Posons-nous 2 minutes

[quote=« KabFC »]Non ca c’est le HC. Le TPB reprend générallement 6 épisodes ce qui doit faire dans les 144 pages, là ou le HC comprend plus de numéros.

Pour ma part je trouve que les TPB ricains sont très bien ,ej vois pas ce que ut leur reproche Blacky.[/quote]

Tu te doutes bien que si je prends la peine d’apporter un complément d’information, c’est que j’ai pris soin de me renseigner un minimum. En l’occurrence, le TPB Supergirl de Peter David dont il est question regroupe les neufs premiers épisodes de la série, un annual et un épisode spécial. La pagination indiquée par Amazon est incorrecte rien qu’au regard du sommaire et du prix du recueil alors qu’un autre site comme Mycomicshop indique 304 pages, ce qui semble déjà plus raccord.

Je ne vois pas que ce vient faire là la distinction TPB/HC, qui est fausse en plus. Les derniers TPB des séries Hellblazer, Animal Man, Sandman Mystery Theater, Omega Men ou Young Justice/Supergirl par Peter David pour ne prendre que quelques exemples compilent à chaque fois au moins une dizaine d’épisodes.

le prix n’est pas en adéquation de ce que tu achètes (à mes yeux). Attention je ne te parle pas du prix amazon, je te parle des prix officiels après avec la ristourne, c’est déjà plus potable.

(Sans déconner quand je prends un TP en main, je me dis que les kiosques sont de meilleures qualités…)

Je suis pas d’accord et je te laisse voir le commentaire de Benoit.

Benoit d’ailleurs ta remarque fonctionne t’elle sur les nouvelles séries ou que sur les anciennes ? Car j’ai le Flash par Mark Waid ou le Wonder Woman par Deodato qui sont effectivement de gros TPB, par contre sur des séries plus récentes je suis bien sur un format plus petit.

Les premières compilations des séries récentes en cours sont bien sûres plus chiches en pagination, reprenant 4-5-6 épisodes en fonction des arcs, mais le format HC/TPB n’influe pas pour autant sur le contenu lui-même – les premiers TPB des séries Rebirth étant conséquents avec une compilation du one-shot du même nom ainsi que les 5-6 premiers épisodes des séries régulières pour Batman / Superman par exemple – à l’exception des formats maousses comme les Omnibus où la reliure supporterait sans doute difficilement une telle pagination avec un collage classique (encore qu’Image a fait fort avec son monstrueux volume unique des Stray Bullets de David Lapham), sachant que les premières éditions hardcover sont souvent suivies de réimpressions en TPB quelques mois plus tard (cf l’actuelle série Doctor Strange). C’est l’une des raisons qui m’ont poussé à ne pas faire certaines séries potentiellement intéressantes (les TPB Black Panther qui rassemblent quatre épisodes en complétant le sommaire avec du vieux matériel, c’est un peu abusé). Si les premières éditions sont plus souvent compilées en TPB qu’en HC contrairement à ce qui se faisait encore il y a quelques années, on observe parallèlement aussi l’augmentation de secondes éditions plus volumineuses en HC qui tendent à se développer (le Daredevil de Waid/Samnee, Ms Marvel, Hawkeye, Spider-Gwen), essentiellement chez Marvel voire Image (Saga).

Merci Benoit.

[quote=« Blackiruah »]

toutafé
tout en lui faisant la démonstration que toi avec 2 titres tu arrives à un autre prix/page

[size=150]POSONS NOUS 2 MINUTES : NON, LES COMICS ONT ÉVOLUÉ ![/size]

J’en ai gros !

