RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

En 1991, à une époque où Spider-Man était bien en vogue et justifiait de nombreux projets spéciaux, une mini-série intitulée Deadly Foes of Spider-Man a eu sa petite heure de gloire, au point de justifier un recueil trois ans plus tard, sous couverture de Joe Madureira.

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Le récit est écrit par Danny Fingeroth, qui connaît bien le personnage pour avoir supervisé de nombreux titres du Tisseur. La partie graphique est confiée à Kerry Gammill, qui s’occupe de la moitié des premier et deuxième épisodes, et à Al Milgrom, qui illustre le reste. On se doute bien que, malgré la bonne volonté de ce dernier et son sens assez limpide de la narration, on y perd au change.

Le principe est simple : Abner Jenkins, alias le Beetle, est libéré sur parole. Il s’empresse aussitôt de rassembler quelques alliés sous l’appellation « Sinister Syndicate », un groupe qui fait suite aux Sinister Six d’Octopus et qu’on avait déjà vu dans un Amazing Spider-Man de DeFalco et Frenz. Les vilains associés organisent des braquages pour le compte du Kingpin et recourent aux services de la petite amie de Boomerang, Leila Davis, qui officie comme chauffeur. Bien sûr, Spidey croise leur chemin, tout ça tout ça…

Si le récit met l’accent sur les alliances difficiles entre criminels et sur les motivations diverses de ces derniers, bien des années avant la réussite qu’a été le Thunderbolts de Busiek et Bagley, l’intérêt ici réside dans les motivations cachées des protagonistes. Nous passerons sur l’écriture un peu tangente d’un Wilson Fisk parfois vu comme une simple commanditaire désireux de s’enrichir à peu de frais et parfois comme un véritable manipulateur. Plus intéressante est la personnalité de Leila Davis, qui s’avère être l’épouse d’un criminel décédé, le Ringer, que le Beetle avait manipulé jadis. Leila cherche donc à se venger à la fois du super-vilain et de son ennemi de toujours.

Alliances, trahisons, le tout sur un rythme assez soutenu et dans un espace assez court, quatre épisodes seulement (mais le TPB de 1994 utilise un papier épais qui donne l’impression qu’on en a davantage).

Leila Davis fera son retour, justement, dans les Thunderbolts de Nicieza. Quant à la mini-série, elle aura une suite (avec Leila aussi) intitulée Lethal Foes of Spider-Man, et cette fois dessinée par Scott McDaniel (pas encore tout à fait dans son style millerien). Je ne sais pas si elle a été compilée un jour.

Jim