Ah pardon, je me suis mal exprimé (parce que pour moi, le Secret Wars de Hickman n’existe pas, je vis sur une autre Terre en ce qui concerne certaines publications). Quand je disais « deuxième mini Secret Wars », je pensais à Secret Wars II de Shooter : toutes les séries intéressantes de l’époque, des Avengers de Stern aux X-Men de Claremont, ont été impactées par l’injonction de tisser des liens narratifs avec l’intrigue du patron. Sur ces deux séries, ça correspond à une baisse de régime flagrante (Stern mettra moins de temps à replacer sa série sur les rails que Claremont, signe que les mutants pédalent dans la semoule pour d’autres raisons). Et sur plein d’autres séries, on obtient des épisodes au mieux sympathiques, mais qui détournent le héros de ses intrigues en cours. Et au final, c’est insupportable, ça gâche la lecture, ça n’apporte pas grand-chose…
S’ils veulent des cross-overs, ils peuvent toujours en générer au sein d’un pan de l’univers, en limitant les croisements et les implications. « Fear State » fonctionne pas trop mal parce que les séries concernées sont peu nombreuses et que le récit s’étale sur des one-shots complémentaires. On sent que les auteurs sont intéressés par le projet.
Mais des grosses machines installées juste pour la satisfaction de mettre un logo en couverture et d’attirer artificiellement le lectorat, c’est souvent la promesse de remplissage creux et d’épisodes indigestes, qui gênent autant les curieux du cross-over que les fidèles des séries concernées.
Pouah.
J’aime bien aussi. Mais c’est dommage que le grand barnum ne tienne pas ses promesses.
Après, jadis, Jim Lee disait que 2021/2022 étaient uniquement des années de transition après les achats et rachats.
C est ce qui avait été fait avant le new 52. Dream war et captain atom : armageddon, c etait assez mediocre, conduisait à un reboot de wildstorm dont on ignorait les conséquences et ce fut annulé par le new 52
Tu veux dire fonctionne… Moi ca m est tombé des mains… entre le fait que je lisais déjà une meme intrigue quand j etais gamin… mais l espece de mafieux qui fait sauter un commissariat au bazook tout en tenant tete physiquement à batman… je veux bien qu on fasse du dallas en spandex mais si on peut faire mieux que Dallas ca m arrange…
DC ca serait bien qu a un moment on mette quelqu un au commande de la boite et qu il aille dans une direction… Marvel t aimes ou pas la direction mais c est pas remis en question dés que l adjoint a plus de credit que le patron… selon les eccointances de l un et de l autre
bon apres il faudrait aussi plus de bonnes séries
Et puis apres Revolution tu tues Authority… ils ont la haute autorité … s ils prenennt le pouvoir et arrivent à rien… pour moi il se séparent au minimum…
Le synopsis des 12 numéros etait dans le tpb anniversaire et etait sympathique, surtout une confrontation wildcats authority qui devait permzttre à morrison de montrer ce qu il entendait par « super heros adulte et pro » lors de la victoire des premiers sur les seconds.
Tu le sais, mais moi, je m’en fous un peu, des grands barnums.
Les univers de super-héros, surtout les deux principaux, se sont construits au doigt mouillé, à tâtons, pour des tas de raisons. Qui tiennent à la difficulté de trouver un truc qui marge sans inquiéter le diffuseur chez Marvel, aux rachats successifs de concurrents chez DC, et à des tas d’autres choses, l’inclusion de genres voisins lors du creux de popularité des héros en étant l’une des principales.
Cela donne des univers faussement cohérents et, pour faire court, hétéroclites. On l’a bien vu dans la critique généraliste quand les Gardiens de la Galaxie ont pris d’assaut les salles obscures : les gens se demandaient comment un arbre qui marche et un raton qui parlent pouvaient cohabiter avec un homme en armure ou un dieu nordique ? Bah, très bien, en fait, merci pour eux.
Mais derrière l’apparente unité de style des deux maisons d’édition, on voit bien que l’écriture, c’est aussi une succession de rustines au gré des inventions. Comment faire cohabiter les mutants avec les Inhumains ? Ou les Inhumains, créés par des extraterrestres, avec les Éternels, créés par des entités cosmiques ? Ou comment justifier la présence de plusieurs Atlantis chez DC ? Ou de plusieurs modes d’expression de la magie ? Ou de plusieurs Bolides ?
Du coup, on construit une sorte de grand chapiteau pour contenir tout ça, mais c’est branlant, ça n’a pas de fondation réel, et ça s’envole au moindre coup de vent (en l’occurrence, un scénariste qui posera la question qui fâche).
