Le problème du prix actuel est comme je l’avais mentionné, le cas échéant sur les DVD et mangas qui ne sont plus commercialisés, que selon cette méthode de calcule offre l’hégémonie à Amazon, ce qu’il recherche commercialement, en présupposant que même sur l’occasion, il serait le moins cher et la référence en terme de cote.
Pour la suite de mon développement, dans l’appellation « occasion » il faudra également inclure le neuf décoté (la flemme de me répéter, ça évitera aussi quelque confusion).
Pour moi c’est une aberration sur plusieurs points. D’abord parce que c’est faux, Amazon n’offre pas les meilleurs prix. Ensuite, les prix d’Amazon ne sont pas ceux d’Amazon, ce sont souvent sur l’occasion ceux de revendeurs utilisant Amazon comme un support. Si l’occasion était trop concurrentielle, la marge vendeur serait trop faible pour être rentable, d’un point de vue d’une société, c’est pour cela que les vendeurs tiers pratiquent des frais d’envoi invraisemblables pour des articles à 1 centime. Amazon se sert donc de cela pour tuer la concurrence, en finançant son activité de vente « qualitative » directe par les commissions qu’elle prélève sur ces ventes quantitatives. Le net recule de son concurrent Ebay lui est aussi imputable.
Car l’autre ennemi du vendeur tiers pour ce genre d’offre d’occasion, c’est le particulier. Or c’est très certainement là que sont les meilleures affaires à faire, quand bien même elles n’auraient pas l’abondance, la régulation et la mise en lumière des professionnels. Ailleurs je l’ignore, mais en France, la progression du Bon Coin est sans doute une grosse épine dans ce pan d’activité qu’Amazon rêve probablement de s’accaparer, toujours dans le but d’augmenter son trafic et de tuer la concurrence dans les secteurs qui lui rapportent le plus. Je ne sais pas si c’est encore le cas, mais la partie libraire d’Amazon France était déficitaire à cause de sa politique de frais de port gratuit, qui se heurtait de plein fouet à la loi Lang. Si la plupart des vendeurs en ligne demande souvent un montant minimum au panier avant de les offrir, ce n’est pas seulement pour faire plus de chiffre, écouler les stocks, respecter stricto sensu la loi ou inciter à l’achat, mais aussi éviter d’ouvrir une spirale de frais d’envoi inutiles.
Je m’écarte un peu, mais bref, le prix à tout prix, c’est clairement un non pour Amazon sur l’occasion.
Ensuite, le prix en lui-même, Skeet souligne qu’il est arbitraire. Autant pour celui qui vend, que pour celui qui achète, en ce sens, définir le prix d’Amazon sur l’occasion comme la référence tout en considérant que c’est arbitraire, il y a comme un petit problème de cohérence.
Parce que l’on parle non seulement du prix de l’occasion, mais ici bien du prix indiqué sur MS. Lui aussi peut-être considéré comme arbitraire. Hors afficher volontairement un prix fluctuant mais basé sur Amazon revient à vendre son libre arbitre à Amazon…
MS est censé être une encyclopédie et un lieu d’expression critique sur un média artistique. Ne serait-ce pour des raisons éthiques, il n’est pas sensé être partisan pour l’un ou l’autre des éditeurs, de ce qui représente l’aspect industrie de cette production culturelle, alors si c’est pour avantager une multinationale qui n’intervient dans aucun aspect de ce qui lie une communauté et son centre d’intérêt…
Toujours sur ce point de vue du prix d’occasion, s’il ne semble pas trouver sa source dans l’essence de MS, quid de sa finalité ?
Parce qu’étant donné qu’il n’y a qu’un prix par fiche (en dehors de ceux sponsorisé), l’unique source de sa provenance ne peut en faire un comparateur de prix (ou ce qui en serait son résultat).
MS ne s’est pas donné pour but de faire économiser de l’argent à ses membres.
Acheter 3€ de moins un bouquin n’en change pas sa lecture ni l’avis qu’il y a à se faire dessus (ok, on peut être tenté d’être plus indulgent quand on débourse moins, d’où certains partis pris avec les versions presse, ou encore être très vénère lorsque l’on tombe sur des pages manquantes ou gribouillées, mais ne faites pas semblant de ne pas comprendre ce que je voulais dire
).
