuxième abbé de Clugny est Odon. Dans les documents diplomatique et légaux du VIe au Xe siècle en Gaule puis dans l’Empire carolingien les noms se devaient d’être présent sous une forme latine et ce quelle que fussent leur origine. Donc, les noms germaniques des Francs, Saxons, Alamans, Goths ou Burgondes quand il devait être mis par écrit étaient invariablement latinisés. Ce sont les noms simples, adjectifs et substantifs germaniques utilisés comme noms qui nous préoccupent ici. Ils devenaient écrit des mots latins imparisyllabiques, « cas régime latinisé au masculin en -one et au féminin en -ane chez les Alamans et les Francs, alors que les Burgondes et les Goths inversaient le genre des désinences » (Paul Fabre. Les noms de personnes en France. coll. Que sais-je ? nº235, p. 28). A partir du Xe siècle, en ancien français, la désinence du cas régime est pour ces noms le -on, dérivant de cette latinisation des siècles auparavant (ibid., p. 42). C’est ce qui explique que l’Empereur germanique Otton Ier, est connu par les livres d’Histoire dans les pays anglo-saxon et en Allemagne comme Otto.
[/quote]
Merci. C’est donc bien une erreur ! ~____^
En même temps, Le Seigneur des Anneaux, je l’ai commencé, mais jamais fini : j’ai préféré continuer en lisant The Lord of the Rings…
Tori.
[quote=« Tori »]
Je sais bien, je trouvais juste dommage qu’on perde l’idée de « One Man ».
" le copain, qui peut fonctionner en paire avec le « build a friend », en plus, mais aussi « blank », à la fois la page blanche et la balle à blanc)
Ah, tiens, je n’avais pas pensé à la balle à blanc, seulement à l’idée de la page vierge. Je trouve tout de même dommage que l’on perde cette idée.
J’aurais choisis « construit » ou « fabrique » pour éviter le jeu de mots grivois que je suis peut-être le seul à avoir vu.
Je n’attaquais pas la traduction, hein, j’étais juste un peu décontenancé par ces quelques choix (et je n’attaquais pas non plus le choix d’avoir cherché à les adapter plutôt que de les laisser non traduits : c’est juste la traduction choisie qui me semblait bizarre).
autour des traductions du Seigneur Des Anneaux pour savoir s’il faut traduire les noms ou pas
Je ne comprends toujours pas pourquoi un n final a été ajouté à Bilbo et Frodo, pour ma part…[/quote]
Je sais bien que tu n’attaquais pas la trad en elle-même, hein. Je notais juste que la plupart de ces problèmes sont sans solution univoque. Sur « One Man », je pense que tout le monde est d’accord que c’est une perte. La difficulté est de trouver une solution qui permette de conserver le sens. Et cette solution… N’a pas été trouvée, et peut-être est-ce parce qu’elle n’existe pas. Ça implique souvent des choix déchirants.
Pour Frodo and co, visiblement ça a été répondu en détail. (sachant qu’on peut discuter encore plus avant de la notion de « langue commune » chez Tolkien, qui implicitement, selon moi, implique des adaptations de noms vers les langues cibles, ce qu’a tenté de faire la traduction du SdA et qu’omettait de faire BlH) (après, il faut le faire, mais surtout le faire bien et de façon le plus cohérente possible, sachant que là-aussi, on a vite fait de tomber sur des cas sans solution)
[quote=« Tori »]Merci. C’est donc bien une erreur ! ~____^
En même temps, Le Seigneur des Anneaux, je l’ai commencé, mais jamais fini : j’ai préféré continuer en lisant The Lord of the Rings…
Tori.[/quote]
ça ne dit pas que c’est une erreur, juste que c’est une solution qui a au moins le mérite de l’archaïsme.
La solution existe, mais n’aurait sûrement pas été acceptée par certains : traduire l’acronyme et, du coup, le titre même de l’œuvre…
Un truc du style « C.A.S.H. - Le Corps d’Armée d’un Seul Homme » ou « R.U.S.H. - Le Régiment d’Un Seul Homme »…
Enfin, tout ça est anecdotique, et n’a probablement gêné que moi (et encore, gêné est un grand mot).
Tori.
Hé, c’est pas mal. Reste le problème du changement de titre, quoi.
[quote=« Tori »]
La solution existe, mais n’aurait sûrement pas été acceptée par certains : traduire l’acronyme et, du coup, le titre même de l’œuvre…
Un truc du style « C.A.S.H. - Le Corps d’Armée d’un Seul Homme » ou « R.U.S.H. - Le Régiment d’Un Seul Homme »…
Enfin, tout ça est anecdotique, et n’a probablement gêné que moi (et encore, gêné est un grand mot).
Tori.[/quote]
C’est pas une solution Tori puisque tu perds le OMAC qui est devenu un peu plus qu’une simple série dans l’univers DC
Pour Amie à Monter ? C’est quand même assez explicite quand même ! (ce que je n’aurais sûrement pas détecté avec la VO)
C.U.N.T : combattant unique nécessitant transformation ?
B.I.T.E : Bataillon individuel transformé électriquement ?