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Non, clairement, mais j’ai l’impression que le principe de regarder, suivre et se passionner pour une série est devenu plus populaire, dans le sens démocratisé, qu’avant.
Ca reste du subjectif, mais suivre une série est devenu « in » alors que, dans mon enfance, dans les années 90, ça ne l’était pas. Ou pas autant.

Oui, quand j’évoquais cette démocratisation due à plusieurs facteurs, j’identifiais (mais dans ma tête, sans l’écrire, désolé) le début des années 2000 comme période d’explosion de qualité et ainsi le début d’une fidélisation du fait d’un « anoblissement » de l’exercice de suivre une série.
Mais bon, faut dire qu’avec Les Sopranos ou Six Feet Under, ça devenait plus dur de dire « les séries, c’est pour les nazes », je suppose.

C’est peut-être aussi parce qu’on en parle davantage.
Dans les années 1980, parler de séries télé à table, c’était étaler des passions inconvenantes, et pas partagées (alors qu’il y avait moins de chaînes, que tout le monde regardait la télé et voyait la même chose…).
Aujourd’hui, « ça fait bien ». Il y a plus de gens qui en parlent.
Mais, comme le soulève notre Seigneur de Babylone, est-ce qu’il y a plus de gens qui regardent, et eux-mêmes regardent-ils plus ?

Jim

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Aux USA ou en Angleterre non, les séries sont dans leur cultures depuis des dizaines d’années
En France oui, clairement, il y a une bascule public mais surtout critique à fin des années 90 et début des années 2000

C’est déjà dur de le dire quand tu avait La Quatrième Dimension, Hill Street Blues, Cheers, Seinfeld, Star Trek : TNG, Un flic dans la mafia, Homicide, Chicago Hope, Angela 15 ans ou X-Files mais comme tout le monde s’en foutait, tu étais dans le mood. Ce que je vois c’est que le début des années 2000 c’est la fin d’une grande période d’innovation, de séries qui repense la manière de diffuser et donc d’écrire et réaliser (par exemple à partir du moment où tu travailles pour le câble, donc sans coupure pub tu peux écrire une série avec un rythme différent et donc tu peux faire Les Sopranos) mais depuis il n’y a rien de nouveau. Juste une émulation de ce qui existe. J’ai cru naïvement à des trucs fous de part la possibilité de diffuser une saison en un pack mais je me suis vite rendu compte de mon erreur.

Après, en France, on croit sincèrement à un age d’or à partir des années 2000 parce qu’il y a une facilité plus simple d’en regarder quand on veut mais aussi parce que la critique dans sa majorité à ignorée voire méprisée ce genre durant les années 80 et 90 ratant donc tous les chefs d’oeuvres de l’époque qui ont tout changé en matière d’écriture. C’est vraiment marquant de constater que la critique série aujourd’hui n’a, pour corpus, qu’une culture allant grossièrement des Sopranos à GOT et n’a quasiment aucune idée de l’apport d’Hill Street Blues ou du travail de Norman Lear sur la comédie télévisuelle des années 70 (bon et ça vient aussi qu’il y a un coté « classe » à dire qu’on aime Les Sopranos parce qu’il y a une patine cinématographique mais alors on ose pas dire qu’on regarde CSI). Rien que de ne jamais voir cité la mini-série Dune lors de la sortie du bouzin de Villeneuve ou que guère de critique en France n’est relevé toutes les références aux sitcoms des années 70 dans WandaVision est un bon révélateur du truc)

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Faudrait que je me plonge dans les chiffres et faut aplanir le tout mais je me rappelle il y a quelques années quand on me parlait d’age d’or en me citant les scores de GOT ou Walking Dead, je les trouvais quand même sacrement faible par rapport à ceux d’Urgences ou Seinfeld.

Il y a un tel éclatement des loisirs en parallèle de la peak tv que s’il y a en effet une grande production et des gros succès, l’audimat lui se dilue je pense

Tu avais envisagé quels types de format ?

