RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

Oh yeah !

Il y en a également un de prévu pour le run de Duggan sur Deadpool :
amazon.com/Deadpool-Posehn- … el+omnibus

J’ai lu hier soir Wonder Man: My Fair Superhero, une aventure de Simon Williams publiée en 2007 (mais dont les événements se situent vaguement avant la Civil War et toutes ces âneries).

J’avais ça dans les rayons depuis longtemps, mais je n’avais pas encore lu le TPB, pour mille raisons. Parce que ça avait une tonalité un peu The Initiative, pas la série (qui est formidable) mais le concept, et je n’avais pas envie d’avoir un spin-off. De plus, je ne suis pas toujours fan de Peter David : j’adore ses Hulk, j’aime beaucoup ses Friendly Neighborhood Spider-Man, j’aime bien son premier run de X-Factor, ses Aquaman et ses Supergirl, mais je n’aime pas tellement ses Peter Parker (à part la suite de « Death of Jean Dewolff ») et le peu que j’ai lu de ses récents X-Factor m’est tombé des mains. Donc bon, méfiance. Enfin, le dessin d’Andrew Currie (que je ne connais pas : j’ai l’impression de ne savoir de lui qu’une chose, à savoir que c’est un encreur, ou peut-être confonds-je…) ne m’emballe pas.

Mais l’été, période de chaleur et de calme professionnel, est propice aux lectures, et j’ai plein de trucs sur les rayons de ma bibliothèque qui attendent autre chose qu’un simple feuilletage. Donc occasion, larron, tout ça…

Et en fait, c’est très sympa.
Le titre dit tout : il s’agit d’une reprise super-héroïque de My Fair Lady, et donc du thème de Pygmalion. La référence est explicite, quoique noyée dans un flot d’autres références, l’ami David s’amusant à faire des clins d’œil dans tous les coins (et la scène de la discussion sur le mot « superhero » est un des grands moments de la série).
La mini-série comprend cinq épisodes, se découpant de la manière suivante : le premier marque la rencontre avec Ladykiller (et avec un producteur de documentaire disposé à faire un sujet sur l’organisation « Second Chance » de Simon Williams dont le but est de réhabiliter des criminels), les trois suivants sont ponctués par les discussions entre Ladykiller d’un côté et Wonder Man, Ms Marvel et Beast de l’autre, et la lente apparition d’une personnalité sensible derrière la carapace de la tueuse : ce sont trois épisodes entièrement tournés vers la discussion, mais c’est ni lourd ni bavard ni lent. Enfin, le cinquième volet se déroule en partie durant une réunion des Avengers, et marque le point d’orgue de l’intrigue secondaire.

Encadrant ces actions au présent, les scènes d’ouverture présente un Wonder Man vieux, immortel, survivant à la civilisation humaine, mais gardant le souvenir de sa tentative de réhabilitation de Ladykiller. C’est de la grosse ficelle à pathos, mais ça marche plutôt bien. Notons que ces scènes d’intro ne se déroulent pas au même moment, pas dans le même futur, mais tracent une histoire de l’avenir de l’humanité, très sombre, assez dans l’optique de Hulk: The End, au demeurant.

Question dessin, Andrew Currie livre une chouette prestation, qui tient surtout à sa capacité à la caricature. Il signe des trognes formidables à ces différents personnages. Il est remplacé par Todd Nauck (que j’apprécie énormément) dans l’épisode 4, ce dernier livrant un travail vivant, plus « mignon » que son comparse. Personnellement, j’aurais aimé que Nauck fasse tout. Mais il est également dommage qu’il remplace Currie, ça casse un peu l’unité de l’ensemble.

L’ensemble est très agréable à lire, et offre une petite réflexion sur le thème du super-héros : les pouvoirs suffisent-ils à faire un héros ? La rédemption est-elle possible ? Sans être révolutionnaire, ça fonctionne pas mal du tout. La sortie de la mini-série ne me semble pas avoir fait beaucoup de vague, et Peter David livre une histoire de surhomme éclipsée par plein d’autres récits jouant la carte de la parabole (je pense à tous les pseudo-superman de Waid ou Millar), mais il s’inscrit dans cette tradition.

