RÉÉDITIONS DC : TPBs, Hardcovers, Graphic Novels

DEadman est un personnage qui m’intéresse ne tant que tel, mais j’admets ne pas savoir par ou prendre ? Une saga mythique Jim ?

y a pas un run, genre totalement mythique, de adams sur ce perso ?

Alors j’avoue qu’il me manque pas mal d’info. J’ai un recueil (édition du Fromage, je crois), qui reprend les Adams, mais bon… Cette collection me donne envie justement parce que je pourrais combler mes lacunes…

Grosso modo, le personnage a été créé par Arnold Drake et Carmine Infantino, mais très vite, Adams est arrivé sur la série. Mais le peu de souvenirs que je peux en avoir me laisse l’impression que c’est très sympa question scénario, mais que c’est surtout un festival de délires graphiques. Mais j’en ai fort peu lu et sans doute dans le désordre…
Moi, je sais ce que je vais faire, en tout cas : je vais m’intéresser en premier lieu au tome 1 (parce que c’est les débuts et qu’il y a de l’Adams à foison) et au tome 4 (parce qu’il contient les histoires courtes de Garcia-Lopez, qui sont bien sympas question histoires, de petits contes moraux en histoires courtes, et terriblement virtuose question dessin).
Mais vous n’êtes pas obligés de faire comme moi !
:wink:

Jim

C’est marrant, le premier épisode de Deadman par Drake et Infantino, je l’ai lu là :

Un mag Arédit de l’époque qui contenait ni plus ni moins que « Crisis on Infinitie Earths », et même plus précisément la conclusion cataclysmique de l’event.
A relever, un choix très révélateur du sérieux papal de l’éditeur quant à la gestion de l’éditorial : passe encore que la couv’ présente Deadman plutôt que Crisis, mais la couv’ de Deadman ne correspond absolument pas au contenu ! Et les auteurs affichés ne sont pas les bons, bien sûr…

A ma connaissance, ce TPB n’a pas été évoqué dans les pages qui précèdent, j’en dis donc un mot car il me semble que c’est du matos très intéressant.

La suite du premier titre consacré au héros, rétrospectivement affilié au label Vertigo, après le run historique de Morrison : on attaque avec un court run de Milligan (6 petits épisodes et puis s’en va) suivi du début du run de Veitch, qui restera quant à lui une vingtaine de numéros.

Dur, dur de passer après Morrison qui avait conclu son cycle sur une idée un peu « politique de la terre brûlée » ou « après moi, le déluge », Milligan lui-même en plaisantant en interview. Que faire après un tel coup d’éclat ?
Milligan va intelligemment opter pour l’approche modeste. Sans occulter les évènements des épisodes précédentes (j’y reviens), il va se détourner de l’approche « cassage de 4ème mur », sans pour autant opter pour du réchauffé : Milligan reste dans la tonalité bizarroïde de son prédécesseur, voire l’amplifie, plongeant Buddy Baker dans un univers étranger proprement Kafkaïen. Et le bougre en remontrerait même à Morrison sur ce terrain-là : il ne recule devant rien, et aligne les idées à la fois malaisantes et drôles, dans le même temps, avec un humour noir et un mauvais esprit réjouissant (Animal Man reniflant des culs, impayable ; et bien sûr la scène du cheval, excellente idée…).

Il va en plus donner une conclusion ambitieuse à son intrigue, veillant à expliquer la moindre des bizarreries de son script (une des ses spécialités, son « Dark Knight, Dark City » sur Batman fonctionne de la même façon) avec un épisode conclusif certes un peu didactique, mais en l’occurrence, comme ça cause physique quantique, c’est pas inutile (y’a un petit côté « Primer » de Shane Carruth, pour ceux qui connaissent ce chef-d’oeuvre de la SF). Le célèbre chat de Schrödinger devient pour l’occasion une pizza…
Il évoque fort élégamment aussi, donc, les expériences extrêmes subies par le perso sous la plume de son prédécesseur, et en profite pour dédouaner ses successeurs d’évocations ultérieures.

Rajoutez à la sauce la galerie de perso secondaires la plus absurde de l’histoire du genre (The Green Cigarette…), et des cliffhangers ciselés de main de maître, ça donne certes pas le meilleur travail de Milligan, mais un putain de bon ride totalement dans l’esprit de ce qui a précédé sur le titre.

