RÉÉDITIONS DC : TPBs, Hardcovers, Graphic Novels

La série Shadowpact, c’est un peu comme une vieille Citroën, elle met du temps à démarrer. Mais quand elle atteint sa vitesse de croisière, elle avance bien.

Le deuxième TPB, intitulé « Cursed », compile les épisodes 4 puis 9 à 13. Le premier chapitre se concentre sur Blue Devil, dans un récit situé juste avant le premier arc (et présenté, comme bien des épisodes de la série), où il doit à la fois lutter contre sa logeuse et des démons.

Dans le récit, le personnage apprend qu’il a un frère. On reste ici dans le flou : a-t-il perdu ses souvenirs ? L’espace-temps a-t-il été changé ? Mais qu’importe, ce qui compte, c’est qu’il existe des éléments qui vont changer sa vie.

Les autres épisodes plongent les membres de l’équipe dans un affrontement avec Etrigan, qui s’empare du trident de Blue Devil afin de mener une guerre de succession en Enfer. L’équipe est en mauvaise situation, puisque Nightmaster est empalé sur sa propre épée, Chimp est blessé, l’Enchantress est mobilisée pour maintenir la santé de Jim Rook…

Bill Willingham développe certains aspects de son univers. Par exemple, nous revenons à la Black Tower, qui sert de prison aux méchants magiques, afin d’en sortir Laura Fell, la Daughter of the Warlock, précédemment apparue dans la série Robin. La jeune femme sera la première nouvelle recrue d’une équipe de remplacement montée afin d’aller récupérer le trident (et donc de se mêler de la guerre infernale). C’est ainsi que l’on rencontre le Midnight Rider ou Acheron, deux personnages secondaires venus grossir les rangs du groupe (eux, pour le coup, ce sont des créations).

Le recueil contient un épisode consacré au Nightmaster, qui détaille les spécificités de l’épée qu’il brandit. Revenant sur les origines du personnage, le chapitre détaille son parcours depuis ses premières apparitions et montre comment l’esprit de son père, qui est aussi son prédécesseur, hante la lame et le guide dans ses combats.

Le dernier épisode du recueil s’intéresse au sort du Kid Karnevil, un des membres du Pentacle, jeune homme déséquilibré et psychopathe, le tout sous des dessins de Scott Hampton, alors que l’album est marqué par le trait énergique de Tom Derenick, assez inspiré et lorgnant à la fois vers un Paul Pelletier et vers un Mike Zeck.

Bill Willingham glisse quelques subplots autour de son mystérieux Doctor Gotham, qui semble de plus en plus impatient de passer à l’action. Dans le même temps, le scénariste a lâché une idée intéressante : si Jim Rook a nommé l’équipe Shadowpact sous le coup de ce qu’il pense être une inspiration lumineuse, il s’avère que d’autres équipes ont déjà adopté ce surnom, et que leurs missions se sont toujours mal finies. L’idée est évoquée de loin en loin dans les dialogues, laissant entendre que l’auteur a quelques idées derrière la tête.

Jim

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