Petites pépites indés

Il me semble qu’il n’y a pas encore de sujet sur les TPB, recueils et rééditions issus d’éditeurs indépendants. J’ouvre donc le bal avec une petite merveille issue du catalogue AiT-PlanetLar, un éditeur très discret, alors que sa production mérite toute l’attention possible…

Last of the Independents est un polar musclé sorti en 2003. Au début de cette décennie, le paysage éditorial américain est en ébullition, différentes petites strctures éditoriales dynamisant l’activité (l’éditeur susnommé, mais aussi, bientôt, Boom Studios, IDW…). Dans ce cadre, un dessinateur qui compte, pour moi, parmi les meilleurs du monde actuellement (sur mon plaisir-de-lecturomètre, je le mets à la hauteur d’un Samnee, par exemple), se déchaîne, enchaînant les projets : j’ai nommé Kieron Dwyer.

Et parmi ses nombreux projets, il y a ce récit d’un braquage qui tourne mal, écrit par un débutant d’alors, Matt Fraction.
Le récit est simple : un braqueur chevronné et sur le retour tente un dernier gros coup, accompagné d’une accorte demoiselle et d’(un costaud un peu attardé, entièrement dévoué à sa cause. Bien entendu, sans le savoir, ils dévalisent une petite banque qui s’avère être le lieu où la mafia cache son argent illégalement gagné. S’ensuivent des courses-poursuites, des fusillades, le tout dans une narration au cordeau, une palette sépia et un format à l’italienne.

Formidable lecture, c’est un polar classique mais entraînant, présentant des personnages attachants et une intrigue bien troussée. C’est formidablement dessiné, et je reste consterné qu’aucun éditeur n’ait eu le bon goût de l’adapter en France.

Le récit est très librement adapté d’un film, , un polar de 1973 signé Don Siegel et mettant en scène Walter MatthauTuez Charley Varrick !.

Les ressemblances sont tout de même un peu gênantes pour Fraction, qui s’en explique dans une interview : il a tenté de se purger de ses influences cinématographiques. Mais il a conservé quand même beaucoup de matériel, et quand on connaît le film, c’est un peu visible.
Néanmoins, ça reste un excellent polar. Pas réédité depuis, je crains qu’il ne soit difficile à dénicher, mais ça vaut le coup de le chercher.

Jim

J aime beaucoup DWyer…
J adore les Cap qu il a fait encré par Buladani (moins par Milgrom)…
son Lobo Contract of Gawd est un de mes favoris (avec les bisley mais aussi les one shots de Martin Edmond (qu est il devenu???)
Bon aprés… il va pas sur des projets qui me parle toujours (ces trucs avec Byrne…)
J avais bien aimé Remains!!!

Torch of Liberty ?
Ah j’avais bien aimé. Il y faisait déjà des recherches visuelles épatantes.

Pardi.

Dommage, pour les lecteurs BD, qu’il bosse beaucoup pour le storyboard et la pub. Mais son retour dans les années 2000, je l’ai suivi avec avidité.

Jim