PATLABOR

Salut
C’est au sujet de la série,qui si je me souviens bien comportait 47 épisodes.
Ce que je voudrais savoir ,s’est qui en est le détenteur ,je parle de l’éditeur.
Je pense a AB,mais comme je suis pas sure et bien je pose la question! :mrgreen:
a+ :laughing:

Conséquence du progrès technologique, les robots polyvalents humanoïdes, les Labors, sont de plus en plus utilisés dans les secteurs de la construction et de l’industrie. Mais leur apparition a également engendrée une nouvelle forme de criminalité utilisant ces robots. Afin de répondre à ces délits, la ville de Tokyo a créée la 2ème division des véhicules spéciaux (SV2), une police mobile de patrouille utilisant des Labors. C’est la naissance des Patlabors.

Ayant récupéré un coffret comprenant l’intégralité des OAV, séries et films d’animation Patlabor, je replonge dans cette univers que je connais un peu et que surtout, j’apprécie.

On commence par le commencement avec Mobile Police Patlabor: The Early Days, une série d’OAV sortie entre 1988 et 1989 et dont la majorité des épisodes sont réalisée par Mamoru Oshii (à l’exception du dernier qui est lui réalisé par Naoyuki Yoshinaga

Dès le 1er épisode, Second Unit, Move Out!, la série pose sa marque qui la distinguera des autres série à base de Mecha. Quand la majorité de l’épisode nous montre les techniciens et les nouvelles recrues attendre, dans le coin perdu où se trouve leur QG, les nouveaux robots parce que ceux-ci sont coincés dans les bouchons, on sait qu’on ne sera pas dans Gundam ou Macross. De la même façon le deuxième épisode commence une Noa Izumi rêvant que son robot, bien plus immense que normalement, est capable de voler. Perdue.


Parce que c’est ça Patlabor, un récit de science-fiction mais qui tente de rester dans une réalité très terre à terre avec ses mécanos et ses officiers qui passe leurs temps le plus souvent à attendre, qu’à lutter contre le crime. Et de fait la série se révèle peut-être une des plus réaliste qui soit si ce n’était cette envie de l’équipe créative de sortir des sentiers battues pour proposer un récit fantastique (The Tragedy of L) ou bien une parodie de Godzilla (The 450-Million-Year-Old Trap). L’ambiance si particulière de l’œuvre est déjà là et les persos sont bien vite sympathique entre le fou furieux Isao Ohta, le très posé Mikiyasu Shinshi, les ingénieurs Shigeo Shiba et Seitaro Sakaki, l’américano-japonaise Kanuka Clancy, la capitaine Shinobu Nagumo et surtout Noa Izumi pilote d’un Patlabor qu’elle surnomme affectueusement Alphonse, Asuma Shinohara son partenaire fils du directeur de l’entreprise créatrice des Labors et le capitaine Goto. Officier dont la tranquillité dissimule une grande intelligence et compréhension du monde et des rapport de force.


Car au sein de ces épisodes se distingue le double épisode The SV2’s Longest Day qui voit une tentative de coup d’Etat être mise en place par un ancien camarade d’université du capitaine Goto. Si on retrouve l’ambiance légère et douce des épisodes précédents (l’équipe est en congés, chacun vaquant à ses affaires) on bascule peu à peu dans un thriller captivant qui nous permet de voir les grandes capacités de Goto et d’entrevoir des questionnements et thématiques qui seront au cœur des futurs films de Oshii.

La série d’OAV se conclue avec Go North, SV2! et déjà on peut constater l’évolution technique et artistique entre cet épisode et le 1er. Un récit là aussi captivant mais surtout très drôle à base de voleurs de mecha se faisant eux-mêmes voler.

7 épisodes donc avec des haut et des bas mais globalement tous passionnants. Les amateurs n’attendront pas longtemps pour voir la suite, un mois à peine après la sorti du dernier épisode, c’est dans la salle de cinéma qu’allait continuer les aventures de la 2ème division.

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je connaissais pas du tout, ça donne bien envie.

Sauf erreur de ma part, cette série d’OAV n’est jamais sorti en France (je crois qu’on a eu que les trois films et la série télévisée).

Mais elle est facilement trouvable en dvd et blu-ray import. J’ai cette édition pour ma part :

Elle regroupe les deux séries d’OAV, la série télévisée et les trois films d’animation le tout en VOSTA

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ok merci.

