Laurent Astier a failli dessiner un tome de XIII Mystery, celui consacré à Jason Fly. Écrit par Luc Brunschwig, le tome a eu droit à un essai d’au moins deux planches et à une esquisse de couverture.
Les propos de Laurent Astier :
On était fin 2008 au festival de Blois. Je croisais Luc Brunschwig sur le stand Futuro et on discutait un long moment. Il me disait qu’il était en train de travailler sur le scénario d’un XIII Mystery et qu’il me verrait bien au dessin. Il me racontait l’histoire, le contexte. Le lendemain matin, je le rappelais pour lui dire que ça m’intéresserait beaucoup.
Peu de temps après, je commençais à travailler sur des recherches. Je venais tout juste de finir mon marathon sur l’Affaire des Affaires, alors c’était un peu compliqué de revenir à un pur dessin réaliste. Je faisais pas mal de recherches, des esquisses, et je commençais à tenir les personnages. Puis je fis un essai de couverture, quelques pages d’essai pour mettre en place le découpage, inspiré de la bande dessinée américaine des 70’s. Après avoir envoyé le tout chez Dargaud, on nous a expliqué que ça ne se passait pas comme ça, que ce n’était pas le scénariste qui castait le dessinateur, mais que Van Hamme, Vance et Dargaud décidaient. De plus, ils trouvaient que mon style ne se prêtait pas à la collection. J’étais débouté… et dégoûté…
Quelques temps plus tard, Luc m’a prévenu que c’est Olivier Taduc qui devait faire le dessin. Comme je le suivais ici, j’ai commencé à voir ses premiers dessins, ses premières cases, son encrage. Son talent en bande dessinée réaliste est largement au dessus du mien et j’admire son travail, alors il n’y avait rien à regretter.
Propos de Luc Brunschwig :
Souvent, je me dis que mon découpage n’est pas un carcan, mais une armoire pleine de données qui doivent permettre aux dessinateurs de se sentir à l’aise avec leurs choix… bon si on compare deux approches de la même planche de XIII Mystery - Jonathan Fly, l’une par Olivier TaDuc, l’autre par Laurent Astier, on se rend compte qu’au final cette liberté est toute relative et que l’image mentale que créée le descriptif est assez forte pour être quasi identique (avec quelques nuances) d’un auteur à l’autre.
Je serais d’ailleurs curieux de recueillir le sentiment de l’un et de l’autre à ce sujet ?
Et comparaison entre la version que donne Laurent Astier d’une page et la version dessinée par Olivier TaDuc :
Jim