RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

j ai acheté cette série avec Heroes For Hire il y a quelques années et j ai bien aimé aussi.
HFH est un peu au dessus à mon avis…
Mais comme toi je suis pas fans d exodus, Cortez que je trouve assez peu charismatique (et un peu trop redondant avec un paquet de persos)… mais là ca sonne bien.
J avais pris pour pouvoir suivre le cross avec HFH car tu disais tellement de bien d OStrander… (que j avais pas lu à l epoque car surtout chez DC).
Il est arrivé chez marvel au mauvais moment sur des séries qui m inspirit pas confiance…
il faut que je lise son Punisher d ailleurs.

Tiens Pulp Bordeaux faisait des soldes… j ai acheté le wonder man my fair superhero… :wink:

Sur le principe, je trouvais très bien qu’Ostrander soit sur des « petites » séries. C’est ce qui a fait la force de ses prestations. Il est plus libre, et il peut travailler sur la durée. Des trucs comme Suicide Squad, Spectre ou Martian Manhunter, c’est quarante-soixante numéros, avec des redéfinitions intelligentes, des moments de grande finesse, des runs cohérents.
Si Marvel avait soutenu le truc, il aurait pu s’imposer. Hélas, comme tu le dis, ce n’était pas le bon moment, c’était plutôt la tourmente à l’époque, et il n’est jamais parvenu à s’incruster. C’est bien dommage.

C’est pas mal. Mais là encore, on sent à un moment l’éditorial qui freine d’un coup et qui rétropédale. Mais le pitch (Frank Castle prend la tête d’une famille mafieuse) et la première année sont vraiment chouettes à lire.

Ouais, Tsouin en parlait, purée, j’aurais bien fait un saut, mais c’est trop loin…

Jim

Bon, les lectures estivales continuent…

Rarement vu un TPB aussi fourre-tout. C’est une sorte de « I Am Iron Fist », pourrait-on dire. Pas avec le meilleur du personnage, mais c’est intéressant.
Bon, vous vous en douterez, la perspective historique m’intéresse. En effet, le matériau rassemblé a été publié entre 1996 et 2004 (au bas mot), ce qui veut dire qu’on passe de l’ère marquée par Image à l’ère marquée par la collection « ultimate ». Ce qui a un impact sur la manière d’écrire, de dessiner et d’éditer. Et comme c’est une période tourmentée pour Marvel, les héros secondaires ont droit à des mini-séries, pas toujours servies par des auteurs au meilleur de leurs moyens (et pas toujours soutenus par la rédaction).

Le sommaire commence par un épisode de la série Uncanny Origins, un titre destiné à présenter les personnages pour des nouveaux lecteurs, à la charge de vieux scénaristes (parce qu’ils connaissent le sujet mais ne sont pas chers) et de jeunes dessinateurs (parce qu’ils… ne sont pas chers). Là, c’est Len Wein (qui était déjà mêlé à la naissance du personnage) et MC Wyman qui s’y collent. Ce dernier copie les cases de Gil Kane, pour un récit d’origine pas très intéressant.

Ensuite, la mini-série en deux épisodes par James Felder et Robert Brown. L’histoire narre le retour du Steel Serpent. Les deux épisodes sont compacts, et on pourrait croire que le scénario de base prévoyait plus de pages (le Contemplator est évacué rapidement, par exemple). Robert Brown ne dessine pas mal (ça se voit, il connaît l’anatomie, il compose pas si mal), mais il livre une prestation copiée sur McFarlane (des tas de zigouigouis partout, des motifs autour des cases…) et c’est laid comme le péché.

Et le principe de l’histoire est pas mal, mais là encore, c’est trop rapide. Enfin, ces deux épisodes renouent fidèlement (servilement, presque) avec la mythologie du héros (K’un L’un, tout ça…) et indique que, par la suite, les auteurs auront du mal à offrir au personnage une nouvelle direction.

Ensuite arrive la mini-série de Jurgens et Guice. Ce dernier est en mode Steranko, dont il copie les attitudes, les compositions, les astuces visuelles et narratives, pour toutes les planches liées au SHIELD. Pour ce qui est des combats d’arts martiaux, il reluque du côté de Gil Kane, et là encore c’est logique.

De son côté, Jurgens fait explicitement référence à Roy Thomas en écrivant une voix off à la deuxième personne du singulier (très nouveau roman), et en commençant chacun des trois épisodes par « You are Iron Fist ». Le scénario là aussi renoue avec la vieille série, mais explore un aspect un peu oublié, celui de la sœur de Danny Rand. L’ensemble est pas mal du tout, dynamique, rapide, intéressant. C’est joli à regarder, c’est parfois assez marrant, et les auteurs tiennent bien le personnage.