Après la série d’O.A.V.
Après le film

Voici la série télévisée et l’occasion d’un nouveau départ

En effet, diffusée à partir du mois d’octobre 1989 (soit trois mois après la sortie du film), Patlabor The Mobile police : On Television, n’est pas la suite des O.A.V. et du film mais une nouvelle approche de cet univers afin de conquérir un plus large public en adaptant le manga. Si les personnages restent les mêmes, on constate par contre quelques changements dans l’histoire. La où les O.A.V. nous présentaient une équipe déjà constituée, la série télévisée commence quand à elle avec l’arrivée de la jeune cadette Noa Izumi au sein de la 2ème Division qui vient de recevoir de nouvelles machines, les fameux AV-98 Ingram. Avec également l’arrivée de Kanuka Clancy, lieutenant de la police de New-York envoyée en formation de plusieurs mois pour étudier ces machines, c’est l’occasion pour le capitaine Goto de revoir la formation de sa division. Ainsi après quelques essais et, déjà, une aventure rocambolesque dès le premier épisode, Noa Izumi deviendra la pilote du 1er Ingram qu’elle nommera affectueusement Alphonse, Asuma Shinohara sera son superviseur et Hiromi Yamazaki son transporteur. A leurs coté, Isao Ohta, Kanuka Clancy et Mikiyasu Shinshi formeront l’autre équipe d’une deuxième division qui deviendra d’avantage célèbre pour ses dérapages et les dégâts causés que pour ses hauts faits.


Passage sur le petit écran oblige, l’animation est inférieure aux O.A.V. et, bien sur, au film. Ceci étant dit, la série se défend très bien même si on peut constater une qualité moindre vers la fin, cela peut s’expliquer par la prolongation du nombre d’épisode que la série a connue, passant de 24 épisodes initialement prévus (couvrant la période de formation de Kanuka Clancy) à 36 (l’arc du Griffon) puis à 47 épisodes. Toutefois la série s’en sort tout à fait honorablement et si elle n’est pas dans le haut du panier des productions télé de l’époque, elle reste d’excellente facture. Cela tient à la très bonne animation des personnages, un mecha-design pertinent, à quelques audaces et surtout à la tenue d’une atmosphère unique qui fait la spécificité de Patlabor.


Car ce qu’elle perd en qualité technique, la série la gagne en développement de son univers si particulier. Celui d’une série de SF avec des mécha qui ne recherche jamais le spectaculaire. Dans sur une base isolée à l’extérieur de la ville (ce qui n’est pas sans poser des problèmes de ravitaillement comme le montre SV2 Wiped Out ! l’un des épisodes les plus drôle et ubuesque de la série) et face à des crimes qui n’arrivent pas tous les jours (parce que bon, faut les piloter les engins), le temps peut paraître souvent long et il faut donc bien trouver de quoi s’occuper. D’où l’approche originale de la série à l’inverse de la majorité de la production du même type, que Patlabor parodiera justement dans l’un de ses derniers épisodes (CLAT Forever)

La richesse des personnages permet donc une grande variété des histoires et on se plait à suivre le quotidien de cet équipe pas comme les autres. Un jour ils doivent protéger un ministre, l’autre enquêter sur des actes de sabotages d’une autoroute en construction, le suivant les voient accueillir une pop-idol en leur sein voire même le prince d’un pays lointain. Les médias n’étant jamais loin, ils doivent également composer avec des journalistes réalisant un documentaires ou bien montant en sauce une affaire anodine (Shore Watch Out Order).


Et pendant ce temps là Ohta se fiance, Shinshi tente de concilier son travail et son mariage, Kanuka veille sur sa grand-mère et le capitaine Goto espère secrètement l’amour de Shinobu. Et puis il y a le duo Noa/Asuma. Les deux jeunes gens sont clairement plus qu’amis et leur relation ponctuera la série sans toutefois être au centre de celle-ci. Fils du PDG de la Shinohara compagnie qui construit les Labors au Japon, Asuma fuit un cadre familial et un passé douloureux qu’on entrevoit à peine. A l’opposé de beaucoup de clichés de personnages féminin, Noa se questionne continuellement sur ses capacités (notamment en comparaison de Kanuka) et développe un lien particulier avec ce que beaucoup d’autres considèrent comme une simple machine.