[quote=« Blackiruah »][size=150]POSONS NOUS 2 MINUTES : NON, LES COMICS ONT ÉVOLUÉ ![/size]

J’en ai gros ![/quote]

Je n’ai assisté à aucune des conférences que tu cites (mais François Hercouët m’a évoqué en personne celle à laquelle il a participé, avec Thierry Mornet, Olivier Jalabert et le responsable de Bliss, je crois…), et pour cause, j’essaie de ne pas aller à ces grands-messes du livre : je passe déjà tout mon temps à bosser, c’est pas pour aller me noyer à mes heures perdues dans ce genre de choses.
Donc l’exercice au final s’avère assez vain, à la fois vide et sans effet notable. En effet, ça fait combien de temps qu’on pointe du doigt tous les travers que tu énumères ? Tous les poncifs qu’on croyait avoir consciencieusement désamorcés et qu’il faut à nouveau dénoncer, à l’exemple de ce que tu fais ? Bref, on s’en sort pas.

Cependant, à la lecture de tes commentaires, il me semble qu’une donnée nouvelle s’ajoute au cocktail : toutes les âneries débitées me semblent provenir d’une « école » de la BD qui se sent minoritaire. Revoyons l’action au ralenti. Quand les comics (de super-héros, au premier chef) étaient encore minoritaires (disons, à la louche, il y a quinze ans), les tenants de cette « école », s’ils étaient tentés de trouver un bouc émissaire, pointaient du doigt les mangas, en faisant des comparaisons instrumentées et fallacieuses afin d’en faire le diable, le grand satan (ouais, c’est pas parce que je me reconnais dans la sphère comics que j’accepte tous les arguments des gens qui s’y agitent). Aujourd’hui, les chiffres de ventes et parts de marché le prouvent, les comics montent en puissance (à la fois en termes d’offre, de tirages et… de ventes !) alors que le marché manga stagne voire décline. Résultat, les tenants du manga, s’ils veulent chouiner et jouer les pleureuses, désignent les comics, qui grignotent leur place, en tant que grand satan.
C’est pas un phénomène nouveau : le processus consiste à définir son propre système en ridiculisant et réduisant les autres systèmes. C’est con et mesquin, mais ça s’est observé de tout temps.
C’est la trace d’une méconnaissance générale (recours aux clichés) et d’un glissement du débat : car la dilution des frontières s’observe surtout à la manière dont les codes sont inscrits dans les formats (en gros, comment les tics graphiques rentrent dans un album traditionnel).

Bref, tout ça pour dire que le combat n’est pas gagné.
(pour ceux qui voudraient le mener.)

Le seul petit point de détail sur lequel je suis en désaccord avec toi, c’est le coup du gaufrier : il n’a jamais été la règle, en comics. Il n’y a qu’à voir les pages de Kirby dans les années 1940. Puis Kane, Adams, Miller, Sienkiewicz, et les exemples que tu donnes. Le gaufrier n’a jamais été la technique dominante. Même sous la forme cinémascope proposée par Hitch.
Ce point d’ailleurs ne retire rien à ton argument, qui est vrai de fond en comble.

Jim

Je n’ai pas encore regardé la vidéo (au passage, j’aurais mis un point d’interrogation, moi : « BD/COMICS/MANGA : les frontières abolies ? », ça ouvre un débat, alors que « BD/COMICS/MANGA : les frontières abolies », c’est une affirmation, et ça biaise le tout).
Je te rejoins sur certains points, mais pas entièrement :
Les comics et les mangas ont un cycle de vie similaire, mais là où les comics ont un chapitre/épisode par numéro (ou deux, quand il y a une backstory), les mangas ont une quinzaine ou une vingtaine de chapitres par magazine (oui, c’est la différence : aux Etats-Unis, on peut ne suivre que la série que l’on aime… Au Japon, la prépublication se fait en gros magazines, avec plein de séries). De plus, au Japon, c’est bien de la prépublication, sur du papier de piètre qualité, avec une impression passable : le but est vraiment le tankôbon (volume relié), à l’exception de quelques one-shots, qui n’apparaissent que dans le magazine, alors qu’aux Etats-Unis (c’est de moins en moins vrai, apparemment, cela dit), on pense d’abord aux issues (qui ont déjà une bien meilleure qualité que les chapitres japonais), et ensuite on les rassemble, éventuellement, en recueils.
Une autre différence vient dès la création : aux Etats-Unis, on a souvent un scénariste, un dessinateur, un encreur, un coloriste, un lettreur, tandis qu’au Japon, on a un mangaka ou un scénariste et un dessinateur (avec souvent un tas d’assistants, c’est vrai).