La mini-série par Faerber et Igle, traduite dans Wolverine #90 à 93 chez Panini, je n’en ai aucun souvenir. Pourtant, j’ai lu ça. C’est pas mal du tout, un peu bordélique et bavard (Faerber, quoi), mais c’est généreux. Le dessin, pareil : plein de personnages, tout est un peu tassé, ça ne respire pas, mais le trait est joli.

L’idée d’une K’un L’un apparaissant ailleurs que dans les montagnes ne semble un peu inepte, et la grande double page s’arrêtant sur la muraille est un peu médiocre. Mais bon, l’ensemble est pas mal, et on sent les sentiments dans les personnages, et ça c’est plutôt chouette.

La fin du sommaire se compose d’une histoire courte réalisée par Gene Ha et publiée dans Double Shot, et d’une énième mini-série traitée dans un style manga par Kevin Lau et Rick May. Dommage d’ailleurs que le second n’ait pas tout dessiné, et que le premier ait livré des planches fort laides. C’est le gros point faible du recueil, pas loin de la purge.

Ça, c’est bonnard.
On en reparle bientôt.

Voilà, tu as un aperçu. Personnellement, je te conseille de le trouver à pas cher. Tout n’est pas génial, donc le prix plein pot, c’est un peu dommage.

Jim

ce TP d iron fist m a pas mal déçu…
On constate a travers cela que les auteurs ne cessent de revenir sur Kun Lun, tritouiller la mort des parents (ca revient aussi avec Kaare Andrews)…
Bref pour une cité innaccessible… elle l est vachement…

C est un peu Ghost Rider : le nouvel auteur en peut s empcher de detricoter ce qui a été fait avant lui…
ca rend ses personnages instables…

ce TP d iron fist m a pas mal déçu…
On constate a travers cela que les auteurs ne cessent de revenir sur Kun Lun, tritouiller la mort des parents (ca revient aussi avec Kaare Andrews)…
Bref pour une cité innaccessible… elle l est vachement…

C est un peu Ghost Rider : le nouvel auteur en peut s empcher de detricoter ce qui a été fait avant lui…
ca rend ses personnages instables…

C’est un peu l’histoire des comics, ça : les gens détricotent. Mais avant (ce fameux « avant » un peu flou dont tout le monde parle…), il me semble qu’il y avait un encadrement éditorial qui imposait tout de même que le détricotage s’appuie sur ce qui a été fait auparavant. Aujourd’hui, je trouve les comic books beaucoup moins souples dans leur écriture, les apports (bons ou mauvais, constructifs ou destructeurs) tombant comme des cheveux sur la soupe. J’ai une impression assez vague, pas vraiment étayée, selon laquelle si on revenait à des cases flash-backs, on obligerait peut-être les gens à lire les comics qu’ils écrivent, dessinent ou éditent, et donc à tenir compte en profondeur du travail des autres.
Cela peut sembler rétrograde, mais l’autre solution évidente consisterait à laisser les auteurs développer de nouvelles idées et lancer les personnages dans des directions inédites. Mais ça, on sait bien que ce n’est pas possible. On sait bien que les X-Men reviendront d’Australie et réintégreront Westchester, qu’Alfred retrouvera sa main, que la Nouvelle Krypton sera effacée. Le seul gros contre-exemple qui me vienne à l’esprit actuellement, c’est le Spider-Man de Slott, qui propulse l’Araignée dans une direction inédite. Et ça dure depuis un petit bout de temps, ça. Ce qui est très bien, au demeurant. Et d’ailleurs, Slott utilise le passé de manière à la fois finaude et transparente. Mais on sait tous que c’est une exception dans le paysage.

Jim

Pas faux mais il y ades personnages qui ont des minis ou des séries courtes… et les auteurs en peuvent pas s empecher de revenir sur des points.
Là Kun Lun et sa mythologie (alors que la ville ne devait etre accessible que tous les 10? ans, la mort du père de Rand… c est totalement contradictoire.
Bon en plus si la mini de Jurgens/guice a un bon coté espionnage sympa… le reste est souvent mal foutu

Bon aprés ce TP était pas le pire que je lisais l année derniere… celui sur Scarlet witch… etait tout bonnement du gaspillage de papier.

Ah tiens ?
J’étais tenté de le prendre.
Tu peux détailler ?

