PHONOGRAM t.1 (Kieron Gillen / Jamie McKelvie)


*couverture à venir

[quote]Phonogram - Tome 1

Rue Brittania

Scénariste : Kieron Gillen
Dessinateur : Jamie McKelvie
Coloriste : Matthew Wilson

Collection : Comics
Format : 185 x 283 mm
192 pages
Façonnage : Cartonné
EAN/ISBN : 9782344020784
Prix : 17.50 €

A paraître le 05.04.2017
Série en cours

Dans leur monde, la musique est magique. Littéralement.

Cela fait dix ans que la déesse de la pop Britannia est morte. Dix ans que les méandres de cette affaire hantent les pensées du phonomancien David Kohl. Aujourd’hui, son esprit n’en peut plus. Il est proche de la rupture. Est-il seulement capable de découvrir la vérité tant qu’il lui reste un semblant de raison ? Suivez la quête trouble de ce sorcier du son dans une fable de dark fantasy moderne où la musique est magique, et où une chanson peut sauver votre vie… ou la détruire.

Issu de l’imagination de Kieron Gillen et Jamie McKelvie, Phonogram est comme le cousin punk et underground de The Wicked + The Divine. Une œuvre obscure, fantastique, philosophique et musicale, dans laquelle on peut déjà déceler les thèmes chers aux deux auteurs : le rapport à la pop-culture, au pouvoir et à l’adolescence dans la société contemporaine. Initialement paru en noir et blanc, ce comics atypique bénéficie pour sa sortie inédite en France des couleurs du prodigieux Matthew Wilson ![/quote]

Voilà un titre qui m’intéresse beaucoup ; je fais partie des convaincus par « The Wicked + The Divine », du même tandem créatif… sans compter que la question du rapport à la pop-culture ici travaillée m’intéresse grandement.

Et bien tu me diras ce que tu en penses, je crois me rappeler qu’à sa sortie en V.O j’en avais été assez déçu, mais je confonds peut être avec une autre série sur le même thème…faudra que je retrouve tout ça.

je l ai relu…
c est pas parfait mais je prefere pour l instant à W+D (lu que 1er TP)
Lu la deuxieme mini qui est trés sympa aussi

La couverture :

http://www.cine-sanctuary.com/public/sanctuary/img/cover3/9782344020784_1_75.jpg

Bon j’ai lu le bousin et c’est pas tip top, même si c’est mieux que W+D.

On suit donc les aventures de David, un mec fan de Brit Pop présenté au début comme une sorte de sous Constantine avant de se faire recadrer deux pages plus tard.

Kieron Gillen est visiblement fan de music, puisque dans cette série tout tourne autour de ça. Les pages ont bombardés de citations de morceaux, et le name dropping se trouve dans chaque bulle a tel point d’en devenir lassant voir même carrément chiant. surtout que l’on parle de Brit Pop, mais pas non plus des groupes les plus connus, Manic Street Preacher ok, mais certains groupes sont aussi obscurs qu’un métalleux te citant ses 10 groupes de métal extrêmes suédois ou d’un fan de J-Pop ou Visual Key, bref ça n’intéresse que ceux qui sont fan du mouvement.

en plus de ça l’intrigue assez poétique, mais avec le cul entre deux chaises, je m’explique, Phonogram est pour moi l’Invisible de Kieron Gillen au même titre que The Wicked + The Divine. Seulement voilà si j’aime beaucoup Gillen (ses Journey into Mystère, X-Men ou même Über sont excellents), je trouve que vouloir faire du Morrison sur de la Brit Pop est tout de même casse gueule. Déjà parce que le mouvement n’a rien de contestataire et souvent pas grand chose à dire, le côté rebelle donné par le scénariste devient donc risible comparé aux Invisibles de Morrison bien plus subversif.
On se retrouve donc avec une volonté d’underground de différends de magique, mais sans s’en donner les moyens. Pas de drogues, peu d’alcool, et rien de bien déraisonnable n’apparaissent dans ce comics et c’est surement l’un des plus gros problème, cette différence entre le fonds et la forme. Le fonds se souhaite différends et se veux donc comme les Invisible ou même la Doom Patrol, mais sans aller dans ce sens.