Pas vraiment un format mais quand par exemple Mitchell Hurwitz a lancé la 4ème saison d’Arrested Development sur Netflix, une de ses envies était de pouvoir proposé une saison qui pouvait se voir dans n’importe quel ordre voir même qu’un sens puisse être différent selon l’ordre dont tu regarde les épisodes. A final la tâche fut impossible mais l’idée reste belle et donne une idée de ce qu’on pourrait faire avec une nouvelle forme de diffusion et de visionnage.

Ah bah je me reconnais clairement ici dans cette ignorance et cet aveuglement, alors, car en effet j’ai été « nourri » de retours et de « spécialistes » qui évoquent un âge d’or depuis Les Sopranos.
C’est bien ma méconnaissance de l’avant qui a pu me guider jusque-là.

Ah oui. Ambitieux.

Il y a eu l’épisode de black mirror avec choix multiple qui tentait également quelque chose.

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Oui mais bon, ça, de mémoire, ça déjà était fait avant

L’opinion de Djoumi sur les Soprano (cette préférence concernant cette patine cinématographique qu’il évoque dans un podcast récent en plusieurs parties) rejoint en ce sens le rejet de nemo concernant l’esthétique des séries 90’s.

Possible, je ne suis pas jeune et je ne saurais expliquer d’où vient cette peur.

Oui mais tu sais aussi bien que moi que ça ne fonctionne pas comme ça.

Ah tiens intéressant j’avais pas vu ça sous cet angle, mais c’est pas faux.

Bien sur qu’ils en ont une, mais les éditeurs VF n’ont pas toutes les responsabilités, Panini à fait un paquet de relance au numéro 1, et toutes ne sont pas dicté par Marvel, mais il y en a quand même pas mal.

On est d’accord.

Mais ça c’est dû à une perte du maillage du réseau. Pas la faute de l’éditeur ?

Merci.

Je ne pense pas. Pour deux raisons. Ca ne fonctionnerais pas sur ceux qui ont déjà les titres et qui n’iront pas les reprendre. Surtout si il n’y a pas de politique d’auteurs mis en avant (un peu à la Hellblazer). Si les vieux lecteurs ne viennent pas soutenir le produit, il aura du mal à se lancer.

Il ne faut pas oublier que les collections à petit prix Carrefour fonctionne (en plus du prix) de par leur emplacement à Carrefour. On trouve plus facilement un Carrefour en France qu’une librairie.
En plus il est plus facile de se procurer le bouquin dans un carrefour quand on fait ses courses que d’aller spécifiquement dans une librairie, ici ça semble une démarche naturel, mais elle ne l’est pas encore pour tous loin de là.
Enfin dernier point le succès de ces collection provient du fait qu’un parent achèteras plus facilement un bouquin à son gamin pour qu’il l’a ferme pendant les courses surtout à 2€ que d’aller dans une boutique dédié ou il est pas sur de trouver ledit livre. Il y a une forte part d’achat d’impulsion.

Je comprend pas où tu veux en venir. J’ai écrit que 5 ou 6 francs c’est même pas un euro. C’est simple et c’est factuel. Je dis simplement cela, je ne dis pas qu’aujourd’hui quelque chose qui valait 5 frs à l’époque, aurait la même valeur en euro aujourd’hui

En porno notamment, sur canal +.

Clin d’oeil

De sf surtout.

Tu donnes de l’eau à mon moulin : les relances sont nombreuses, et pas toujours justifiées.

Oui, forcément : ça vend moins, donc on imprime moins (surtout en kiosque où la moitié du tirage part à la benne, depuis des décennies : les reliés, les invendus, les anciens numéros permettaient de minimiser la casse, mais dès lors que tu abandonnes ces circuits, tu condamnes ton magazine à avoir un seuil de rentabilité plus élevé, donc plus dur à atteindre…).

Jim

Vous parlez d un mort.

Rip le kiosque.

Comme le dirait soyouz, un peu tard pour l analyse de cause.

Et surtout pour le plan d’action.

Jim

Voilà