Jim

Les images que je vois m’inspire moyennement. Par contre je suis un gros fan de David. C’est marrant j’aurais pas mis les friendly neighborhood dans ses travaux que j’aime, ça me renvoie à la purge de la saga l’autre, les appendices des avants bras… c’est une période ou je kiffais moins le tisseur. Pourtant au début la série avait Wierengo que j’aime beaucoup mais le scénario me plaisait pas. Et quand Nauck à pris la suite j’ai décroché totalement. J’accroche pas avec lui contrairement à toi, ses personnages ont des têtes d’enfants ( un peu comme Grummet que je sais que tu apprécie, d’ailleurs la seule fois ou je t’avais croisé chez pulps je t’avais vanné la dessus ).

Qu’est ce que tu n’asas aimé sur son second passage sur x-factor?
Je connais pas encore ses supergirl mais dc commence à les compiler en octobre et avec un gary Franck aux dessins c’est un achat obligatoire pour moi.
Je rajouterais à ta liste ses captain marvel avec Crisscross que j’ai adoré, et qui font suite à ses hulk pour les aventures de rick et marlo.
Et the last avengers story avec olivietti

Question bonus : j’ai repris l’intégrale d’infinite crisis chez urban chez toi qui y a fait les fiches des personnages présentes en fin de recueil ?

C’est la réaction que j’avais, c’est pour ça que le bouquin est resté des années sur une étagère sans que je le lise sérieusement.

Mais non, tu n’es pas gros.

C’est tout le problème des cross-overs, selon moi. David travaillait sur des choses super intéressantes (l’Oncle Ben, Debbie Whitman…), mais son boulot était constamment interrompu par des trucs venus de l’extérieur. Mais il a signé des super-épisodes. Je me souviens d’un épisode sur une bloggueuse, dessiné par Wieringo, qui est l’un des meilleurs stand-alone que j’aie lus consacrés au personnage.

C’est clair que la période JMS a failli me dégoûter du personnage. Heureusement qu’il y a quelques épisodes de Jenkins ou de David durant la période.
Ceux de David étaient illustrés par des gens comme Wieringo ou Eaton. J’aime beaucoup Eaton aussi.

Voilà, agressé dans une librairie… La violence est partout !

Écoute, je ne sais pas. J’avais bien aimé la mini-série consacrée à Madrox, pleine d’idées et tout, mais la série régulière, j’ai jamais réussi à accrocher. Je lisais un épisode, puis le suivant, et je ne savais plus ce que j’avais lu dans le premier. Impossible d’imprimer. Layla Miller m’exaspère au plus haut point, et je trouvais que les épisodes étaient surtout le prétexte à quelques vannes bien lourdes (« don’t call me Shirley » et autre âneries pour la millième fois, c’est lassant…). Faudrait que je refasse l’essai, mais bon…

Ah ses Supergirl sont pas mal. Bon, moi, j’aime pas Gary Frank, mais les épisodes de Leonard Kirk sont vachement jolis. Et pour le coup, il construit un univers intéressant.

Ah ouais, j’avais oublié : effectivement, c’est plutôt bon.

Je sais pas si j’ai lu. Je sais même pas si je l’ai, c’est dire.
Mais bon, Olivetti, pouah, quoi.

Non, pas moi.
Je ne touche qu’aux magazines, en fait.
J’imagine que c’est Yann Graf qui les signe.

Jim

C’est marrant les goûts, j’aime beaucoup ce que David à fait sur layla miller, il a prit le temps de la développer durant tout son run et de la faire évoluer, si bien qu’il m’à surprit plusieurs fois. Rien n’est acquis avec ce perso et il joue avec ce que tu crois connaître d’elle.

Olivetti c’est pas trop mal came non plus mais il arrive à coller une ambiance qui va bien avec le récit

J’ai adoré le second run de Peter David sur X-Factor…j’ai attendu chaque livraison des mags Panini avec impatience. Par contre, j’avoue que je suis assez déçu par sa prestation actuelle sur Spider-Man 2099 (et encore plus depuis la reprise post-Secret Wars). C’est pas déshonorant, il y a de bonnes choses, mais ça ne décolle vraiment pas, j’ai du mal à être passionné par les histoires…et comme je déteste les dessins de Will Sliney…

J’ai dû passer à côté.
Mais franchement, j’ai eu l’impression de lire du vide.
Bon, après, faut quand même que j’avoue que les titres mutants me saoulent depuis des années. Les séries annexes ne m’intéressent plus depuis très longtemps, à part le Wolverine and the X-Men d’Aaron qui a été une excellente surprise. Mais je crois que je suis perdu pour la cause mutante.