Phonogram est donc raté a ce niveau, qui est surement le plus important, à mon avis. Reste des personnages peu développé, un univers magique à peine esquissé, des divinités mal gérés et une ambiance des plus monotone.

Sur l’aspect graphique c’est joli de la part de Jamie Mc Kelvie, mais c’est sans relief, plat, une mise en page des plus monotones à une ou deux exceptions prêt. On ne sent pas de montés, ni de violences, ni d’amour ou quoique ce soit, c’est le calme plat, sans relief tout comme l’intrigue. Le mec est censé sauvé une divinité et il se passe quasiment rien, c’est du même niveau que la musique représenté, sympa à écouter, mais d’un plat monumentale hormis quelques trop rares exceptions.

Je pense que ce titre peut parler au plus jeune comme une sorte d’Invisible aseptisé moderne un peu comme le monde actuel loin de la fureur et du bruit précédent. Mais ça ne conviendra certainement pas à d’autres génération.

PS : Si je cite aussi souvent les invisibles ce n’est pas par esprit de comparaison, mais simplement que tout le long de ma lecture j’ai eu cette sensation de voir un scénariste vouloir faire pareil voir mix (la scène avec un mec DJ représenté comme ovulant continuer à vivre usr son heure de gloire passé qui ressemble à Morrison n’aide pas non plus).

[quote=« KabFC »]
PS : Si je cite aussi souvent les invisibles ce n’est pas par esprit de comparaison, mais simplement que tout le long de ma lecture j’ai eu cette sensation de voir un scénariste vouloir faire pareil voir mix (la scène avec un mec DJ représenté comme ovulant continuer à vivre usr son heure de gloire passé qui ressemble à Morrison n’aide pas non plus).[/quote]

C’est très louable d’expliquer pourquoi tu compares, mais essaie d’être plus juste dans tes mots ! :mrgreen:

(sinon, merci pour ton avis !)

Et bien je suis pas d’accord!
Déjà je vois pas le rapport avec invisibles qui est plus ambitieux.
La, on a pas une histoire de société, une rébellion.
C est plus proche de gaiman si on devait y chercher un parallèle avec une magie, des divinités musicales!
Comme il le montre bien la britpop c est plutôt un repli sur soit, une revanche sur les ricain et malheureusement la fin de courant plus ambitieux et novateur comme le shoegaze (un très bon documentaire sur slowdive chez pitchwork en parle à la fin)
Ceci dit sans être pro britpop, dire que ça ne à pas grand chose à dire c est oublier le côté social de Pulp, de Luke haines avec thé auteurs ou le féminisme de echobelly ou Lush (qui abandonne le shoegaze) par exemple!

Pour revenir à phonogrammes, il a les faiblesses d une oeuvre de jeunesse mais j avais aimé à l’époque et je le trouve toujours pas mal foutu
J ai depuis lu le single club que j aime assez!
Mais au fond on se fout de la britpop, c est plus justement sur la magie de la création mais aussi sur une forme de guerre des clans musicaux qui existait longtemps ( d ailleurs je méprisais pas mal la britpop à l’époque)
Y a du Morrison mais plus dans la relation créativité magie et l apport pop culturel
Mais invisibles me semble évidemment plus contestataire
Je verrai plus zenith

[quote=« Fred le Mallrat »]Et bien je suis pas d’accord!
Déjà je vois pas le rapport avec invisibles qui est plus ambitieux.
La, on a pas une histoire de société, une rébellion.[/quote]

Je trouve qu’il y a une sorte de rébellion larvé, on est plus proche du niveau du premier volume ou certains épisodes centré sur les beattles. Tu ne vois pas le rapport, moi j’y vois une sensation qui m’a taraudé pendant toute ma lecture.