Quant au « rythme plus soutenu dans le manga » dont tu parles, ce n’est même pas toujours le cas : aux Etats-Unis, beaucoup de séries sont mensuelles… Au Japon, beaucoup de séries sont hebdomadaires, mais il y a aussi beaucoup de magazines (et, par tant, de séries) mensuels.

Cela dit, là où je rejoint Ahmed Agne (encore une fois, je n’ai pas vu la vidéo, je me contente de la citation que tu as donnée), c’est quand il dit « des galeries de personnages énormes où n’importe qui peut trouver chaussure à son pied », mais je ne l’aurais pas dit tout à fait ainsi. C’est plutôt que dans le manga (au Japon… C’est nettement moins vrai en France), on peut trouver des titres sur n’importe quelle thématique, ce qui n’est pas vrai pour les comics ou la BD franco-belge (Malgré la diversité de titres qu’on trouve dans les deux).
Tu veux un titre sur le curling ? Ça existe.
Tu veux un titre sur la vulcanologie ? Ça existe.
Tu veux un titre sur l’archéologie ? Ça existe.
Tu veux un titre sur l’œnologie ? Il y en a à foison.
Tu veux un titre du genre de l’émission de TV D&co ? Ça existe.
Tu veux un titre sur une agence immobilière ou sur un cabinet d’urologie ? Ça existe.
Tu veux un titre dans lequel Brice de Nice apparaît ? Ça existe ! ~___^
Tu veux un titre dans lequel Donald Trump apparaît en président des États-Unis ? Ça existe déjà (on devrait l’avoir en France dans cinq ou six mois, je crois).
Et je pourrais continuer longtemps.
Malheureusement, c’est tellement vrai qu’il y a aussi des titres révisionnistes, xénophobes, pédophiles (même si la loi récente y met un frein), etc.
On pourrait presque adapter la fameuse « règle 34 » (« si ça existe, il y en a une version porno ») d’internet au manga : « si ça existe, il y a un manga sur le sujet ».

Tori.

[quote=« Jim Lainé »]
Je n’ai assisté à aucune des conférences que tu cites (mais François Hercouët m’a évoqué en personne celle à laquelle il a participé, avec Thierry Mornet, Olivier Jalabert et le responsable de Bliss, je crois…), et pour cause, j’essaie de ne pas aller à ces grands-messes du livre : je passe déjà tout mon temps à bosser, c’est pas pour aller me noyer à mes heures perdues dans ce genre de choses.
Donc l’exercice au final s’avère assez vain, à la fois vide et sans effet notable. En effet, ça fait combien de temps qu’on pointe du doigt tous les travers que tu énumères ? Tous les poncifs qu’on croyait avoir consciencieusement désamorcés et qu’il faut à nouveau dénoncer, à l’exemple de ce que tu fais ? Bref, on s’en sort pas.[/quote]

Ca fait froid dans le dos tout ça…

[quote=« Jim Lainé »]Cependant, à la lecture de tes commentaires, il me semble qu’une donnée nouvelle s’ajoute au cocktail : toutes les âneries débitées me semblent provenir d’une « école » de la BD qui se sent minoritaire. Revoyons l’action au ralenti. Quand les comics (de super-héros, au premier chef) étaient encore minoritaires (disons, à la louche, il y a quinze ans), les tenants de cette « école », s’ils étaient tentés de trouver un bouc émissaire, pointaient du doigt les mangas, en faisant des comparaisons instrumentées et fallacieuses afin d’en faire le diable, le grand satan (ouais, c’est pas parce que je me reconnais dans la sphère comics que j’accepte tous les arguments des gens qui s’y agitent). Aujourd’hui, les chiffres de ventes et parts de marché le prouvent, les comics montent en puissance (à la fois en termes d’offre, de tirages et… de ventes !) alors que le marché manga stagne voire décline. Résultat, les tenants du manga, s’ils veulent chouiner et jouer les pleureuses, désignent les comics, qui grignotent leur place, en tant que grand satan.
C’est pas un phénomène nouveau : le processus consiste à définir son propre système en ridiculisant et réduisant les autres systèmes. C’est con et mesquin, mais ça s’est observé de tout temps.
C’est la trace d’une méconnaissance générale (recours aux clichés) et d’un glissement du débat : car la dilution des frontières s’observe surtout à la manière dont les codes sont inscrits dans les formats (en gros, comment les tics graphiques rentrent dans un album traditionnel).

