Donc, dans les années 1980, la Ligue de Justice a été entièrement redéfinie, dans la foulée de Crisis et de Legends. Les scénaristes Keith Giffen et J.M. DeMatteis ont donné à la série un ton comédie qui a rencontré son public, au point de donner naissance à une deuxième série mensuelle (Justice League Europe) ainsi qu’à un trimestriel de 80 pages, Justice League Quarterly, donc le recueil Corporate Maneuvers reprend les quatre premières livraisons.
Et là encore, c’est du grand n’importe quoi. Le premier numéro suit la création de The Conglomerate, un groupe de super-héros sponsorisé par les grandes entreprises (ce qui bien sûr attire les foudres de Luthor, et déplace la lutte sur le terrain du libéralisme). C’est dessiné par Chris Sprouse, qui se cherche encore et qui emprunte plein de tics au Mike Mignola de l’époque. Le deuxième numéro voit le retour de Mister Nebula, le « décorateur galactique » : sa réaction à la découverte de Las Vegas vaut son pesant d’or. On a droit aussi à une aventure où les héros sont réduits à la taille d’insecte. Etc etc. Le recueil se conclut sur les mésaventures du chat de Power Girl, un matou borgne et galeux qui fait tourner tout le monde en bourrique. C’est dessiné sans élan par un Marshall Rogers visiblement peu inspiré, mais ça reste très drôle.
Jim