Je viens de prendre ce recueil, qui me laisse perplexe. Non pas par la qualité, ni par l’intérêt intrinsèque de l’histoire : la porosité de la prison dans la Zone Fantôme est mise à rude épreuve, si bien que les méchants attaquent la Terre, ce qui nous vaut des apparitions de la Supergirl de l’époque (qui se fait appeler Linda et se cache sous une perruque brune) et de Green Lantern (Hal Jordan).
Non, ce qui me rend perplexe, c’est le fait qu’ils aient compilé ça (mais je les en remercie, parce que je vais lire des trucs complètement nouveaux pour moi) et qu’à l’époque, ils aient consacré une mini-série à la Zone Fantôme et confié Superman à Gene Colan.
Soyons clair, Colan était (est encore et toujours, na !) un génie, tant dans sa narration que dans son trait, mais on le sait plus à l’aise dans des univers sombres tendance polar qu’affectionnent Daredevil, Batman voire Captain America. Sur une histoire de Superman, son style semble plus saugrenu. Encré par Tony DeZuniga, qui plus est, ça fait vraiment étrange. En même temps, quel plaisir de voir ces Kryptoniens déchaînés, assez loin de l’image proprette véhiculée par Curt Swan.
Donc, on en apprend pas mal sur les Kryptoniens (notamment Quex-Ul, qui est considéré comme un grand criminel dans la continuité pré-Crisis, bonne occasion pour en savoir plus) à l’occasion des quatre épisodes de la série, complétés par le DC Comics Presents #97, également écrit par Steve Gerber et dessiné par Rick Veitch et Bob Smith (moins grandiloquent, mais sympa).
Moi, je découvre : j’en ai entendu parler, de cet ovni, mais je suis enchanté de cette réédition qui me donne l’occasion de me plonger dans un récit méconnu par deux auteurs que j’aime beaucoup.
Jim