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Le deuxième tome en poche consacré à la série Superman Adventures s’intitule « The Never-Ending Battle ». Il reprend les épisodes 25 à 29, tous écrits par Mark Millar et dessinés par Aluir Amancio et Mike Manley (qui signe un #25 très énergique).

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Et là encore, le thème de l’identité, sous ses différentes formes, est au centre des intrigues.

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Le premier épisode est l’occasion d’une visite à Gotham, alors que le Mad Hatter a capturé Bruce Wayne et demande, en direct à la télévision, à Batman de se rendre et de lui donner son masque pour sa collection de chapeaux.

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L’intrigue tourne autour des méthodes de Superman, inadaptées à Gotham. En creux, Millar s’amuse à définir deux types de héros en jouant sur la comparaison, mettant en évidence les différences, mais aussi les points communs.

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Superman Adventures #26 voit le retour de Mister Mxyzptlk, un vilain que Millar utilisera trois fois. Cette fois, le nabot dimensionnel, qui vient de comprendre que ses capacités lui permettent aussi d’altérer le temps, se rend dans le passé et convainc un jeune Clark Kent que ses pouvoirs le conduiront à devenir un dictateur.

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Mxyzptlk crée donc « un monde sans Superman ». Millar joue sur les possibles, une astuce qu’il reprendra par la suite vers la fin de sa prestation sur la série. Dans le même temps, fidèle à son habitude des clins d’œil, il propose une résolution qui n’est pas sans rappeler la première apparition de l’Impossible Man, chez le concurrent en face.

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Quant à la conclusion, le lecteur comprendra que décidément, Mxyzptlk a vraiment échoué dans les grandes largeurs.

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Encore une intrigue autour des thèmes de l’identité et du remplacement dans Superman Adventures #27, avec la venue de Superior Man, un justicier costumé qui se présente comme une version améliorée du héros de Metropolis.

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Il s’avérera qu’en réalité, ce nouveau venu est un ancien ennemi dont les souvenirs ont été effacés (identité, identité…). Et derrière les intrigues et les bagarres, Millar profite de l’occasion pour s’intéresser à Lex Luthor.

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Après la résolution de l’intrigue, l’épisode se conclut sur un flash-back qui permet de définir le magnat, en ambitieux qui veut regarder tout le monde de haut, parce qu’il est au-dessus de tous. Mais Aluir Amancio, le dessinateur, finit sur une pleine page d’une grande beauté, qui remet tout en perspective et pointe du doigt la nature de la frustration qu’éprouve Luthor.

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Dans Superman Adventures #28, Kalibak arrive sur Terre équipé d’un appareil capable d’échanger les esprits. Son projet consiste à intervertir le sien et celui de Superman afin d’attaquer la Terre sous l’apparence du Kryptonien, ce qui permet d’éviter les tracas diplomatique liés à la rupture du « pacte ».

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Bien entendu, ça ne se passe pas comme prévu et c’est donc Jimmy Olsen qui échange son esprit avec celui de Superman. Coincé sur Terre dans le corps du surhomme, le jeune photographe doit apprendre à utiliser des dons qu’il ne maîtrise pas, et son enthousiasme adolescent cause quelques soucis.

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Là encore, Millar s’interroge sur le héros et propose une définition en jouant sur son absence. Il met en évidence le caractère particulier de Clark Kent en montrant ce qui se passe si l’on change la personnalité à l’intérieur du costume. Et dans la grande tradition du genre, il démontre que ce ne sont pas les pouvoirs qui font le héros. Le tout avec de l’humour, des clins d’œil, des jeux de mots…

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Enfin, dernier épisode de ce petit recueil, Superman Adventures #29 est l’occasion de retrouver Lobo, mais aussi et surtout un double bien connu de Superman : Bizarro.

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Reprenant le vieux thème frankensteinien de la quête de la dulcinée, qui a déjà si bien marché dans les comics (on pense à Ultron et Jocasta, par exemple), Millar se penche sur le désarroi qu’éprouve le solitaire Bizarro, plein de bonnes intentions mais cherchant sa place dans le monde.

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Chose intéressante, alors que Bizarro, avec sa grammaire approximative et sa compréhension bancale des relations humaines, réagit toujours de manière décalée à son environnement, c’est lui qui comprend ce qui se passe, alors que Superman et Lobo vont de méprise en méprise.

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Autre détail amusant : Millar place l’action dans une Metropolis animée par une convention de cosplayeurs fans de super-héros. Le surgissement d’une flopée de fans habillés en Superman rajoute à la confusion qui règne dans l’esprit de Bizarro. Ce sera une fois de plus l’occasion pour le scénariste de faire des clins d’œil mais également d’articuler son intrigue et de proposer un rebondissement.

Bref, encore un tome qui va vite, qui est drôle et léger sans être inconséquent. De la bonne BD pour tous les âges, accessibles aux plus jeunes sans être simpliste.

Jim

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