Mais moi, ça me va. C’est ce qui fait le charme, à mes yeux, de tout ce bordel. Quand un Mark Waid invente la « Speed Force » pour justifier la présence de tous ces Bolides, ça donne un truc chouette, ça ne jette rien, ça ne retranche rien, et ça nourrit de nouvelles histoires. Ça, j’adore. Un peu comme les Lords of Order qui apparaissent dans le 1st Issue Special#9 (le formidable épisode de Pasko et Simonson sur Doctor Fate), qui deviennent dans les années 1980 et 1990 une sorte de charpente pour expliquer la magie chez DC, et qui sont repris des années plus tard par Tynion IV pour donner de la cohérence et des enjeux là où il n’y en avait pas auparavant, ça me va aussi.
Le principe, c’est que c’est le bazar. Et que de temps en temps, des auteurs décident de ranger, mais sans rien jeter. Mais c’est tellement encore le bazar que les grosses machines promettant de tout classer ne peuvent que se heurter à un mur, en rendant l’ensemble illisible.
Oui, je suis d’accord.
Ce qui me gêne, là, c’est que la préparation à Dark Crisis m’a beaucoup plue, et c’est moins la faute du principe de base que du manque de courage / d’élan / de dynamisme de Joshua Williamson que ça foire.
Dark Crisis, en sept épisodes, comme ils ont été prévus, n’aurait jamais été un grand événement.
Mais ça aurait pu être une bonne saga.
Ca n’est ni l’un, ni l’autre, et c’est ça qui me frustre.
Oui mais donc il y aune fin.
C est ca pour moi qui donnait le sel de wildstorm…c etait des choses plus radicales… si tu fais comme Marvel et DC… ca n a plus d importance et t vois que ce sont en fait des copies… ils se noient dans l ocean des autres persos…
Ça, c’est un truc que j’ai accepté dans les années 2000, quand plein de mes lectures de jeunesse ont été recyclées à grand renfort de communication. La Sorcière Rouge devient folle ? Déjà lu. Hulk est exilé ? Déjà lu. Et on pourra me rétorquer que c’est pas dans une autre dimension mais dans l’espace, le sentiment de déjà lu déjà-vu, il est là. Et même si ça donne naissance à des trucs épiques comme World War Hulk, le sentiment persiste.
Après, c’est le principe même de l’industrie : Superman Bleu et Superman Rouge étaient déjà recyclées avant même que je commence à lire des histoires de super-héros. Mais dans les années 2000, ça a pris une tournure colossale, en grande partie parce que la promo gonflait le truc. Et ça continue, hein : Superman gladiateur ? Déjà lu.
Les réfections d’univers (surtout chez DC, fatalement) sont favorables à ce genre de réécritures. Et on finit par l’accepter, c’est comme ça : que Lemire recycle les deux runs de Miller sur Daredevil pour son Green Arrow, pas grave, finalement. Ça va désormais jusqu’à redonner des titres à des récits qui souvent n’ont rien à voir et se paient le luxe d’être moins bons. La nouvelle version de Doomsday version nioufiftitou n’est pas exempte d’idées, même bonnes, mais elle fait pitié à voir, quand même. Et ensuite, on recycle un « Secret Wars », un « Onslaught », un que-sais-je.
Bon : comme je disais plus haut, je me suis fait à l’idée.
Après, pour revenir à « Fear State », j’ai seulement survolé, parce que je n’arrive plus à lire Batman (comme je n’arrive plus à lire X-Men). Mais le peu que j’en ai survolé me donne l’impression que ce n’est pas trop envahissant par rapport aux projets des auteurs. Et qu’en plus, ça ne déborde pas partout. En gros, si tu ne veux pas lire Batman, tu peux échapper au cross-over.
Et ça, j’aime bien.
Oui mais c est déjà lu sans rien amener et surtout on avait déjà ca aussi durant Snyder… Là y a des idées qui reviennent trop souvent trop proche sans vraiment ajouter, sans regard précis moderne…
Moi, je dirais que le dernier truc marquant qui m’ait emballé, c’est le Batman de Zurr-En-Arrh, ce qui nous ramène à… 2008 ?
Et depuis Snyder, j’ai l’impression de relire toujours la même chose : on attaque Gotham, la ville subit un siège, Batman perd pied, il assemble ses alliés, il gagne, la ville est fragilisée, elle subit un siège…
Avec, grosso modo, d’excellents dessinateurs et un sense of wonder complètement absent.