RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

L’excellent et regretté scénariste Dwayne McDuffie a repris le titre Fantastic Four au départ de Straczynski, et à la hauteur de Civil War. Son prédécesseur avait laissé des histoires prétentieuses, inutiles et soporifiques, comme à peu près tout le temps d’ailleurs, et n’avait pas su du tout tirer la moindre émotion de la situation, au demeurant inepte, proposée par Millar dans ce cross-over qui n’aura eu pour seuls mérites que d’attirer de nouveaux lecteurs et de faire naître The Initiative, unique série passionnante de cette sinistre période.
McDuffie est surtout connu pour avoir participé à l’édification de l’univers Milestone chez DC et pour avoir longtemps œuvré dans les dessins animés. Dans les bandes dessinées, c’était un scénariste inventif, qui faisait preuve d’une compréhension instinctive des personnages et d’une grande acuité dans les dialogues.

Sa prestation ici ne fait pas exception, et dans une décennie sinistrée, il laisse certains des meilleurs épisodes sur la série, avec des personnages attachants et des situations intéressantes.

Une première partie de son run a été rassemblée dans un TPB intitulé « The New Fantastic Four ». On y trouve les deux épisodes qu’il a écrits pour Mike McKone dans le contexte de Civil War (le premier s’ouvre sur une scène formidable où Reed et Johnny discute de la désobéissance civile, et en quelques bulles il synthétise ce que JMS n’est pas parvenu à faire dans ses épisodes, ni Millar dans sa mini-série), ainsi que la saga avec les Frightful Four. C’est l’époque où le groupe est séparé, le couple Richards prend des vacances afin de « se retrouver », et Black Panther et Storm les remplacent au sein du quatuor. Ah, et puis j’oubliais, c’est dessiné par Paul Pelletier.

J’ignorais jusqu’à la semaine dernière que la fin du run avait également été compilée, dans un volume intitulé « The Beginning of the End ». On y trouve le dernier arc de McDuffie, à base de Doctor Doom, de voyage temporel et de double, très ingénieux et rempli de biscuit pour fan. Le sommaire est complété par un diptyque signé Karl Kesel et Tom Grummett, avec Diablo dans le rôle de l’ennemi. C’est plus classique, mais c’est très agréable à lire.

Si vous aimez les FF, si vous appréciez l’aventure, le dépaysement, les idées astucieuses et les bons dialogues, jetez un œil à ces deux TPB, qui méritent amplement le détour.

Jim