Bref, tout ça pour dire que le combat n’est pas gagné.
(pour ceux qui voudraient le mener.)[/quote]

C’est clair, mais y’a d’autres détails qui me font tiquer, par exemple, Ahmed Agne cite Olivier Coipel, j’estime que si tu connais cette référence, ça veut dire que tu t’y connais quand même un peu. Du coup, comment il peut utiliser de tels arguments ou ne pas contredire certains propos puisqu’il semble connaitre ce média (encore plus que si tu connais Olivier Coipel, tu sais que graphiquement c’est loin de respecter les normes). Donc ça veut quand même dire que c’est un minimum volontaire tout ça. Enfin j’espère me tromper…

[quote=« Jim Lainé »]Le seul petit point de détail sur lequel je suis en désaccord avec toi, c’est le coup du gaufrier : il n’a jamais été la règle, en comics. Il n’y a qu’à voir les pages de Kirby dans les années 1940. Puis Kane, Adams, Miller, Sienkiewicz, et les exemples que tu donnes. Le gaufrier n’a jamais été la technique dominante. Même sous la forme cinémascope proposée par Hitch.
Ce point d’ailleurs ne retire rien à ton argument, qui est vrai de fond en comble.[/quote]

Oui j’ai banalisé le mot gaufrier pour pas y rester trop longtemps et tu as tout à fait raison

vraiment ce titre me dérange … Oui , les comics ont évolué c’est quand mm mieux XD sinon d’accord sur la forme intéressant comme discution mm si j’ai pas tout lu XD

[quote=« Blackiruah »]

C’est clair, mais y’a d’autres détails qui me font tiquer, par exemple, Ahmed Agne cite Olivier Coipel, j’estime que si tu connais cette référence, ça veut dire que tu t’y connais quand même un peu.[/quote]

Ah ? Pas moi. Coipel est une des stars du comics, il suffit de faire une recherche pour faire un minimum de préparation et on tombe dessus. Suffit de faire une simple recherche google « dessinateur comics français » et son nom apparait en second lien, le premier donnant un lien ou une palanquée de ses dessins son mis en avant. Je ne connais pas lem ec ni rien donc je ne sais pas s’il s’y connait ou pas, mais ce que je sais c’est que citer Coipel ne veux pas dire qu’on s’y connait.

C’est à cause de ça qu’on a des interventions comme ça. Tu fais partie des fautifs :smiling_imp: :mrgreen:

Bienvenue dans le monde de la pop culture. Et de la communication à outrance.