Ayant longtemps mis mon désintérêt de cette série sur le compte de l’édition VF (traduction, editing…), j’ai songé pendant un temps à donner sa chance à l’actuelle réédition VO. À voir.

Will Sliney, j’ai vu des pages sur une série genre Fearless Defenders, ça m’a semblé sympa. Mais Spider-Man 2099, j’ai lu le premier TPB, et bof, quoi. Faut dire que je suis pas fan de l’univers 2099.
(C’est terrible, je vais finir par donner l’impression de quelqu’un qui n’aime rien… C’est pas vrai. Je n’aime pas grand-chose, c’est tout !)
:wink:

Jim

Qu’il est ronchon :laughing:

Pas convaincu non plus par son spidey 2099, et sliney j’aime pas non plus.

Pour layla ça décolle au moment de messiah complex, où elle se retrouve bloquée dans le futur ( celui de Bishop ). Fini la gamine tête à claque qui sait tout, David l’emmène dans une tout autre direction.

Moi aussi j aime beaucoup PAD, ses Xfactor (et je préfère la version 2000 que celle des 90’s) j aime ses spectacular des 80’s mais pas son Friendly Neighbour (j en ai relu quelques uns cette semaine quand spider a son costume Civil War) ni ses spider 2099 (du moins les récents… j ai lu que un ou 2 des 90’s)

Je pense que ces Wonderman vont être publié chez hachette en collection rouge (de mémoire)
Je vais les prendre suite ce que tu en dis.

Elle a l’air sympa, cette collection, avec des trucs rares voire inédits.

Jim

Elle l’est.
J’aimais déjà bien la noire, qui m’a fait découvrir quelques trucs que je n’aurais pas été tenté d’acheter (bon, pour d’autres, ça a confirmé que ce n’était pas pour moi, mais ça a ajouté ces titres à ma culture comics, au moins…), mais la rouge est vraiment pas mal, en étant centrée sur des personnages et, comme tu le dis, avec de l’inédit (parfois, on se demande même pourquoi c’était inédit… Surtout quand on voit certains autres trucs qui sont multi-réédités tout en étant bien moins chouettes) !
Bref, je suis bien content d’avoir commencé ces collections (et d’y être fidèle, plutôt que de n’y piocher que ce qui m’y semble fait pour moi… quitte à avoir quelques déceptions, j’aurai aussi mon lot de bonnes surprises).
Reste que le budget est, mine de rien, conséquent, quand on fait les deux collections (et encore, je ne suis ni la collection Star Wars, ni la collection DC… Juste les Léonard (et je suivais les Tif et Tondu auparavant)).

Vraiment, une bonne initiative que l’arrivée sur le sol français de cette collection.

Tori.

les 2
tu as la noire qui a commencé il y a un moment et avait peu d intérêt (car rééditait du panini) mais dont les 60 prochains numéros contiennent des petits bijoux comme les warlock et Cap Marvel de starlin par exemple.
La rouge est plus centré sur les personnages mais réédite des trucs assez vieux (les RCM Falcon ou hawkeye)
mais avec les 2 tu as pal mal d inédits dont du Howard the duck, une mini de la veuve noire, les defenders de Giffen/Dematteis… mais aussi des classiques pas encore annoncés chez panini comme les panther de mcgregor…

Ça fait un bout de temps que j’ai lâché Ghost Rider. La dernière version que j’ai lue, dans le magazine Marvel Knights de chez Panini, proposait une version féminine qui ne m’a pas emballé, sans doute parce que la série était un brin mollassonne.
J’avais vaguement suivi la série par Daniel Way puis Jason Aaron, et j’ai récemment éprouvé le besoin de m’y replonger, n’en gardant qu’un souvenir diffus, et mélangeant un peu les étapes de la révélation (et de la redéfinition) du personnage.

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Bah c’est pas mal.
Déjà, ça se lit vite, ce qui est très bien pour une série sur un motard. Les épisodes d’Aaron me semble meilleurs, mais ceux de Way sont pas mal du tout.
L’escroquerie du diable est bien astucieuse, comme l’est le plan du Motard Fantôme pour gruger le grugeur. Tout cela est bel et bon. Et en plus, beaucoup d’épisodes sont dessinés par Saltares et Texeira, les deux illustrateurs de la célèbre série de Howard Mackie dans les années 1990, et le charme prend toujours autant.