Cela pourrait être envisageable, mais entre le référencement de tous les sites de vente en ligne, la dichotomie neuf/occasion avec la non pertinence de comparer les prix du neuf entre eux quand on est sur un prix fixe légal, les offres de particuliers rédigées comme des textos qu’il faudrait affecter au cas par cas à un produit, ainsi que le contrôle de leur fraicheur, sans parler de leur fiabilité ou de la promotion de sites concurrents offrant également un service de petites annonces, etc, etc…
Bref ça serait le bordel, mais si voulez vous fixer une nouvel objectif, pourquoi pas.
Et puis le prix Amazon est déjà indiqué dans son encart sponsorisé, cela devient juste un doublon qui ne dit pas son nom.
Non, pour l’instant ce prix reste dans le cadre d’une information pour ceux qui consultent les fiches.
Alors de leur point de vue, quelle est la pertinence d’un tel résultat ?
Toujours dans le cadre de l’occasion, c’est clairement à but comparatif que l’on consulte un prix (étant donné que MS n’est pas un site de vente).
- Soit entre le prix MS (éditeur) et le prix de l’offre, dans l’optique d’un futur achat, voire vente, si on fait le choix de l’occasion, pour payer moins cher que le neuf, il nous faut bien le prix du neuf quelque part.
- Soit entre deux prix MS (éditeur), pour comparer avec un produit similaire, afin de savoir le quel est le plus économique, ou à l’inverse, si les bonnes critiques sur l’un (ou les mauvais sur l’autre) ne justifierait pas de payer un peu plus.
- Soit un mélange des deux pour diverses raisons.
Si on laisse le prix fluctuer selon les errances d’Amazon, alors on supprime la notion de référentiel sur lequel se baser. Un référentiel flottant est très peu intéressant pour le consommateur lambda, qui ne cherche pas le profit de la spéculation sur le manga (d’autant plus que l’on n’a pas l’historique des modifications).
Concernant cette notion de cote, là encore Amazon n’en est en rien le garant ou le juge. Lorsque le prix de l’occasion s’envole au dessus du neuf, indiquer les prix des spéculateurs est en totale contradiction avec ce qui fait l’essence des livres, c’est à dire les lire. La loi du marché impose alors une rétention (des biens) d’information sur les consommateurs, ce qui est assimilable à une censure économique. S’en faire l’écho avec un prix Amazon en porte étendard est moralement abject. L’inflation d’un produit culturel n’empêche pas la pratique de prix décents entre amateurs, et le prix éditeur doit rester la référence vis-à-vis d’une plus-value pour les non initiés, acheteurs comme vendeurs.
Plus simplement, il s’agit d’une photographie du prix à la sortie, ce qui est aussi un élément plus objectif du produit, puisqu’il est alors révélateur d’un facteur de la politique éditorial. Peut importe qu’il soit sortie hier ou il y a 25 ans dans une autre monnaie.
De mon point de vue il est sensé être fixe, si l’éditeur lui-même ne change pas son tarif de vente suite à une réédition ou autre facteur, d’ailleurs rien n’indique sur les fiches qu’il est basé sur Amazon ou susceptible d’évoluer.
Je comprends l’argument technique et sa mise en place, par contre je ne comprends pas du tout la façon de le défendre et de le présenter.
Remplir des cases vides, oui c’est un gain de temps quand en plus la donnée est stable (prix fixe du livre) ; modifier des cases pleines automatiquement, sans aucun contrôle sur la pertinence de l’information, quand la précédente avait été vérifiée par un humain, il faut bien avouer que c’est très discutable.
Ce qu’il aurait fallut, c’est une case indiquant lorsqu’un tome est en arrêt de commercialisation, depuis la date en question, et que lorsqu’elle est remplie, cela arrête d’utiliser l’actualisation auto d’Amazon.
Mais bon, ça n’empêche pas qu’il faut référencer toutes les fiches qui sont dans ce cas là.