Keep away from Pumpkinhead,
Unless you’re tired of living,
His enemies are mostly dead,
He’s mean and unforgiving,
Laugh at him and you’re undone,
But in some dreadful fashion,
Vengeance, he considers fun,
And plans it with a passion,
Time will not erase or blot,
A plot that he has brewing,
It’s when you think that he’s forgot,
He’ll conjure your undoing,
Bolted doors and windows barred,
Guard dogs prowling in the yard,
Won’t protect you in your bed,
Nothing will, from Pumpkinhead.

Les deux stars du film sympathisent sur le tournage…
Parti trop tôt en 2008 à l’âge de 62 ans, Stan Winston était l’une des légendes des effets spéciaux. Son CV en témoigne : oscarisé pour Aliens, Terminator 2 et Jurassic Park, il montra son amour du genre et des grands monstres dans les plus grandes productions (de The Thing à Avatar en passant par Batman Returns et Edward aux mains d’argent) et les séries B de qualité variables (mon petit chouchou restant The Monster Squad).
Le papa du Terminator, du Predator et de la reine Alien (entre beaucoup d’autres choses) a également tâté à deux ou trois reprises de la réalisation…et son oeuvre la plus connue et reconnue des fantasticophiles reste à ce jour Pumpkinhead, connu également sous le titre générique de Vengeance - The Demon et en France sous celui du Démon d’Halloween.
Pumpkinhead fait partie de ces séries B dont je raffolais pendant ma jeunesse où je bouffais de la pelloche de genre au kilomètre. Découvert sur Canal + au début des années 90, je m’étais empressé de l’enregistrer afin d’admirer régulièrement ce joli démon. Après une bonne dizaine d’années, je l’ai enfin revu ce week-end…et je dois dire qu’il se laisse revoir très agréablement.
Bien entendu, les défauts sont un peu plus criants. Mais même si les ressorts du scénario ne sont pas d’une folle originalité, que la musique est trop démonstrative et que l’interprétation des acteurs secondaires (il est vrai condamnés à se faire massacrer par Tête de citrouille) est souvent à la peine (et le mauvais doublage français n’arrange franchement pas les choses), le film est une pure réussite visuelle. Stan Winston s’est employé à soigner les décors et les ambiances de son premier long métrage en utilisant notamment des éclairages monochromes qui renforcent le côté atmosphérique de ce conte de fées cruel. L’apparition de la sorcière au fond des bois fait en effet basculer l’histoire dans le domaine du conte, un conte moral sur la douleur et la vengeance. Lance Henriksen interprète parfaitement ce père de famille brisé, un homme sympathique et doux, dont la perte de la seule personne qui comptait dans sa vie va le faire basculer dans l’horreur.

Stan Winston soigne particulièrement les scènes avec le Pumpkinhead, une superbe créature expressive et évolutive (voir la révélation finale) incarné par un de ses poulains, Tom Woodruff Jr, qui avait déjà revêtu le costume du monstre des marais de Monster Squad avant ceux des Aliens des troisième et quatrième films de la série.
Mal distribuée aux U.S.A., Pumpkinhead fut un échec public (sauf en France où il reçut le prix du meilleur premier film au Festival du film fantastique de Paris). Le long métrage obtint ensuit un statut culte lors de son exploitation en vidéo et fut à l’origine d’une suite unanimement décriée (pour laquelle Stan Winston ne fut pas impliqué) et de deux téléfims produits par SyFy. Je ne les ai pas vus et je ne compte pas le faire, préférant rester sur le bon souvenir d’une série B qui sait faire oublier ses faiblesses d’interprétation et son « mode slasher » parfois un peu répétitif grâce au savoir-faire de celui qui était l’un des plus grands faiseurs de monstres du cinéma américain.