Il y a presque vingt-cinq ans, quand l’internet faisait ses premiers pas et qu’on appelait encore cet outil aussi exotique qu’étourdissant « les autoroutes de l’information », la métaphore revêtait une pertinence qui selon moi ne s’est jamais démodée.
C’est quoi une autoroute ? Un endroit où tu circules vite et où tu vois beaucoup de paysages de manière superficielle, mais où tu ne t’arrêtes devant aucun.
Les médias actuels, notamment avec les réseaux sociaux, c’est complètement ça : des foules de véhicules visuels et mentaux qui se suivent dans des grandes artères de pensée. Il y a bien entendu une dimension panurgique à la chose. À laquelle s’ajoute l’effet « caisse de résonance » propre à n’importe quel média. Ce qui conduit les gens qui sont posés (ou se posent) en décrypteurs / prescripteurs d’opinion à énoncer des banalités ou des erreurs sur le ton de la révélation, notamment parce qu’il n’y a pas de contradicteurs, ou que ceux-ci n’osent pas intervenir, ou que les modérateurs (une belle invention, tiens encore…) font bien comprendre que « le temps imparti ne permet pas de développer ». Donc on fait court, prêt à mâcher et simple d’accès. Forcément, on finit par faire faux.
Dans une conférence (pour en avoir donné plein dans des lieux sérieux, et avoir assisté à de beaux morceaux de bravoure, je vois l’exercice), il y a deux types de public. Les gens comme toi et moi, qui sont suffisamment informés pour repérer des âneries ou tiquer devant des partis pris injustifiés, et le « grand public » qui découvre, et qui dans une certaine mesure se fait avoir.
Reste que ça a toujours été comme ça. Je cite souvent l’exemple de 93 ans de BD, le bouquin de Sadoul, sorti en poche dans les années 1990 (je crois, ou peut-être à la fin de la décennie précédente), qui m’a été d’une grande inspiration à plein de niveau, mais qui est un ouvrage rempli d’âneries, d’imprécisions et surtout de partis pris. Bon, mais c’était à l’époque l’un des rares bouquins de vulgarisation qui prenait son temps pour parler d’autre chose que de franco-belge.
D’une certaine manière, et dans la perspective de ce que j’énonce plus haut, à sa lecture, je « me suis fait avoir » par ce bouquin. Mais je m’en suis sorti.
Donc le problème que tu décris ne date pas d’aujourd’hui. Ça fait genre douze treize ans que je participe à des forums et que je répète toujours les mêmes trucs (les écrans télé de Frank Miller c’est brillant, Guice a copié Gulacy et non l’inverse, les Fantastic Four sont arrivés après la Justice League, etc etc…). Et ça sera toujours comme ça. Car il y aura toujours une génération de nouveaux lecteurs demandeurs d’informations, parce qu’il y aura toujours des prescripteurs d’opinion qui balanceront leur grille de lecture sans l’expliquer, et parce que l’ère d’internet fait que les paroles, écrites ou enregistrées, restent et s’accumulent, rendant la référence d’autant plus difficile à retrouver qu’elle est noyée dans le flot.
Le seul véritable relais efficace, c’est quand on s’agite dans une tribune, et qu’on rencontre des gens plus jeunes qui entreprennent des efforts comparables. Et qui sont donc dans une posture d’écoute et de partage. À leur tour, ils expliquent, ils s’insurgent, tout ça. Et ils font avancer le bazar. Mais autrement, c’est un peu comme pisser dans un violon : ça fait pas une musique terrible.
:wink:
Voilà, c’est comme ça. C’est la « never ending battle ». Ça a un côté Sisyphe, bien sûr. Toujours envie de continuer ?

Jim

Ah, je voulais en parler aussi, et j’ai oublié…
Plutôt que « Non, les comics ont évolué », il serait préférable d’avoir une formule plus correcte : « Si, les comics ont évolué » ou « Non, les comics ne sont plus les mêmes » (ou un truc du genre).

Tori.

[quote=« Blackiruah »][size=150]POSONS NOUS 2 MINUTES : NON, LES COMICS ONT ÉVOLUÉ ![/size]

J’en ai gros ![/quote]

Avec le peu que tu dis, je n’ai même pas envie d’aller la voir, cette conf’ ! vais pas perdre de temps avec ça !

Bref, j’ai juste une question : quand tu prends le tome 30 de la série japonaise Schmoldu, qui en fait 60 tomes, tu peux prendre le train en marche et tout comprendre ?
(et comme tu le dis : si c’était si inaccessible, la part de marché n’aurait sûrement pas augmentée à ce point ! Je ne pense pas que Walking Dead fasse les 7% supplémentaires à lui tout seul)

Ah, j’aurais envie de leur dire que le super-héros n’est qu’un genre dans lequel on peut parler de beaucoup de choses ! Ces messieurs auraient dû lire le premier volume de l’excellente collection des manuels de la BD publiés chez Eyrolles par d’excellents auteurs ! Dès les premières pages, on parle de mixage de genres !

