TUMATXA : L'ÉMISSION !

Je ne pensais pas que Dick avait tant besoin que ça d’être réhabilité.
Ce qui est sûr c’est que je connaissais le gros boulot d’Hélène Collon à ce niveau mais mis à part la BD biographique sur Dick (qui d’ailleurs ne m’attire pas du tout, j’ai eu l’occasion de la feuilleter), je n’avais pas entendu parler de Laurent Queyssi.

Aujourd’hui non mais, justement, il y a 15/20 ans je crois qu’il y avait besoin

Oh non, le terme « réhabilité » me semble assez excessif. Évidemment que Dick est un classique et considéré comme tel. La simple constatation que je fais est que Dick, aussi respecté soit-il, n’avait que peu ou pas d’actualité il y a encore 10 ans. C’est différent aujourd’hui. A commencer par le fait, justement, que les nouvelles n’étaient accessibles qu’à prix d’or. Et que personne ne semblait pressé de les rééditer, à l’époque.

Et, du coup, je remarque juste que le nom de Queyssi est généralement associé d’une manière ou d’une autre aux projets récents concernant Dick. Un autre exemple que je pourrais donner est la soirée Dick qui avait été faite sur Arte il y a quelques années. Et le jeu vidéo qui avait été créé en accompagnement, « Californium ». Il était consultant sur les deux, il me semble.

Après, ceci étant dit, il n’est pas le seul. Pacôme a clairement joué un rôle. Et tu as raison de le souligner, Hélène Collon aussi. J’irai même jusqu’à dire que sa traduction de « L’exégèse » est probablement ce qui a lancé cette « réévaluation ».

Après, la biographie par Queyssi, je ne peux pas me prononcer, je ne l’ai pas lue. J’en ai entendu du bien, remarque, de même que pour ses travaux sur Alan Moore. C’est quoi qui t’a dérangé dans la bd ?

Dérangé, c’est un grand mot tout de même (d’ailleurs le problème est peut-être là). :smile:
Déjà, la BD m’a paru très courte (en terme de pagination et de contenu) et globalement très superficielle. Mais peut-être que je ne fais pas partie de la cible car je connais déjà très bien la vie de Philip K. Dick à travers des biographies et ses propres écrits (que ce soit son Exégèse ou SIVA par exemple).
De plus, j’avais trouvé que le style un peu cartoony était un très mauvais choix et aux antipodes de ce que j’aurais aimé pour ce type d’ouvrage.

OK. Bon, je ne peux pas commenter sur le style de narration, ne l’ayant pas lue.

Mais ça me semble clair, effectivement, que cette bd est plus pensée pour l’initiation que pour ceux qui sont déjà familiers avec sa vie. Mais j’ai un certain respect pour les œuvres vulgarisatrices, dans quelque domaine que ce soit (si elles sont bien faites, hein, bien sûr). Et, dans ce cadre-là, je trouve que l’aspect « ligne claire » du dessin n’est pas une mauvaise idée. Question de point de vue.

Après, c’est pas « L’exégèse », c’est sûr. Nous ne sommes pas la cible de cette bd, on va dire.

Hé bien je te conseille de te raviser.

Jim

Ça ne me donne toujours pas envie. :grin:

J’insisterai.
:wink:

Jim

Tu ne peux pas gagner à tous les coups. J’ai réservé le « Libres d’obéir … ». C’est déjà pas mal! :wink:

Pour revenir à Tumatxa, j’ai écouté deux fois le « Im Wald » de Paysage d’Hiver. Excellent album même si je n’ai pas encore eu l’occasion de me le faire d’une traite. J’ai bloqué les deux fois sur l’avant dernier morceau, l’excellent « Weiter, immer weiter ». J’adore vraiment ce passage.

Carrément. Et Hélène Collon, pour reprendre cet exemple, ça fait plus de 25 ans qu’elle oeuvre à la « reconnaissance » des travaux de Dick. Aujourd’hui, à l’instar d’un Lovecraft, on peut en effet le considérer comme un classique, mais c’était loin d’être gagné à la base.

Je suis en train de le finir.
Aussi passionnant qu’effrayant.
Quel monde on se prépare, quand même.

