C’est intense, quand même.
Je n’ai aucune idée de la fin que Jason Aaron a en tête, et c’est en soi passionnant. Mais, ici, son épisode est prenant et intense.
Au présent, Arès et ses Apôtres avancent vers la Forteresse de la Main, et Castle les laisse venir pour les confronter, en faisant sa garde personnelle des ninjas dont les familles ont été tuées par l’Archiprêtresse qui a mal compris sa démarche. Il développe de nouveaux pouvoirs de la Bête, alors que Maria commence à se souvenir et s’arme en cachette. Dans le passé, l’on voit que le couple Castle avait bien des troubles, même si tous deux luttaient pour s’en sortir, alors que la Main rôdait déjà.
C’est rude, oui. Encore une fois, l’ensemble est très brutal, très lourd, très sombre ; déprimant, hein. Mais, à la différence d’un Dark Web qui cherche le noir pour le noir, ici l’ensemble a une résonance « réelle » pour le stress post-traumatique des soldats, mais aussi le trouble constant de Frank depuis son enfance. Le tout a une approche de déterminisme terrible, terrifiant mais prenant, alors que Castle semble vouloir récupérer son autonomie… peut-être trop tard.
Graphiquement, Jesus Saiz est peut-être un rien trop lisse, plus encore que d’habitude, mais ça fonctionne bien. Paul Azaceta est lui encore plus formidable, avec des flashbacks ultra maîtrisés et touchants.
Quoi que cela devienne, cela reste un projet étonnant, original et plein de surprises. Bravo, déjà.