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Intéressant. J’imagine que tant qu’il y aura des auteurs il y aura des éditeurs voulant les éditer.

Je dirais plutôt tant qu’il y aura quelque chose à publier il y aura des éditeurs.

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C est marrant, ça.

Et bah.

Pas tous.

Tori.

je pense pas… arrete de publier Cap et avengers ne me fera pas acheter xmen… arrete les comics j irais pas sur le francobelge

Si par éditeur, tu entends les responsables éditoriaux et les directeurs de collection, ouais, certains sont là depuis trente ans voire cinquante. Y a du renouvellement, qui se manifeste soit par des départs en retraite soit par des guerres des chefs qui ouvrent sur des créations de collection comme autant de placards dorés. Mais grosso modo, les directeurs de collection de demain sont les assistants des directeurs de collection d’aujourd’hui.

Jim

Je dirais trente ans. Mais ouais.
Cela dit, c’est pyramidal : si le vieux patron avait une assistante éditoriale, à son départ, c’est elle qui devient la nouvelle patronne.
C’est dire comme ça se fait sur la durée.

Jim

Tant qu’il y aura des gens pour acheter

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Tres malthusien tout ça.

Les éditeurs sont ils marqués ideologiquement ou non ?

Oui ce sont de grands philanthropes totalement désintéressés :wink:

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Ça me semble assez logique.
Tu montes en gamme, mais dans le même temps tu vieillis et tu n’es plus aussi performant / rapide / réactif / en prise avec les tendances. Les produits se vendent bien, donc tu peux faire créer un poste (s’il n’existe pas déjà : si ça se trouve, c’est ton ancien poste qui a été attribué à quelqu’un quand tu es monté en gamme).
Cette personne, que tu l’aies recrutée ou pas (c’est mieux si tu l’as recrutée, le rapport de confiance est plus fort), fait du bon boulot, tu peux déléguer les affaires courantes et te concentrer sur les grandes lignes, la gestion des crises et les coups de cœur personnels. Petit à petit, une partie des décisions passe à cette personne, et pour peu qu’elle affiche une certaine fidélité et un certain flair, il n’y a pas de guerre de chefs et d’assassinat du père.
Si bien que, à ton départ à la retraite, tu passes les clés à quelqu’un de confiance, et si ce n’est pas ta boîte et que tu n’es que directeur éditorial / de collection / ouatéveur, ça rassure les patrons et les actionnaires, et la passation se fait sans problème.

C’est le schéma typique.
Les guerres des chefs (qui se terminent souvent par l’éviction de l’apprenti, plus rarement par celle du maître…), c’est une version qui se passe mal du même schéma.
Les licenciements violents et les recrutements en externe, aussi, d’une certaine manière, afin de lutter, en interne, contre les petites aristocraties que le système de base génère.
Le fonctionnement en « armée mexicaine », avec que des généraux, de Soleil dans les années 2000 avant le rachat par Delcourt, c’était toujours ce même système, mais poussé dans une logique de morcellement extrême : rien de centralisé, des petits sphères d’influence qui se tiraient dans les pattes.

Jim

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Ca donne l image d un secteur un peu planplan voir sclerosé vivant sur des acquis. Sinon on pourra toujours dire qu il ne sert à rien de changer ce qui fonctionne.

La réponse à ça se manifeste de deux manières, par la création de nouvelles structures éditoriales (l’arrivée de Delcourt et Soleil à la fin des années 1980 a été une occasion de secouer le cocotier) et par l’embauche de gens extérieurs associés à des formats ou des tonalités nouvelles (c’est Didier Borg chez Casterman, amené pour lancer le label KSTR).
Ça témoigne de plusieurs trucs : si la création de maisons d’édition répond souvent à un désir du créateur qui n’arrive pas à trouver sa place chez les éditeurs existants et/ou préfère jouir d’une certaine liberté, c’est aussi le signe que ce qu’il va produire n’existe pas encore et que le paysage éditorial actuel n’est pas encore prêt à tenter l’aventure à grande échelle. Ça confirme le caractère planplan que tu soulignes.
De même, amener quelqu’un pour qu’il crée une nouvelle collection au sein d’un éditeur en place, c’est aussi la possibilité de le virer plus facilement en cas d’insuccès : là encore, ça valide ton regard.

Jim

Certes mais ça fait presque 50 ans maintenant.

Ca se prononce comment ?

Caster

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Comme le début de Casterman.

Tori.

Aaaaaahhh

Dans le cas de ses Daredevil, il y a assez de rééditions pour penser que ça vende bien. Et même si maintenant il ne vend plus, on peut s’étonner que l’arc n’ait pas été réédité à l’époque où il vendait bien, quand ils ont sorti les premiers Deluxe.

OK merci !

Pourquoi 2008 en particulier ? Rapport à la crise de cette époque ?

Effet Sarko

Dargaud, Lombard, dupuis, futuro, Casterman, tous ceux là sont dans une logique de moins. Après, c’est pas 80 titres en moins, mais 5-10 titres et comme partout il y a la guerre d’occupation. Mais je te confirme que certains gros se posent des questions et tentent d’agir sur la surproduction.

non. Mercenariat quand tu nous tiens.

oui tout à fait.