Le rapport à la modernité est d’ailleurs très souvent au centre des enjeux de la série. De par la nature de la patrouille mobile et sa localisation en dehors de tout grands environnements urbain, celle-ci se pose déjà en observateur extérieur. Un des leitmotiv de la série se trouve aussi dans la volonté de renouvellement des machines de la Division (ce qui donnera lieu à un magnifique épisode sur le deuil dans le double épisode de fin). Nombres d’interventions qui ont lieu suite à des actes terroristes impliquant des militants écologistes, la course à l’innovation sera également traitée sous l’angle humoristique (Labor and Flower et son chef Yakuza fan des Labor) mais aussi de manière plus sérieuse avec plusieurs épisodes abordant l’espionnage industriel et, bien sur, les épisodes formant l’arc du Griffon. Ce dernier voit nos héros être confrontés à un groupe mystérieux tentant de concevoir un Labor de combat afin d’être vendu sur le marché de l’armement. Le tout dans la plus grande illégalité. Un projet qui partira en vrille et qui verra la confrontation du robot piloté par un jeune garçon face à une Noa qui ressortira changée de ces événements.


Cet arc se distingue par le nombre d’épisodes qui lui ai consacrés ainsi que par la tonalité plus dramatique le rapprochant de celle du film tout en restant totalement cohérent avec le reste d’une série bien à part. Car c’est cela Patlabor, une série à hauteur d’hommes et de femmes serait-on tenté d’écrire. Une fiction télévisuelle qui se permet de proposer tour à tour des épisodes fantastiques, comiques, poétiques, parodiques, romantiques, voire même nostalgiques mais aussi une série qui interroge sur le temps qui passe dans une société qui va toujours de l’avant.

Patlabor, la série de mecha zen et qui après 47 épisodes a encore des choses à dire.

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Après la série d’O.A.V.
Après le film
Après la série télévisée

Revoila les O.A.V.

Composée de 16 épisodes sortis en VHS et laserdiscs entre 1990 et 1992 écrits par Kazunori Itō (clé de voute de la franchise), Michiko Yokote, Hibari Arisu, Yutaka Izubuchi et Mamoru Oshii, Patlabor : The New Files est tout à la fois une suite de la série télévisée, une conclusion de certaines histoires et une proposition du meilleur de cet univers si particulier.


On assiste ainsi à la conclusion de l’arc du Griffon opposant donc la patrouille de Labor (un service public donc) à une compagnie privé désireux de vendre sa machine sur le marché de l’armement. Très belle conclusion mêlant à la fois combat titanesque (mais toujours avec cette absence de démesure propre à la série) et affrontement humain.

On enchaine ensuite avec un lot d’épisode se déroulant à différent moment de la série. L’occasion, encore une fois, de jouer sur plusieurs registres allant du fantastique au comique en passant carrément par l’onirique. Citons par exemple 90% Viewer Rate qui voit la mascotte d’une émission télévisée pour enfant prendre en otage la production suite à l’annonce de l’arrêt du show, Black Trinary est sa recherche d’un poseur de bombe dans les bains publics ou bien encore Snow Rondo et son, possible, fantôme.

Si la palme du délirant revient à The Seven Days of Fire avec sa guerre civile entre les mécanos de la section de Police et sa mise en place d’un régime fasciste au sein du commissariat tout cela parce qu’on a viré l’alcool, la télé et les revues pornos, Patlabor : The New Files est surtout l’occasion d’explorer les relations entre les personnages de manière plus développé. Si Our Karuizawa pose l’hypothèse d’une possible attirance de Shinobu envers Goto c’est encore fois la relation entre Noa et Asuma qui est la plus traité. Et à ce niveau on retiendra surtout All Quiet from the SV2, dernier épisode de cette série d’OAV dans lequel on découvre la raison de la relation conflictuel entre Asuma et son père. Magnifique épisode qui prend son temps comme c’est si bien le faire cette série, très belle conclusion qui ouvre plein de portes sans forcément avoir le besoin d’y revenir.

Et pourtant, alors qu’on pensait avoir fini avec cette équipe aussi originale que touchante, Kazunori Itō et Mamoru Oshii s’apprêtaient à sortir de manière toute simple, le chef d’œuvre de la saga.

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