Jim

pas trop…
je l ai lu il y a plus d un an avec le TP Iron Fist…
Il contient Scarlet Witch #1-4 ; Avengers Origins: Scarlet Witch & Quicksilver #1 ; Marvel Team-Up (1972) #125(2), Solo Avengers #5(2), Marvel Comics Presents (1988) #60-63(3), 143(3)-144(4) ; Mystic Arcana: Scarlet Witch

La mini principale est de Abnett/Lanning periode Force Works (que je viens juste de lire pendant mes vancanes d ailleurs… et que je trouve trés moyen)
Je pense me souvenir qu il est question d un etre qui recherche tous les nexus ou tous les etres de differentes dimensions qui remodele la réalité pour les detruire… avec des versions maléfiques de force works…
Je vois qu il a master pandemonium (relooké 90’s)… je me souviens juste que ca avait peu d interet au final.
Ensuite tu as une reinterprétation inutile des origines de wanda…
Mystic Aracna qui était un ensemble de one shot plus ou moins lié qui devait reinventer le versant magique comme abnett et Lanning avait restauré le versant cosmique … on sent qu une partie nous echappe mais ca a peu d interet là aussi au final…
puis une collection de minis histoires venant de MCP ou Solo avengers assez sympathiques… sauf l histoire de Richard Howell où elle prend la place de son ancetre une pirate red lucy… qui est … peu interessant.

Bref on sent un assemblage d histoires paré pour les gens qui decouvrent le personnage au cinéma mais qui risque pas de leur donner envie de lire d autres comics…
C est parfois joli mais au mieux tu as des histoires sympathiques.

Ça donne moyen envie. J’étais tenté, je vais essayer de le trouver au rabais, parce que la mini-série m’intéresse quand même un peu.
Merci pour les infos.

Jim

On a parlé récemment de Quasar, la série que Mark Gruenwald anime pendant soixante numéros. Les retardataires pourront se mettre en chasse du tome 1 de Quasar Classic, qui à ma connaissance est le seul tome de la série.

Le sommaire reprend les neufs premiers numéros, dessinés par Paul Ryan puis Mike Manley. On suit Wendell Vaughn alors qu’il est perclus de doutes, à la fois en tant que héros et en tant que civil. C’est plutôt bien ficelé en termes de présentation de personnage, même si Quasar n’est pas encore lancé dans les grandes sagas cosmiques qui feront décoller le titre : « Journey into Mystery » et « Cosmos in Collision » ne viendront que plus tard, dans ce qui aurait pu constituer les tomes 2 et 3.
Le bouquin comprend également une histoire courte tirée d’Avengers Annual #18, dessinée par Mark Bagley (alors à ses début, mais déjà bien stable), et un autre récit court issu de Marvel Comics Presents #29, par Gruenwald et Ryan. Deux petits chapitres que, personnellement, je ne connaissais pas et que je découvre à l’occasion.

Très classique dans l’écriture, c’est une lecture sympathique, qui aurait mérité sa suite.

Jim

j ai ce TP car il me manquait quelques numeros (2-5) qui est tres bien
J avais arrété au 12 car le dessin était quand même villain… je regrette maintenant…
J aimerais un T2 :cry:

Moi j’aime bien Mike Manley. À la fois comme dessinateur et comme encreur. En refeuilletant aujourd’hui les numéros, je trouve que Bulanadi ne lui correspond pas. S’il s’était encré lui-même, ça aurait été plus joli.
Dommage d’avoir arrêté au #12. « Journey into Mystery » commençait peu après, et c’est très cool.
Même si j’ai quasiment toute la série en fascicule, moi aussi j’aimerais bien la suite en TPB, dans un joli format qui résiste au temps qui passe.

Jim

j ai arrété au 13 en fait…
Mais c est une époque où Marvel me gavait…
Gruenwald… il faut un bon dessinateur car c est pas un grand dialoguiste et ces persos sont un peu nunuche.

Je faisais Doc Strange pour Guice et ont me colle Marrinan
Cap avec Dwyer, on me colle Lim
Quasar avec Ryan on me colle Manley
et je crois que Lim etait venu sur une autre série… plus Nomad avait changé aussi son dessinateur…
j en ai eu marre sur certaines série (j avais arrété d un coup Doc Strange et Quasar)

C’est pas faux. Je relisais la séquence où il rencontre Kayla dans l’ascenseur, et ses bulles de pensées sont écrites dans un style ampoulé assez étonnant, et qui ne convient pas, bien sûr.
Ce n’était pas le plus grand des scénaristes, mais il allait à fond dans ses idées, et un amour évident pour les personnages transparaissait dans son travail.

Je ne suis pas assez intéressé par les dessinateurs pour qu’ils dictent mes lectures. Je suis surtout intéressé par les scénaristes. Quand je commandais des comics à Dangereuses Visions, c’était les projets qui m’étaient racontés qui me motivaient : Peter David sur Hulk, Mark Gruenwald sur Captain America ou Quasar, ce genre de choses.
Et puis, bon, j’aime bien Ron Lim…

Jim

Ouais, c’est assez classique ! Par exemple, pour les Teen Titans, faut toujours faire revenir le père de Raven.