Donc, je vais éviter de les traiter d’abrutis parce que je ne fais que m’appuyer sur ce que tu cites sans aller voir le reste, mais ce n’est pas l’envie qui m’en manque !

[quote=« Tori »]
Les comics et les mangas ont un cycle de vie similaire, mais là où les comics ont un chapitre/épisode par numéro (ou deux, quand il y a une backstory), les mangas ont une quinzaine ou une vingtaine de chapitres par magazine (oui, c’est la différence : aux Etats-Unis, on peut ne suivre que la série que l’on aime… Au Japon, la prépublication se fait en gros magazines, avec plein de séries). De plus, au Japon, c’est bien de la prépublication, sur du papier de piètre qualité, avec une impression passable : le but est vraiment le tankôbon (volume relié), à l’exception de quelques one-shots, qui n’apparaissent que dans le magazine, alors qu’aux Etats-Unis (c’est de moins en moins vrai, apparemment, cela dit), on pense d’abord aux issues (qui ont déjà une bien meilleure qualité que les chapitres japonais), et ensuite on les rassemble, éventuellement, en recueils.[/quote]

C’est pour ça que je mets « dans un magazine », je ne voulais pas m’épancher dessus car au final, ça change quoi pour une équipe créative ? Rien, il doit quand même sortir à un rythme régulier qu’il soit publié seul ou avec d’autres séries.

Oui enfin le truc c’est qu’il y a des assistants , donc à partir de là tu sais pas trop ce que fait réellement tout le monde mais on sait que les taches sont réparties. Heureusement d’ailleurs sinon ça serait inhumain.

Evidemment, mais ça change rien Tori, et c’est pareil dans les comics, il a des bimensuels, des bimestriels, etc.

[quote=« Tori »]Cela dit, là où je rejoint Ahmed Agne (encore une fois, je n’ai pas vu la vidéo, je me contente de la citation que tu as donnée), c’est quand il dit « des galeries de personnages énormes où n’importe qui peut trouver chaussure à son pied », mais je ne l’aurais pas dit tout à fait ainsi. C’est plutôt que dans le manga (au Japon… C’est nettement moins vrai en France), on peut trouver des titres sur n’importe quelle thématique, ce qui n’est pas vrai pour les comics ou la BD franco-belge (Malgré la diversité de titres qu’on trouve dans les deux).
Tu veux un titre sur le curling ? Ça existe.
Tu veux un titre sur la vulcanologie ? Ça existe.
Tu veux un titre sur l’archéologie ? Ça existe.
Tu veux un titre sur l’œnologie ? Il y en a à foison.
Tu veux un titre du genre de l’émission de TV D&co ? Ça existe.
Tu veux un titre sur une agence immobilière ou sur un cabinet d’urologie ? Ça existe.
Tu veux un titre dans lequel Brice de Nice apparaît ? Ça existe ! ~___^
Tu veux un titre dans lequel Donald Trump apparaît en président des États-Unis ? Ça existe déjà (on devrait l’avoir en France dans cinq ou six mois, je crois).
Et je pourrais continuer longtemps.[/quote]

En fait, tu parles d’un autre sujet ici, tu parles de la richesse des mangas dans les styles et les sujets abordés. Ce n’est pas de ça que parle Ahmed dans la vidéo : il aborde l’identification auprès d’un personnage dans une série par exemple dans naruto, t’as le ténébreux, le jeune con, le réservé, etc. qui permet une grande chance d’identification dans ce casting varié…

Mais quand tu vois l’univers des super-héros… Je ne vois pas en quoi ils n’ont pas cet aspect…

Pour l’équipe créative, en effet, ça ne change rien… Pour le lecteur (et un peu pour la maison d’édition, aussi), ça change tout.