Je ne vois pas quand Gaiman à fait ça, en tout cas ça m’intéresse de savoir.

Ah. J’ai pas du tout vu ça moi.

Je ne connais pas ces artistes, je ne saurais donc dire

Euh on a pas lu le même truc, je n’ai rien vu de création ou magie ni même de guerre.

[quote=« Fred le Mallrat »]Y a du Morrison mais plus dans la relation créativité magie et l apport pop culturel
Mais invisibles me semble évidemment plus contestataire[/quote]

Tout à fait, c’est pour ça que je trouve que c’est du invisible atctuel, mou et amorphe.

[quote=« Fred le Mallrat »]dire que ça ne à pas grand chose à dire c est oublier le côté social de Pulp, de Luke haines avec thé auteurs ou le féminisme de echobelly ou Lush (qui abandonne le shoegaze) par exemple!
[/quote]

merci Fred

Ben le retour de britannia … C est le repli sur soi, c est une divinité ! Moi j ai pensé à America gods! Britannia revient car on croit en elle! Elle est aussi un retour au premier plan du rock anglais après la parenthèse « grunge »

Ben pour les clans musicaux, on voit ce que David pense des autres, il me semble qu on voit des gens qui ne aiment pas la britpop et les relations que ça entraine avec David
C est pas là qu il y en a une qui se " trahit" en goût musicaux?

Bon en tout cas j’ ai commence immatériel girls suite à cette discussion! Cela y traité du pouvoir du clip sur la musique.

Et moi j aime bien les premiers albums de echobelly et sleeper

Sauf que Brittnania ne revient pas, on l’a fait revenir, d’ou l’intrigue.

Tu oublies l’arrivée de la techno qui vient des US avant la Brit Pop.

oui mais il n’empêche que la Brit Pop est une réponse au grunge

Une douce réponse, mais une réponse tout à fait. :mrgreen:

pourquoi douce?

Parce que c’est moins « burné » que le grunge ?

Perso je vois moins la brit-pop comme une réponse au grunge que comme une volonté de revenir aux sources du rock, ce qui fait un sacré point commun avec le grunge qui entendait aussi rompre avec les années 80 et son rock FM dégeulasse…

Parce que moins burné et moins à mon sens et de ce que je connais moins social.

Comme le dit Photo, la Brit Pop c’est comme le grunge, retour à un rock plus pur, plus direct.

Le grunge pour moi parle au départ à une jeunesse désœuvré qui est en rupture qui doit faire face à la première grose crise économique, la guerre du golf, c’est des personnes qui en ont marre de voir les mecs des années 80 faire des clips avec des nanas dans des bikinis avec de la guimauve autour (Rod Stewart à cette époque au secours). Le grunge à pour moi un aspect plus dur contestataire là ou la Brit Pop à un côté plus soft, retour du bon sons, mais en plus sirupeux. Encore une fois je ne connais pas l’immensité des groupes de la Brit Pop, je parle de ceux que je connais. Je dirais même que la Brit Pop s’addresse à une jeunesse middle class/haute classe là ou le grunge c’est le bas du social pour aller jusqu’au middle.

C’est mon ressentit, merci de ne pas me fusiller sur la place publique parce que je ne connais pas tel ou tel obscurs groupe de Brit Pop.

Pulp obscur groupe? je peux mettre un :mrgreen: aussi? :wink:

que ce soit en musique, ciné,série le fond n’est jamais moins social du côté de la Perfide Albion

Je ne connais pas Pulp. :cry:

Non je pensais à des groupes comme Oasis et Blur (qui ont été bien mis en avant par les médias), mais aussi Primal Scream, Supergrass, Suede pour les « gros groupes » de la première vague.

Encore une fois la Brit Pop n’est pas mon genre de prédilections je compare sur ce que j’ai pu écouter, désolé :blush:

c’est une bonne sélection.
mais tu ne peux pas trouver ça moins social, si?