J’aime bien l’idée que le Rider soit opposé à une menace numériquement supérieure. Ça donne des scènes marrantes, comme la longue liste de combats que Blaze résume rapidement dans sa chambre d’hôtel. De même, ça donne un côté Sisyphe au personnage. Renforcé par les flash-backs démontrant que la malédiction et la mort remontent à plus loin qu’on croyait.

Après, une chose me frappe : la ressemblance avec Spawn.
La version de Ghost Rider incarnée par Dan Ketch date de 1990, soit deux ans avant le héros d’outre-tombe inventé par McFarlane. Donc on peut légitimement penser que ce dernier s’est inspiré des chaînes et a poussé plus loin l’idée graphique. Mais Spawn a tellement marqué qu’il devient, par un effet de balancier, l’inspirateur de Ghost Rider. Dans les épisodes de Way, c’est frappant : si le Rider est inconscient, les chaînes s’animent quand même ; l’ennemi prend conscience que Blaze « n’est plus là », astuce typique du héros d’en face ; quant aux origines, elles sont revisitées, afin de flouter la frontière entre le paradis et l’enfer et de faire du Motard Fantôme un agent des anges (eux-mêmes pas réellement blancs-bleus dans l’affaire).
Tout ceci est carrément spawnien.

Enfin bref, ça se lit bien, c’est rapide, un peu léger au numéro mais sur la durée ça tient bien. Ça peut paraître décousu parce que Way ne s’embarrasse pas de chevilles narratives et d’explications, mais à la fin tout fonctionne assez bien.
Je ne m’attendais pas à un grand plaisir de lecture, mais en fait, c’est pas mal du tout.

Jim

Pour la version de Jason Aaron (et Roland Boshi/Tony Moore/Tan Eng Huat), il y a une très jolie intégrale qui existe, pas trop cher dans mes souvenirs.

C’est exact :

Il y a aussi une intégrale pour Way (je viens de le découvrir : j’ai la première édition en TPB).

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La version Aaron est pour moi la meilleure… il avait enfin trouvé un moyen de rendre cohérent les différentes versions… et en plus il ramène Jayne Cutter…

Ca m rendu dingue que les 2 versions suivantes ne rentrent pas dans le cadre qu il a défini…
faut être c*n

Personnellement, j’aime bien les Defenders. Je n’ai pas l’impression d’avoir tout lu, mais je raffole par exemple des premières années de la série principale, les épisodes de Steve Englehart, de Steve Gerber ou de David Anthony Kraft me plaisant beaucoup par leur côté farfelu et imaginatif.
Et je fais donc partie de ceux qui regrettent qu’il n’y ait pas une série Defenders régulière, et que les héros ne retrouvent plus le chemin du public, à l’exception de tentatives fréquentes mais souvent infructueuses.

Last_Defenders_Vol_1_1

L’une de ces tentatives remonte à la période où la Civil War est gagnée par les « méchants » et où Stark décide de fonder une équipe de héros par État. Il confie donc les Defenders à Kyle Richmond, alias Nighthawk, à charge pour lui de défendre… le New Jersey. Bien entendu, la première mission, si elle se solde par une victoire, correspond également à une grosse destruction et un fichu fiasco, si bien que Stark dissout l’équipe. Et Richmond se met alors en tête de reformer un groupe de manière clandestine (ou presque).

Les choses, à partir de là, périclite.

Le point fort de la mini-série, c’est que c’est écrit par Joe Casey. Ce qui veut dire qu’il y aura bien entendu une dimension de commentaire, et que le scénariste dira autre chose que ce que le pitch laisse entendre. En l’occurrence, le véritable propos dépassera le simple constat de la difficulté de former une équipe sous le règne de l’Initiative, et tournera plutôt autour de la notion même de Defenders, ce non-groupe légendairement dysfonctionnel.

Mais ce point fort est peut-être aussi sa faiblesse. En effet, en proposant un casting large, disparate et bigarré, en faisant intervenir Yandroth comme élément fondateur et récurrent de l’histoire du groupe, et en réfléchissant aux motivations de l’héroïsme, Casey développe un argumentaire complexe et riche. Dans le cadre d’une série sur le long terme, ça aurait donné un épisode marquant du titre. Hélas, le soufflé retombe sitôt le dernier épisode bouclé, parce que, justement, le titre Defenders ne fait pas partie des priorités de Marvel.