Oui, mais les assistants sont là pour assister (duh !) : en général, ils s’occupent des taches rébarbatives : les noirs, les trames (parfois les décors). Bon, question lettrage, dans le manga, ce n’est pas fait à la main, en dehors des onomatopées et de quelques commentaires en tout petit, et il y a rarement de mise en couleurs, donc c’est normal qu’on ne sache pas qui s’occupe de ces deux postes. Mais pour le scénario et le dessin, les assistants ne sont pas crédités (ils sont déjà rarement cités tout court, d’ailleurs).

Ah, mais je ne faisais qu’apporter de l’eau à ton moulin, en disant simplement que le rythme n’était même pas toujours plus soutenu pour les mangas que pour les comics…

[quote]En fait, tu parles d’un autre sujet ici, tu parles de la richesse des mangas dans les styles et les sujets abordés. Ce n’est pas de ça que parle Ahmed dans la vidéo : il aborde l’identification auprès d’un personnage dans une série par exemple dans naruto, t’as le ténébreux, le jeune con, le réservé, etc. qui permet une grande chance d’identification dans ce casting varié…

Mais quand tu vois l’univers des super-héros… Je ne vois pas en quoi ils n’ont pas cet aspect…[/quote]

Comme je l’ai dit, je n’ai pas encore vu la vidéo… Je pensais donc qu’Ahmed parlait de la variété des thèmes, qui permet à tout un chacun de s’y retrouver.
S’il parle effectivement de l’identification, alors je ne peux qu’aller dans le même sens que toi : c’est vrai aussi dans les comics, même si on se contente du genre super-héroïque… En particulier chez Marvel où le pendant « humain » des super-héros est bien développé, et où chacun a ses failles et ses faiblesses très humaines (et ça ne date pas d’hier, en plus).

Tori.

[quote=« Jim Lainé »]Les médias actuels, notamment avec les réseaux sociaux, c’est complètement ça : des foules de véhicules visuels et mentaux qui se suivent dans des grandes artères de pensée. Il y a bien entendu une dimension panurgique à la chose. À laquelle s’ajoute l’effet « caisse de résonance » propre à n’importe quel média. Ce qui conduit les gens qui sont posés (ou se posent) en décrypteurs / prescripteurs d’opinion à énoncer des banalités ou des erreurs sur le ton de la révélation, notamment parce qu’il n’y a pas de contradicteurs, ou que ceux-ci n’osent pas intervenir, ou que les modérateurs (une belle invention, tiens encore…) font bien comprendre que « le temps imparti ne permet pas de développer ». Donc on fait court, prêt à mâcher et simple d’accès. Forcément, on finit par faire faux.
Dans une conférence (pour en avoir donné plein dans des lieux sérieux, et avoir assisté à de beaux morceaux de bravoure, je vois l’exercice), il y a deux types de public. Les gens comme toi et moi, qui sont suffisamment informés pour repérer des âneries ou tiquer devant des partis pris injustifiés, et le « grand public » qui découvre, et qui dans une certaine mesure se fait avoir.[/quote]

Oué mais c’est ça qui m’enrage, ce type de conf se transforme plus en promotion alors que c’est censé être à but culturel et informatif…

Je suis trop borné et idiot pour m’arrêter ici :open_mouth:

Non mais tu comprends au moins ils peuvent trouver le numéro 1…

Exactement.

Mais non voyons n’allons pas jusque là et puis que ça soit VanRah (Tori tu sais peut être ce qu’elle a fait dans les comics ?) ou P.Sobral, ils ne sont pas trop au fait, et on ne va pas leur en vouloir pour ça… Ce n’est pas leur métier.

Disons que je vais m’arrêter au beau parleur … (mais comme je le disais, je ne vais pas le faire puisque je n’ai pas du tout écouté …)

Ouais, bah c’est eux qui ne comprennent rien aux comics s’ils ont ce genre d’argument …