PIONNIÈRES : ANITA CONTI (Nathaniel Legendre, Luca Blengino / Katia Ranalli)

Pionnières - Anita Conti

Date de parution : 04/03/2020 / ISBN : 978-2-302-08166-6

Résumé

Inaugurant la série Pionnières mettant au premier plan des femmes audacieuses qui ont su s’imposer dans des univers masculins, le récit d’Anita Conti, première femme océanographe française, nous plonge dans la vie d’une idéaliste qui, contre vents et marées, est allée au bout de ses rêves.

Fille de médecin, Anita est passionnée dès l’enfance par la mer et la pêche. Entre les deux guerres mondiales, elle commence à dresser les premières cartes qui permettront de rationnaliser les pratiques de la pêche en haute mer. Comme journaliste et spécialiste du monde de la pêche, elle prend part à plusieurs campagnes, du Golfe de Gascogne à Terre Neuve et fut la première à s’inquiéter des effets de la pêche industrielle sur les ressources de poissons. Une lanceuse d’alerte avant l’heure !

Ah, voilà donc le lancement de la collection, dont j’entends parler depuis de longs mois.

Jim

Un article dans le mag municipal de Cherbourg-en-Cotentin. Le scénariste Nathaniel LEGENDRE est du coin:

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Et j’en ai profité pour lui faire signer les deux tomes qu’il a co-écrits dans cette collection (qui compte trois bouquins, au final), à l’occasion du micro-salon Des Bulles et du houblon : celui-ci, co-écrit avec un autre pote, Luca Blengino, et Valentina Terechkova, cosmonaute, co-écrit avec Jean-Blaise Djian (j’y reviendrai).

L’album est très sympathique. Assez didactique et chronologique, sans aspérité ni polémique (pas réellement hagiographique mais un peu quand même…), il déroule la vie de l’océanographe, mettant en avant son obstination à vaincre la misogynie ambiante. Ce qui la conduira à tenir un rôle plus « politique » et engagé quand la guerre éclate. C’est bien troussé, mais très documentaire. C’est un peu le but de l’album, et de la collection, mais ça manque peut-être d’enjeux, voire de caractérisation.

Graphiquement, le dessin de Katia Ranalli est pas mal, même si on sent que certaines cases souffrent d’un manque de documentation (ou de temps). Visiblement, dessiner un bateau en pleine mer n’est pas une priorité. En revanche, la reconstitution des décors et des vêtements est assez soignée, ce qui rend crédibles les séquences de discussion.

Jim