Joe Casey est un auteur plein d’idées, qui a une compréhension fine et pointue des super-héros, et qui livre en général des prestations formidables pour peu qu’elles puissent s’étaler dans la durée. Ses Wildcats représentent l’une des percées les plus passionnantes du genre (comparable selon moi à Authority) et sa vision de Superman est d’une grande pertinence. Cependant, et cela semble un choix de carrière, l’auteur préfère livrer de temps en temps une mini-série dans le cadre d’un univers partagé, si bien que ses idées n’ont pas le temps de porter leurs fruits.

The Last Defenders en est un exemple. C’est souvent drôle (surtout au début, Keith Giffen assurant le découpage des deux premiers numéros, et donnant sans doute une impulsion toute personnelle au récit), toujours bien caractérisé, les menaces sont intéressantes, mais ça ne sert de tremplin à rien. Dommage.

Sans compter que le dessin de Jim Muniz, dont je gardais un souvenir plus que mitigé de ses épisodes du Fantastic 4 d’Aguirre-Sacaza, n’est franchement pas top, ce qui rend la lecture assez pénible.

Dommage : Casey serait un scénariste parfait pour une série frappadingue à la Defenders.

Jim

vraiment beaucoup aimé cette mini, moi aussi… vraiment dommage que ca ne debouche sur rien.
Un peu comme le ghost rider de Aaron… pas de suivi de tous les éléments interessants… loupé des editors de marvel pour moi.

Si vous passez par Bordeaux pulp’s fait des promos sympa sur tpb et HC en vo avec pas mal de choix.
Du coup j’ai craqué sur les avengers de Slott, les captain america sentinel of liberty de waid/garney, les deux tpb de l’agent orange de giffen/kolins sur cette partie manquante en vf. J’aime beaucoup le travail d’Alan Davis, j’ai pas tout lu de lui ( Excalibur ) mais il m’a rarement déçu.
Davis est au sommet de sa forme sur cette mini, c’est généreux, les persos sont bien caractérisés, c’est bourré d’actions et graphiquement ça tabasse. Les 5 épisodes se lisent d’une traite, il multiplie les menaces et sépare la famille. Au programme un voyage interdimensionnel avec l’équipe Excalibur, celle dont il s’occupait fin 80, début 90 ( va falloir que je complète ce run qui à l’air énorme, dommage que panini n’ai pas poursuivi les classic de cette période ). On retrouvera aussi les inhumains et de vieilles connaissances pour ceux qui ont lus la précédente série. C’est aussi bon qu’un ff la fin. Je vous le recommande vivement. J’ai trouvé cette mini meilleure que sa suite sous forme d’annuals ( marvel top 9 )

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La publication d’Onslaught et de Heroes Reborn a été l’occasion pour Marvel de lancer de nouvelles séries (bien peu ont fonctionné : Thunderbolts a marché, Ka-Zar a eu un succès d’estime qui s’est effondré au départ des auteurs ayant lancé le titre…) et de mettre en avant des personnages et des marques moins connues.

C’est ainsi que Quicksilver, le bolide des Vengeurs et frère de la Sorcière Rouge, connu dans nos contrées en tant que Vif-Argent, a eu droit à sa série régulière (et sans doute sa première série tout court, me semble-t-il).

L’ensemble est compilé dans un TPB bien dodu, qui reprend les treize épisodes de la série régulière, ainsi que deux épisodes de Heroes for Hire (série réalisée par John Ostrander et Pascual Ferry) et l’Annual Heroes for Hire / Quicksilver de 1998, faisant partie du cross-over « Siege of Wundagore ».
La lecture de ce recueil est des plus agréables. C’est rapide, bourré d’action, c’est plutôt intéressant. La série est lancée par Tom Peyer, scénariste mésestimé et méconnu qui livre un bon travail, avec un postulat intéressant et une volonté de tirer plein de cartouches tout de suite, afin d’attirer le lecteur par des intrigues qui ne traînent pas. Il a raison, au demeurant.

Et le récit s’ouvre sur l’assaut mené par les Acolytes d’Exodus contre le Mont Wundagore, défendu par les Chevaliers du même nom. Quicksilver arrive en trombe mais à la fin de l’épisode, le High Evolutionary quitte la Terre et laisse le commandement de ses Chevaliers à Pietro, tandis que les Acolytes s’emparent du mont.

