RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

J’ai même plus la place de les étaler, moi. Y a des piles partout !!!

Jim

Pour ma part, ce sont des cartons qui sont empilés !!!

J’ai réussi à minimiser les cartons. Mais bon, il en reste encore, au grenier. Et après, y a les piles de machins pour lesquels je ne trouve pas de place. Que c’est agaçant.

Jim

Demande à Machins de venir les chercher, alors !

Non, je vais plutôt essayer d’optimiser l’espace.
:wink:

Jim

Ouep… D’ailleurs je ne l’ai pas lu pour le coup… Grâce à vous ! (Je vous aime les mecs :smile: )

Dans les années 1980, Marvel et Mark Gruenwald ont eu l’idée saugrenue d’éliminer plein de super-vilains secondaires (mais au charme kitsch évident : pourquoi les liquider ?). C’est le « Scourge of the Underground », qui fait des apparitions d’une case ou deux dans des tas de comics, éliminant des tas de méchants ridicules, avant que l’histoire ne prenne un peu plus de dimension dans la série Captain America.
Il y a quelques années, l’éditeur a eu la bonne idée de rééditer l’ensemble. Sommaire fourre-tout, ce bouquin aura attendu que je le trouve en solde pour que je le prenne.!

2013

Le bouquin demeure intéressant, mais davantage dans une perspective d’historien ou d’archiviste. Le sommaire commence par une enfilade d’apparition du méchant, un as du déguisement qui approche les vilains et les flingue sans ménagement. Ce bric à brac est ponctué d’épisodes de Captain America qui font mollement avancer l’action. On comprend, au fil des apparitions, qu’il y a plusieurs Scourge, et on en conclut qu’ils appartiennent à une organisation et qu’ils n’agissent pas en solo.
La fin de l’ouvrage rassemble des back-ups (dessinées par Mark Bright) dans lesquels USAgent poursuit le Scourge qui s’en prend au Power Broker, personnage secondaire faisant commerce de la vente de super-pouvoirs aux apprentis justiciers. J’avais lu ces récits, contenus dans les épisodes de la saga « Bloodstone Hunt » (un des grands moments de la période Gruenwald).

En revanche, je n’avais pas lu la mini-série USAGent, qui boucle les différents fils narratifs : Jack Daniels (l’ancien Johnny Walker : c’est pas des blagues !) est contacté par une femme appartenant à l’organisation de Scourge. L’enquête lui permet de remonter à la tête pensante, ce qui laisse une certaine surprise aux amateurs de continuité (je ne savais pas que c’était ce personnage-là : va falloir que je relise le Project Marvels de Brubaker afin de voir si ça s’emboîte…)

Graphiquement, cette mini est dessinée par MC Wyman, un tâcheron des années 1990 qui étalait son goût pour John Buscema, sans en avoir le talent. S’il est illisible sur les Thor de Roy Thomas, il demeure très agréable à regarder ici, malgré des décors foireux. De même, à lire la mini, on a l’impression que Wyman a dessiné le récit comme si les quatre épisodes se déroulaient dans la même nuit (c’était peut-être les consignes), alors que les dialogues disent explicitement que l’action s’étale sur quatre jours. Cette méprise a pour effet saugrenu de présenter un personnage qui passe quatre jours dans sa robe de chambre. Montrons les editors du doigt et rions ensemble.

Tome dispensable pour qui n’est pas branché continuité et archivage, ce volume pourra intéresser les complétistes, et les amateurs d’USAGent, dont la premier mini-série, à ma connaissance, n’est accessible qu’ici.

Jim

J’avais adoré le retour inattendu de ces super-vilains dans les pages du Punisher de Remender, et ensuite dans la série « Superior Foes of Spider-Man » de Spencer (dans le cas de Mirage).

En règle générale, j’aime beaucoup les vilains ringards. Le fait que personne n’ait jamais fait grand-chose avec eux est un véritable espace de liberté.
Je donne toujours l’exemple de ce que Roger Stern a fait avec le Beetle dans Spectacular Spider-Man, dans les années 1980 : il prend un vilain oublié, le ramène sur le devant de la scène et en fait un vrai comploteur dangereux. En arrivant sur Detective Comics, Steve Englehart fait revenir Hugo Strange ou Deadshot, qui était des vilains ringards et oubliés avant lui.
Je trouve toujours dommage que les gros scénaristes reprennent encore et encore les mêmes méchants usés jusqu’à la corde. Que Sam Humphries aille chercher le Doctor Polaris ou que Robert Venditti ressorte Hector Hammond de la naphtaline, c’est le genre de trucs qui me donnent envie de lire l’épisode suivant, en gros.
Je crois que les super-vilains ringards ont du potentiel.
En plus, ils incarnent le côté feuilleton du genre.