Ah, je retrouve ce que Fred avait dit concernant ce TPB, au moment de l’achat, il y a plus d’un an. Hop, je fais remonter.

Jim

Bon apres j aime bcp ce personnage même si pour moi la séparation avec Vision l a cassé (et cassé Vision)…
2 personnages qui étaient dans mes favoris…

Ils ont cassé, quoi !

Ben Byrne les a détruit pour les reconstruire sauf que:
1-il est parti trop tôt
2-je pense que pour vision, il avait rien compris au perso puisque pour luil original était sans emotions… relis la 1ere apparition par Thomas/Buscema… la fin c est « même un androide peut pleurer »

Depuis, ils font partie avec les pyms par exemple de personnages qui stagnent, vont d un état (wanda passe de folle à equipière modele par cycle de 5 ans) à un autre…

Quand quelqu un veut les faire progresser, changer d etat, un gars revient pour refaire peter un cable à wanda, enlever les emotions ou detruire vision, ramener pym a un gars violent (alors que la scene 1ere est moins choquante qu une ou Parker frappe MJ durant la saga du clone)…)

J appelle cela cassé quand un perso n evolue plus ou ne fait que naviguer entre 2 états… et qu egoistement… je ne vois que l ombre du personnage que j adorais.

1009259

Être amateur de comic books et de super-héros s’accompagne bien souvent de petits plaisirs douteux, de la formation d’un goût d’esthète pervers qui se manifeste notamment (mais pas seulement) par le plaisir qu’on peut avoir à lire des histoires pas toujours reluisantes.
Mais bon, qu’est-ce que le « reluisant », hein ?

On a récemment débattu du travail de Mark Gruenwald à l’occasion d’une chronique consacrée à sa série fétiche Quasar. Et on en est venus à parler de ses Captain America, qui mélange le très bon (la saga de USAgent), l’excellent (« The Bloodstone Hunt » ou « Streets of Poison ») et le nettement moins réussi.
Et là, l’un des trucs qui revient le plus souvent, c’est « Capwolf », la dénomination donnée au personnage à l’occasion de la saga « Man and Wolf ». C’est un truc qui est revenu sur le devant de la scène, avec l’Americop et d’autres choses, dans les épisodes de Nick Spencer. Du coup, ça revient à l’esprit de tout le monde.
Et donc, il se trouve que je viens de relire la saga, disponible en TPB.

« Man and Wolf » intervient dans la série juste après le cross-over « Galactic Storm » et après la célébration du quatre centième numéro de la série. Steve Rogers, après avoir retrouvé Demolition Man, se met en quête de retrouver John Jameson, son pilote personnel.
Ce dernier est non seulement le fils de J. Jonah Jameson, le patron de presse bien connu des lecteurs de Spider-Man, mais également le Man-Wolf, un loup-garou « cosmique », on va dire (pour en savoir +).
La quête de Captain America le mènera aux côtés de Doctor Druid (que Roy Thomas avait ramené et rajeuni peu de temps avant) et face à Moonhunter et Nightshade, tout deux travaillant pour un certain Dredmund. Ce dernier tente de rassembler de nombreux loups-garous de l’univers Marvel, car il est à la recherche d’un lycanthrope capable de faire quelque chose de précis (vous saurez quoi si vous lisez).
L’ensemble a un côté Roy Thomas : on rassemble différents personnages autour d’un point commun thématique, ce qui permet en gros, et un peu artificiellement, de « faire le point ». Gruenwald n’est pas un virtuose de la narration, mais face à Thomas, c’est d’une légèreté à toute épreuve. D’ailleurs, le recueil se lit très vite : le premier épisode est assez bavard car le scénariste donne plein d’explications, mais les suivants sont entièrement dédiés à l’action.

L’aventure en elle-même est distrayante, la surprise finale est classique mais sympa (même si les visées et la méthode du méchant sont assez peu claires et que son obsession des lycanthropes semble d’un coup bien inutile quand il a capturé Druid…), mais le dessin de Rik Levins est raide et la narration pas fluide. Dessinée par Kieron Dwyer ou Ron Lim, l’histoire aurait été nettement plus réussie.
Ami lecteur, si tu es « jeune », si tu es sensible au « réalisme », si tu n’aimes pas les « vieilles » couleurs, ce n’est pas pour toi. Mais si tu apprécies le côté frappadingue des univers de justiciers en collant, ça peut te plaire.

Jim