Personnellement, les Acolytes, Exodus, Fabian Cortez, c’est une flopée de vilains qui m’ont toujours semblé antipathiques et monobloc. Donc les voir débouler là-dedans ne me passionne guère, mais force est de constater que Peyer leur attribut un caractère dangereux et inévitable qui est bienvenu (et Ostrander par la suite parviendra même à leur donner un semblant de présence, ce qui n’est pas évident quand on y pense).

Bref.
Peyer reste six numéros, les deux derniers étant dialogues par Joe Edkin, dont personnellement je ne sais rien. D’après comicsvf, il aurait coécrit un one-shot de Spider-Man avec Roger Stern et un Annual de Wolverine avec Ostrander. Apparemment, il aurait également travaillé chez DC, son nom apparaissant au générique d’un Green Lantern Corp Quarterly et de quelques numéros de Scoobi-Doo. Je n’en sais pas plus. En tout cas, sur Quicksilver, il s’en sort plutôt bien. Les dialogues sonnent pas mal et surtout il utilise une astuce littéraire pour la voix off (en fait, ce sont des messages que Pietro enregistre à l’attention de son épouse Crystal…) qui tombe à point.

Après des intrigues mêlant notamment les Inhumans (et les Brumes Tératogènes d’iceux, comme quoi Peyer avait plus de quinze ans d’avance sur Charles Soule et la clique…), c’est Ostrander qui reprend le scénario, toujours avec Edkin aux dialogues. Et là, ça commence à barder. D’une part parce que les Vengeurs sont revenus (et Crystal aussi) et qu’Ostrander doit donc faire le point, et d’autre part parce que c’est Ivan Reis qui dessine son premier épisode, confrontation entre Quicksilver et le Black Knight. Reis ne s’est pas encore débarrassé de ses influences cartoony, mais ça pulse.

D’ordinaire, la série est dessinée par Derec Aucoin, depuis le quatrième épisode, et c’est très joli aussi. L’intrigue continue à dérouler la quête de l’Isotope E, qui permettrait au High Evolutionary de redevenir normal et aux Acolytes de tuer tous ceux qui ne sont pas des mutants purs (c’est dire comme leurs motivations sont cohérentes et limpides).

Le cross-over « Siege of Wundagore » réunissant Quicksilver et Heroes for Hire (avec donc un seul scénariste, Ostrander) est plutôt chouette, d’une part parce qu’il range un peu les jouets et met un terme à l’intrigue Exodus / Mont, et d’autre part parce qu’il balance plein d’idées cools. Mais il montre un peu les limites de l’encadrement éditorial : il y a beaucoup de personnages et parfois il n’est pas très clair de tout suivre, malgré la présence d’un seul scénariste, Ostrander, à la barre ; les raccords entre les épisodes sont un brin foireux (le costume de Cage n’est pas le même, les erreurs de couleurs sont nombreuses, les scotchages à coup de dialogues afin de rattraper les erreurs de dessin sont trop visibles…) ; enfin, il suffit à Ostrander d’écrire trois bulles de Bova pour que le bon travail d’Edkin soit relégué à l’arrière-plan : Ostrander écrit mieux les Chevaliers de Wundagore que lui.

Autre bon point, Ostrander profite de ce cross-over pour balancer une idée assez chouette, jamais reprise depuis à ma connaissance (et depuis Remender, ça devient impossible), selon laquelle les pouvoirs de vitesse seraient en quelque sorte une variation des pouvoirs magnétiques de son père. Et ça, c’est plutôt futé.

Si c’est un peu le foutoir sur les planches, a contrario, l’Annual, dernière partie de la rencontre, est construit sur un jeu d’alliances et de mésalliances, les parties en présence s’associant au gré des variations de pouvoir du High Evolutionary et des centres d’intérêts des groupes qui s’opposent. Et là, il est clair qu’Ostrander assure comme un malade, c’est enlevé, retors, roublard, et ça ne manque pas d’émotion.

Le TPB se conclut sur le dernier épisode de Quicksilver, écrit par Edkin seul et dessiné par Chris Renaud. C’est l’occasion pour le scénariste de faire le point sur son personnage. L’épisode se referme sur Crystal qui écoute les messages laissés par son époux. C’est plutôt bien vu, et ça donne un aspect cohérent à une série méconnue, à tort.

Car, en dépit des changements de dessinateurs et de l’encadrement éditorial un peu déficient, ça reste une lecture très agréable, où plein de bons dessinateurs viennent faire un tour, dans un style qui n’est pas encore celui de leur maturité, mais qui demeure agréable à l’œil.

Jim