PHIL, UNE VIE DE PHILIP K. DICK (Laurent Queyssi / Mauro Marchesi)

Je m’y suis replongé hier soir, histoire de rafraîchir ma vision.
Le récit commence quand Dick découvre l’adaptation d’un roman sous la forme d’un film titré Blade Runner. L’écrivain est enchanté, ce qui permet au scénariste d’emboîter sur la jeunesse de l’auteur, les premières lectures, les boulots chez le disquaire…
L’intrigue s’arrête sur les amours, les mariages et les divorces de l’auteur, qui constituent une valse de plus en plus rapide à mesure que la paranoïa s’installe dans l’esprit de l’écrivain. D’ailleurs, à ce niveau, le scénario est pas mal, puisqu’il s’attarde sur la fragilité psychologique de Dick dès la jeunesse, ne fait pas l’impasse sur la période hippie / drogue, et détaille de quelle manière il écrit des romans de science-fiction à l’abattage, dans la frustration de ne pas pouvoir publier de romans de « vraie » littérature.
Moi qui ai lu pas mal de choses sur les coulisses, je n’ai pas appris grand-chose, mais ça m’a permis d’avoir une vision plus chronologique.
Question dessin, c’est pas mal, sans être génial. C’est réaliste, avec une petite touche de caricature dans les visages, mais l’ensemble est très expressif.
Quelques défauts de lettrage (des mots mal graissés, visiblement un défaut récurrent chez l’éditeur) viennent entacher l’ensemble. Mais ça reste un chouette bouquin, avec de grands moments d’émotion et une fin en total écho avec les thématiques et fixettes de l’auteur.

Jim