Pour la partie graphique, je n’ai jamais été fan de Chas Truog qui ne parvient quand même pas à gâcher le run de Morrison (son approche très premier degré du genre sert le propos du scénariste), mais faut dire que encrer par Mark Farmer, on sent quand même nettement la différence. C’en est même pas mal.
Et on notera au détour d’un épisode le passage d’un Steve Dillon sur le titre, définitivement bien plus inspiré que sur au hasard les « Thunderbolts » de nos jours.

Pas lu les Veitch : c’est un artiste que je connais ma,l mais qui me semble jouir d’une excellente réputation ; il semblerait par contre qu’il soit loin d’être au sommet ici. J’attends de lire ça pour me faire une idée et revenir en causer ici.

Lien:
Le site de l’éditeur : www.dccomics.com

Cette nouvelle collection réédite intégralement et chronologiquement la série Vertigo Hellblazer, sous des couvertures inédites d’artistes comme Dave Johnson, *Rafael Albuquerque *ou encore Brian Bolland. Six volumes sont déjà disponibles.

Liens:
Le site du label : www.vertigocomics.com
Le site de l’éditeur : www.dccomics.com

Que ce soit en VO ou en VF (cf. le « Kamandi » de Urban), le King période seventies est décidément à l’honneur ces temps-ci : qui s’en plaindra ?

là encore, faut foncer. Un concept par page! ça va très vite, et l’on découvre où est ce que morrison est allé pomper ses idées de folies de final crisis.

J’espère qu’un jour, Urban se décidera à sortir ces merveilles maintenant que DC les ressort en nouvelles éditions.

Les deux premiers tomes de cette nouvelle collection était déjà couvert par l’ancienne édition hardcover de Panini, mais la vf n’avait pas les épisodes de Swamp Thing dans lesquelles Constantine apparaissait.

Par contre, le deuxième tome était identique au deuxième tome de cette nouvelle édition (et assez dispensable s’agissant de l’annual et the horrorist, même pour le truc dessiné par Lloyd).

Enfin bon, ça fait plaisir de voir que ce bon vieux John est toujours réédité. J’ai toujours trouvé que cette série avait un charme fou.

totalement.

Je pioche régulièrement dans la série quand je n’ai pas trop de truc à me mettre sous la dent. C’est mon réservoir à bon comics.

Bien dommage que dc ai décidé de la mettre à sec

Je reviens un instant là-dessus.
Lundi, j’ai trouvé les tomes 2 et 3. Le premier d’entre eux contient encore des épisodes de Neal Adams, au découpage échevelé avec des collages de motifs un peu psyché, des visages dans les décors, ce genre de choses. Vraiment magnifiques. Complété par des petits épisodes de George Tuska : c’est toujours chouette, Tuska, même dans les années 1970.
Le suivant (donc le tome 3, c’est bon pour vous ?) est composé de récits plus disparates, souvent issus de back-ups publiés ici ou là. Graphiquement, c’est honnête et carré, mais pas virtuose. Sans doute le ventre un peu mou de la collection, en attendant le quatrième qui contiendra du Garcia Lopez.
Il n’y avait plus d’exemplaires du premier, mais j’ai demandé qu’ils m’en mettent un de côté à leur prochaine commande, ce qui me permettra de revenir sur le sujet fissa !

Jim

Jim tu es fourbe de revenir en parlé comme ça l’air de rien. Tu me donnes envie. Tu es LE MAL.

Gniark gniark gniark.

Jim

Bonjour,

Je me posais une question: Ça vaut quoi, la mini série sur Black Adam de Tomasi et Mahnke ?

J’aime bien le personnage mais j’ai pas lu grand chose sur lui sachant que j’aime bien et le scénariste et le dessinateur, ça me tente beaucoup si c’est trouvable …

http://bizarroworldcomics.com/wp-content/blogs.dir/149/files/2013/07/black-adam.jpg

edit: Merci à la personne qui a rajouté l’image !

Black Adam ? J’avais pris le premier tpb, et j’avais pas détesté, ça développait le perso dans une histoire de vengeance qui s’inscrivait dans les bouleversements de l’univers DC à l’époque. Mais ça ouvrait des portes dont je ne sais pas s’ils ont fait grand-chose par la suite (je ne sais pas si ça s’était poursuivi après ce premier trade)

De mon côté, je suis en train de lire les compléments du sommaire du TPB consacré à World of Krypton.

