En voyant revenir une série Blue Beetle dans l’actualité, et en lisant les propos d’Artemus sur Keith Giffen, je me suis mis à lire les trois TPB de la série post-Infinite Crisis, disposés sur une de mes étagères depuis quelque temps sans que j’aie poussé plus avant la découverte. J’ai donc lu Shellshocked, Road Trip et Reach for the Stars, qui couvrent les dix-neuf premiers épisodes de cette série.
Autant dire tout de suite que, de toutes mes lectures estivales, c’est l’une de celles qui m’ont le moins emballé. C’est pas mal, mais sans plus.
Déjà, graphiquement, la valse des dessinateurs laisse un goût de trop peu. Cully Hamner, c’est bien (bon, là, il est un peu expédié), Rafa Albuquerque, même débutant, c’est déjà super, mais ils ne livrent pas beaucoup d’épisodes d’affilée, constamment interrompu par des illustrateurs pas manchots, mais venant assurer un rythme mensuel que personne n’arrive à tenir réellement.
Ensuite, les histoires sont courtes (un ou deux épisodes), il y a peu de cliffhanger et les enjeux ne sont pas très impressionnants. Les méchants (La Dama en premier) n’en sont pas réellement, la menace du Reach ne semble pas très inquiétante, et le développement des intrigues (notamment l’apprentissage de Jaime) traîne en longueur.
Au scénario, Keith Giffen partage l’écriture avec John Rogers, dont je ne sais rien, à part qu’il est scénariste pour le cinéma, d’après les quatrièmes de couverture. On sent bien la patte de Giffen, notamment dans certains dialogues humoristiques créant des apartés au milieu de l’action. Quand Rogers se charge seul de l’histoire, le récit est davantage dévolu à l’action et l’humour relève plus des situations cocasses ou des blagues potache.
En soi, la série n’est pas désagréable, mais elle donne l’impression de ne pas trop savoir où aller, et surtout de s’y rendre à un train de sénateur. Mais elle a différents mérites, le fait de jouer sur la continuité n’étant pas le dernier. La présence d’un Peacemaker revisité est plutôt bien vue également.
Mais au final, c’est un peu léger, rapidement lu, assez vite oublié. Il reste encore, je crois, un TPB de cette série plus quelques volumes dont je n’ai pas identifié le contenu, mais je crois que pour l’heure, je vais m’arrêter là.
Jim