Dans les recueils couvrant la première période Greg Rucka sur Wonder Woman, il me manquait un tome : Land of the Dead, qui présente la particularité d’avoir une héroïne aveugle et, surtout, de montrer le grand talent du trop rare Rags Morales. Voilà, j’ai récupéré ce tome.
Le recueil, édité en 2006, soit une bonne année après la publication en fascicules, dispose d’un chouette papier offset, doux au toucher et au regard, qui absorbe un peu la luminosité des couleurs.
Le sommaire s’ouvre sur un cross-over avec Flash, série à l’époque écrite par Geoff Johns, et dont je n’apprécie guère les aventures, même si j’ai relu récemment le dernier arc, avec le nouveau Zoom, que je trouve pas mal du tout. C’est justement Zoom qui est au centre de cette rencontre, allié à la Cheetah.
La suite des aventures de la Princesse Diana (l’autre) la conduit dans un long périple mythologique jusqu’à rencontrer Hadès, dans une version modernisée qui semble préfigurer quelques réinterprétations à venir.
En plus de mettre en scène une héroïne au caractère inaltérable (chose à laquelle le scénariste nous a habitués), il met en valeur sa vaillance malgré le handicap. Le récit est également l’occasion de détailler ses relations à ses proches (le personnel de l’ambassade, Wonder Girl…).
Morales, quant à lui, fournit un travail soigné, aux ombres riches, aux personnages souples et vivants, dont les expressions faciales sont sans cesse renouvelées. Un des sommets de cette prestation. Et une série qui va d’autant plus pâtir des gros ravalements intempestifs imposés par Didio avec Infinite Crisis qu’elle parvient à se développer de belle manière, assez indépendamment du reste du catalogue.
Jim