Jim

Les « vieux » qui les admiraient au collège et au lycée dans les années 1980 sont des précurseurs !
:wink:

Jim

Absolument.

EPISODE : L’Evangile selon Arthur-Louis Cingualte !!

Emission spéciale cette semaine, puisque comme convenu en début de saison voici le premier des entretiens cette année… Et pas des moindres, car j’ai le plaisir de recevoir Arthur-Louis Cingualte, auteur d’un essai absolument passionnant et érudit sur l’oeuvre de Nick Cave et de ses Bad Seeds.
Le livre s’intitule « L’Evangile selon Nick Cave - Le Gospel de l’âge du fer rouillé » ; Arthur-Louis Cingualte y livre une analyse fouillée et pénétrante des textes du preacher australien, en convoquant au passage les figures de Léon Bloy, Louis Massignon, Ernest Hello, mais aussi certains des principaux collaborateurs de Cave (dont Blixa Bargeld et Warren Ellis, pas le scénariste de comics, l’autre), ainsi que ses projets annexes, notamment littéraires.
En fin d’entretien, Arthur-Louis nous livre en prime deux trois conseils de lectures/visionnages bien sentis…

Pour la musique, ce sera évidemment 100 % Nick Cave And The Bad Seeds, avec « Tupelo » (extrait de « The First Born Is Dead »), « Jack’s Shadow » (issu de « Your Funeral… My Trial »), « Red Right Hand » (issu de « Let Love In »), « Stagger Lee » (issu de « Murder Ballads », et en conclusion le sublime « Hollywood » (morceau conclusif de « Ghosteen »).

Qu’Arthur-Louis soit ici à nouveau remercié pour sa disponibilité, sa gentillesse et son talent.

« It’s a long way to find peace of mind, peace of mind
It’s a long way to find peace of mind, peace of mind
And I’m just waiting now, for my time to come
And I’m just waiting now, for peace to come, for peace to come »

EPISODE 4 !!

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:grin::grin::grin:

(J’adore son album « The Good Son » donc, ça ne peut que me faire rire).

Ha ha ha ha !!
« The Good Son », ça c’est un album de Cave que j’ai peu écouté, tiens… Alors qu’il y a des super titres là-dessus.

Chaque fois que j’ai réécouté sa discographie, j’ai bloqué sur un album différent…
Je pense que chaque humeur a son album de « Nick Cave ».

Et sinon sans attendre d’écouter l’émission, j’ai déjà commandé le livre à ma libraire. :grin:

Oui, c’est très vrai je crois.
A la réécoute, alors que c’était pas forcément ceux que je connaissais le mieux, j’ai été frappé par l’impact tout à fait intact des premiers albums, et notamment « Your Funeral… My Trial », certainement l’un des tout meilleurs de toute la discographie.

Je viens d’écouter l’émission sur Tsukamoto, et je fais parti de ceux qui ne connaissent pas la 2nde de partie de sa carrière. Les raisons ont été évoquées : la difficulté à se procurer ses films a fatalement fait tomber le réal dans l’oubli. Du coup, cet éclairage sur le réalisateur m’a fait retomber dans l’adolescence, où je partage les mêmes souvenirs de « Quartier Interdit », où j’avais découvert ce Cronenberg japonais ! :relaxed:
Je vais essayer de combler ce manque dans la filmo du réalisateur car j’avoue que l’avis sur Killing m’a convaincu ! J’avais par exemple était très surpris de la proposition de Miike sur 13 Assassins, je suis donc curieux de voir ce nouveau Tsukamoto!!!

Et pour le Joker de Lemire, citer le Hannibal de Fuller, il n’en fallait pas plus pour piquer ma curiosité !

Ha ! Tant mieux si j’ai pu titiller ta curiosité, j’en suis ravi… :wink:

Concernant Tsukamoto, je crois que tu n’es vraiment pas le seul à avoir un peu « perdu la trace » du cinéaste nippon, faute de pouvoir trouver ses films facilement. C’est une véritable honte que certains de ses films soient si difficiles à voir en France, et je ne parle même pas des projections en salle. Je crois que Tsukamoto n’y a plus eu droit depuis la ressortie de « Tokyo Fist » il y a plus de… 20 ans.