Je connais la série depuis une vingtaine d’années, que je considère comme l’un des meilleurs morceaux du travail de Byrne sur la reconstruction de Superman à partir de 1986. Peut-être même ce qu’il y a fait de mieux : excellente histoire de SF, cette mini-série se permet d’évoquer des vrais sujets passionnants (les droits des clones, la place de la religion dans la politique…) tout en approfondissant les bases de la nouvelle Krypton, plus froide et plus deshumanisée que l’utopie du post-Crisis.

Qui plus est, c’est dessiné par Mignola, quoi. En pleine transition, d’ailleurs, quittant son style post-Ploog pour commencer sa stylisation (qui le mènera où l’on sait).

Cependant, ce n’est pas pour cette mini-série (un incontournable) que je vous parle du TPB, mais pour le reste du sommaire.

Chose étonnante, alors que le TPB se consacre d’abord à la Krypton redéfinie en post-Crisis (donc, à partir de 1986), le reste du sommaire est composé d’histoires courtes dédiées à la Krypton pré-Crisis (la version d’avant 1986, donc, développée surtout grâce à des histoires des années 1970).
Graphiquement, c’est très sympa, du Dick Dillin, du Dick Giordano, du Gray Morrow, du Gil Kane (« moderne », comprendre encré au feutre, mais ça reste quand même impressionnant), du Marshall Rogers, du Dave Cockrum, bref, super carré.
Question scénario, c’est également le rendez-vous de tout plein d’artisans besogneux de l’époque, Paul Kuppergerg, Elliot S! Maggin, Martin Pasko, Denny O’Neil, Marv Wolfman… On retrouve les constructions lourdement démonstratrices d’O’Neil (mais Pasko fait assez fort également avec sa fable sur la préservation de l’eau, en mélangeant allègrement fanatisme religieux, pertes des repères culturels, exclusion et racisme avec l’absence de conscience écologique…), ainsi que les obsessions de la continuité chez Maggin. Mais l’ensemble se lit bien, malgré parfois quelques tics d’écriture un peu datés.
Surtout, on y trouve des récits importants pour la construction de la « vieille » Krypton. Et l’on s’aperçoit que c’est super pensé, super cohérent. Les différents modèles de fusées construits par Jor-El (de la grande arche spatiale au modèle réduit qu’utilisera Kal-El, en passant par la fusée familiale qui ne décollera jamais), l’irruption de Brainiac qui emporte Kandor, le rôle (en filigrane) de Krypto, cobaye des expériences de Jor-El… Deux épisodes sont à ce regard intéressants, « the Golden Folly of Jor-El », qui s’attarde sur le couple qu’il compose avec Lara et sur la variété et l’opiniâtreté de ses travaux, et « Last Scoop on Krypton », qui décrit les rapports conflictuels entre Jor-El et le Conseil Scientifique de Krypton.
Enfin, le gros morceau de cette compilation, c’est « The Greatest Green Lantern of All ! », qui explique pourquoi le corps des Green Lantern n’a pas pu empêcher la destruction de Krypton et donne la vedette à Tomar-Re (un personnage que j’aime beaucoup).

À l’heure où l’univers DC a une fois de plus été réinventé, il peut sembler bizarre de conseiller la lecture d’un TPB centré sur une version passée de Krypton, et complété par des extraits d’une version plus ancienne encore. Mais l’ensemble du bouquin, outre ses qualités purement formelles, me semble intéressant aussi par sa description d’un concept qui, quoiqu’en perpétuelle évolution, n’en demeure pas moins cohérent.
Qui plus est, plein d’idées ont été reprises dans les titres de la « Super-Famille » de l’actuelle version de l’univers DC, notamment tout le rapport au clonage (voir Superboy), mais également le rapport conflictuel qu’entretiennent les Kryptoniens avec la conquête spatiale. Le travail de Lobdell, notamment, prend appui sur plein d’idées posées dans les récits rassemblés ici.

Jim

De rien.

Ah ouais, j’y aurais jamais pensé mais le jeune Mignola dans la lignée de Mike Ploog c’est tout à fait ça.

C’est assez frappant, mais je dois avouer que j’ai vu ça dans une de ses interviews, je crois (ou dans un commentaire de chroniqueurs), il y a plus de vingt-cinq ans, à une époque où le nom de Mike Ploog n’évoquait pas vraiment grand-chose pour moi (je crois que je ne le connaissais que par ses Ghost Rider, ce qui n’est pas sa meilleure carte de visite).

Jim