RÉÉDITIONS DC : TPBs, Hardcovers, Graphic Novels

La mini-série Mystery in Space, écrite par Jim Starlin en 2006-2007, a été compilée en deux tomes. Je les ai depuis longtemps, mais je n’ai lu sérieusement le truc que récemment.
Et c’est très sympa.

L’histoire se passe sur Hardcore Station, un satellite artificiel d’obédience ultra-libérale. Starlin en profite pour balancer un peu de son venin anti-clérical et anti-capitaliste, dans une veine assez humoristique, tendance humour noir et rire jaune. Sur cette station vit Captain Comet, vieux héros SF de DC. Il a vieilli, il a les tempes blanches et il est revenu de tout. Dans le premier épisode, il est victime d’une agression qui le laisse pour mort. Mais bon, pas tout à fait.

Revenu à la vie d’une manière qu’il n’explique pas lui-même, Captain Comet se met en quête de ses assassins et de ses commanditaires. Ce qu’il ne sait pas, c’est que sa résurrection est liée à celle d’un autre personnage, le Weird, qu’il avait animé dans la série du même nom, dessinée par Berni Wrightson en 1987. Version légèrement modifiée de ce héros bizarre (comme son nom l’indique), ce personnage en partie amnésique explore lui aussi Hardcore Station afin de comprendre ce qui lui arrive et d’où il vient (et à qui appartient le corps à partir duquel on a cloné celui qu’il habite).

L’astuce de la série, c’est que les deux héros suivent des parcours différents et parallèles, sans se rencontrer avant le huitième et dernier épisode. Les numéros sont divisés en deux parties, toutes deux écrites par Starlin. La première, consacrée à Captain Comet, est dessinée par Shane Davis (dont je trouve personnellement que c’est son meilleur boulot, mais c’est pas bien dur), dépanné par Ron Lim, qui fait super bien le job. L’autre, consacrée au Weird, est dessinée par Starlin (souvent encrée par son vieux compère Al Milgrom). Pour le vieux fan, retrouver Starlin dans une narration exigeante et des décors SF, c’est super agréable.

L’intrigue tourne autour d’un putsch politique où une faction extrémiste tente de mettre la main sur Hardcore Station. Le satellite, au centre d’une série que Starlin avait réalisée quelques années plus tôt (mais que je n’ai pas lue) est décrit de manière assez claire, mais je me demande dans quelle mesure avoir lu Hardcore Station n’aide pas à mieux saisir les ressorts de Mystery in Space, sur quelques détails.

L’édition en deux volumes propose, en bonus, la réédition de The Weird, la série de Starlin et Wrightson, excellente occasion de redécouvrir une série qui aurait mérité un coup de projecteur beaucoup plus tôt.

Jim