RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

À la fin des années 2000, Marvel publie la mini-série Hercules: Twilight of a God, qui constitue la conclusion du travail de Bob Layton sur le « Prince du Pouvoir ». Contrairement aux deux mini des années 1980, suivies par un « graphic novel », Layton ne s’occupe ici que du scénario et de l’encrage, laissant le dessin à Ron Lim.

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L’action se passe des décennies après les précédents récits, qui eux-mêmes se déroulaient dans un avenir lointain. La Galaxie d’Andromède est gérée par le fils du héros, devenu empereur, et Hercules lui-même est épaulé par ses petits enfants. On retrouve l’Enregistreur rigellien et Skyppi le Skrull, deux personnages déjà présents dans les récits antérieurs.

L’action s’ouvre sur une intervention du demi-dieu, qui désamorce un missile mais se trouve pris dans le crash de l’engin, ce qui le diminue grandement. Toute la mini tourne autour du grand âge du héros et de ses capacités amoindries.

Un autre axe du récit constitue à chroniquer les complots de cour, certains personnages faisant pression pour écarter la famille du demi-dieu. Les alliances entre civilisations bougent, la grogne monte, tout ça tout ça.

Enfin, le troisième élément déclencheur du récit est une grosse indigestion de Galactus, qui grossit et menace d’être transformé en trou noir, ce qui aggrave encore les tensions entre civilisations.

Dans le deuxième épisode, Hercules affronte le nouveau Silver Surfer, issu d’une race que l’on a croisée précédemment et qui a des raisons d’en vouloir à Hercules. D’ailleurs, Layton n’hésite pas à faire de nombreuses allusions à la continuité futuriste qu’il a construite au fil de ces récits, faisant revenir ou évoluer différents personnages déjà connus.

Les personnages vieillissants, Hercules et Skyppi au premier chef, passent beaucoup de temps sur les lits d’hôpital. On pourrait croire que la mini est triste ou mélancolique, mais c’est plutôt le contraire, et Layton n’hésite pas à faire des blagues, souvent scatologiques, et à travailler une ambiance décontractée, malgré les enjeux. Il fait aussi des clins d’œil à d’autres mythes, dont celui de Superman, là encore pour amener une pirouette gratuite mais rigolote.

Le récit se conclut par un dernier travail herculéen, une mission ultime, qui est également l’occasion d’un dernier hommage à la carrière du personnage. Les dernières pages prennent le temps de donner des indices sur la suite, sur ce « crépuscule du dieu » qui néanmoins donne naissance à quelque chose d’autre.

Quatre épisodes sans prétention, oubliables, mais agréables à lire, et qui proposent une conclusion bien troussée à des récits qui ont marqué une génération de lecteurs.

Jim

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