Jim

Je dois lire la mini USAgent qui est dans ma pile…
Bon je sais par contre qui est l instigateur… mais je sais pas si ca explqiue que dans Cap 350, on voit clairement le skull indiquer qu il financait scourge comme Ultimatum, les resistants (des mutants) ou les watchdogs… ou dans le 394 comme le montre ce scan que j ai fait pour cet article

Oui, voilà, y a des liens qui ne sont pas expliqués.
Dommage.

Jim

Profitant des soldes chez Pulps, j’ai pris le TPB New Avengers: Luke Cage - Town Without Pity.
Et c’est une surprise formidable.

Bon, je m’attendais à quelque chose de bien. C’est dessiné (en grande partie) par Eric Canete, dont j’adore le style vigoureux, cartoony et débridé qu’il développe depuis quelques années.

De plus, c’est écrit par John Arcudi, un scénariste au talent colossal mais hélas sous-estimé, sans doute parce qu’il est depuis longtemps associé à Dark Horse. Mais quand il fait des excursions dans les univers des deux gros éditeurs, il signe toujours des petites perles.

Là, c’est encore le cas : en trois épisodes, les auteurs retrouvent un ton musclé de polar âpre, avec vengeance, corruption, fidélité aux promesses, retour aux racines et bien entendu, baston (le combat contre Hammerhead, dans le premier épisode, est époustouflant).

C’est sec, aride, avec une économie de moyens assez saisissante, des dialogues courts et concis, une construction redoutablement efficace.

C’est Arcudi qui devrait écrire une série régulière sur Luke Cage. Il parvient à faire du polar musclé et social, avec l’énergie de Mickey Spillane et la dimension sordidement sociale de David Goodis, sans jamais tomber dans l’hommage lourdingue aux années 1970 et à la blaxploitation.
Trois épisodes palpitants.

Canete livre des planches renversantes. Quand il n’a pas le temps, il partage le dessin avec Pepe Larraz, qui navigue pour le coup dans les mêmes eaux. Larraz, c’est un Ron Frenz des années 2010 : il imite Pascual Ferry sur Thor, Coipel et Immonen sur Uncanny Avengers… et Canete ici. Pas de grande personnalité graphique, mais des planches toujours vivantes.

Le reste du TPB est composé d’un one-shot par Johnston et Chen (en très petite forme), racontant comment Daredevil et Cage organisent un match. C’est assez marrant, Foggy et Turk y tiennent un rôle amusant ; puis d’un récit court mettant en scène le couple Luke / Jessica très agréablement dessiné par Todd Nauck ; et enfin par la réédition du premier épisode de Cage, où interviennent Archie Goodwin, George Tuska et quelques autres.

Bref, un fourre-tout pas désagréable, mais dont le moment fort, c’est la mini-série d’ouverture. Un régal.

Jim

Rooh, ne généralise pas : Bendis aime beaucoup les vilains ringards !

Pour mieux les ridiculiser. :unamused:
Autant pour Pete Pot-de-Colle, cela ne me gêne pas puisque les blagues et les running gags le concernant ne datent pas d’hier (de Fantastic Four #265 à la mini Spider-Man/Human Torch), mais Bendis a vraiment l’art de déterrer des personnages obscurs dans le principal but de placer au détour d’une réplique l’opinion défavorable qu’il a d’eux. À chaque fois qu’il ramène Démolition-Man, c’est toujours la même rengaine.

Oui, oui, bien sûr. Je n’ai pas mis de smiley, mais c’est ce que je sous-e,te,dais en l’évoquant (parce que c’est de notoriété publique)

Pourtant il a fait de l’homme pourpre un vilain de premier plan avec Jessica Jones, , Gladiateur (à ne pas confondre avec Gladiator) est devenue plus dangereux et a eu une grande profondeur lors de son run sur Daredevil. Je pense que ça dépend des méchants.

Je pense que ça, c’était avant ! Entre temps, il a pris les Vengeurs et les X-Men …

pas faux, en même temps les vilains dans son run sur les vengeurs il y en a pas 15. Red Hood et son gang Nefaria sur un épisode, le raft au début et pis c’est marre. Le reste c’est du déjeuner et de la baston entre collègues.

Ah, et les Gardiens de la Galaxie … où même Thanos est ridicule !

C’est là ou je me dis que j’a un peu pris en sagesse, au lieu de faire du complétive comme je l’ai fais sur les X-Men, j’ai lâché les gardiens. Donc je ne sais pas ce qu’il a fait.